Aedenais, Cité de Brume
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 Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]

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Elamros Terry
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 4 Icon_minitimeDim 23 Jan - 18:08

Vous l'attendiez, elle est là, la première partie de mon troisième Retour vers le Futur ! 12 pages qui ne servent que d'introduction à la suite de l'histoire, c'est pas beau, ça ?

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Retour vers le Futur – 03
Witch Hunters/ Life and what it’s worth/ Chasing Jimmy


Aedenais, 2010.

Elamros n’avait jamais cru en une notion abstraite de destin, que sa vie aurait pu être écrite avant sa naissance et que tous les événements qui lui arriveraient tout au long de son existence ne seraient qu’une succession de scènes, une partie d’un scénario écrit par un Dieu qui devait probablement n’avoir pas grand-chose d’autre à faire de son immortalité. Elamros aimait avoir le contrôle sur les événements.

Cependant, alors qu’il rechargeait son arme dans le hall de ce qui avait été l’un des hôtels les plus luxueux d’Aedenais, il ne put s’empêcher de penser que depuis quelques temps, les événements tendaient à fortement échapper à son contrôle. Ce n’était pas tant le fait d’avoir perdu sa fiancée, Raine, deux ans plus tôt, ni même d’avoir échappé à la mort au même moment. Ce n’était pas non plus le fait d’être (re)-tombé amoureux de Medea Blackmoore, amie d’enfance et maintenant Présidente de la Chambre des Nobles de la Ville. Non, c’était plutôt le fait de s’être retrouvé pris en plein milieu d’une Guerre Civile entre la Surface et la Basse-Ville qui gênait le Répurgateur. Il jeta le chargeur vide de l’autre côté du hall, profitant de la distraction ainsi causée pour ressortir de l’hôtel sans que les soldats ne le voie. Il n’était pas sûr de leur allégeance, et donc du fait qu’ils essaieraient – ou non – de l’envoyer six pieds sous terre. Or il voulait, si possible, éviter de trop tenter le diable en plein milieu d’un champ de bataille.

Il erra quelques minutes dans les rues, profitant de sa connaissance – relative – des ruelles pour éviter les endroits qu’il jugeait trop dangereux pour sa personne, avant d’aviser un homme tenant en joue une jeune femme. Il se rapprocha rapidement, il était peut-être une enflure, mais pas au point de laisser une femme se faire abattre devant ses yeux sans réagir. Le trauma de la mort de Raine se manifestait encore, ce qui, d’après lui, ne pouvait être qu’une bonne chose.
En s’approchant, il remarqua que la femme n’était en fait qu’une adolescente qui ne devait pas avoir plus de treize ou quatorze ans. Ce qui rendait l’acte de l’homme encore plus horrible. Elamros sortit son arme et la pointa vers le crâne de l’agresseur :

« Lâche ton arme.
- Elamros ? »

L’homme se retourna, et après quelques moment d’hésitations, Elamros finit par se rendre compte, après un bref coup d’œil sur le bras de son « otage » qu’ils étaient censés appartenir au même camp. Quelques instants plus tard, le visage de l’homme lui revint en mémoire, ils étaient rentrés plus ou moins en même temps chez les Répurgateurs :

« Jake ? Une gamine ? T’es sérieux ? »

Le dénommé Jake haussa les épaules avant de répondre :

« Loup-Garou. J’fais juste mon boulot.
- T’allais violer et tuer une gamine pour ton boulot ? »
Elamros posa son doigt sur la gâchette, d’une certaine manière, ça rendrait son geste plus excusable.

« C’est dommage. J’t’aimais bien. »

Le calibre .50 tressauta dans la main du Répurgateur et Jake s’écroula. Elamros repoussa le corps de son ex-collègue du bout du pied et s’accroupit devant la jeune fille.

« Hey. Comment tu t’appelles ? »

La fillette sanglota quelques minutes avant de finir par se calmer, probablement quelque peu réconfortée par le sourire d’Elamros.

« R… Raine. Monsieur. »

Le sourire du Répurgateur s’élargit en entendant le prénom de la jeune fille. S’il avait eu une quelconque croyance dans le destin, il aurait vu ça comme un signe. Mais pour lui, c’était simplement une magnifique coïncidence. Il se retourna un instant pour retirer le couteau qui pendait à la ceinture du Répurgateur qu’il venait d’abattre et le passa à sa ceinture, à côté des onze autres qu’il avait déjà récupérer sur les cadavres de Répurgateurs qui avaient croisés son chemin. Lorsque la Guerre avait été déclenchée, il avait du faire un choix. Suivre ses convictions et se joindre à la Basse-Ville ou rester du côté de sa compagne et combattre pour la Surface. Après quelques minutes de réflexion, il avait fini par faire le seul choix sensé : traquer et abattre les vingt Répurgateurs envoyés en ville pour régler leur compte au lycans de la Basse-Ville.
Il finit par se relever et aida la jeune fille à en faire de même avant de lui demander de grimper sur son dos. Il s’était attendu à quelques protestations, basé sur ses vagues connaissances sur la psychologie des adolescentes, mais à sa grande surprise elle s’exécuta, et ils se mirent en route.

« J’vais t’amener dans un endroit sûr, Raine. »

S’il ne se trompait pas, la Guilde des Voleurs ferait partir son dernier car de civils d’ici une vingtaine de minutes depuis la Basse-Ville. Il allait avoir juste le temps de faire le voyage.

***

Aedenais, 2010

La jeune femme ouvrit péniblement les yeux. La douleur présente dans chaque parcelle de son corps l’empêchait de se concentrer sur autre chose que la lampe qui se balançait lentement au dessus de sa tête. Elle essaya de tendre le bras vers sa gauche, espérant attraper le petit flacon qu’elle avait posé sur sa table de chevet le soir précédent. Les pilules qu’il contenait n’étaient pas exactement des antidouleurs, mais ils devraient faire l’affaire.

Sa première tentative se solda par un échec, son bras refusant de bouger. Le deuxième essai quelques secondes plus tard ne donna aucun résultat, puisque sa main ne trouva, à la place de sa table de chevet, que du vide. Dépitée, la jeune femme finit par se résoudre à essayer de tourner la tête.

Tout ce qu’elle vit fut un rideau blanc – comme, elle le remarqua rapidement, le plafond, comme le mur, comme le sol, blanc – qui séparait la pièce en deux. Après cette découverte, elle prit conscience d’un bruit singulier, un « bip » régulier qui semblait provenir d’une machine posée quelque part à sa droite. Alors qu’elle commençait à être passablement irritée par ce son, elle vit le rideau s’écarter et une brunette passer la tête et lui adresser la parole :

« Ah bah putain ! T'en as mis du temps ! J'commençais à m'ennuyer sec... Oh, bouge pas, j'vais appeler le médecin - tu vas voir, il est canon !

La tête disparut et la jeune femme soupira. « Bouge pas »… elle arrivait à peine à bouger son bras, comment la femme voulait-elle qu’elle se lève ? Cependant, les mots que la brunette avait prononcés par rapport à un médecin avaient fait un certain effet sur son cerveau qui commençait à remettre en place les pièces du puzzle.

La douleur dans son corps, sa table de chevet qui avait disparu, l’étrange couleur de la pièce, le bruit de la machine à côté d’elle… Si elle raisonnait à peu près correctement, elle devait se trouver à l’hôpital. Au moment où elle commençait à se demander ce qu’elle pouvait bien faire dans un lit d’hôpital, la brunette – un nom s’imposa à elle au moment elle passa le rideau, Firenze – réapparut au côté d’un homme en blouse blanche. Il feuilleta un instant ce qu’elle comprit son dossier médical, avant de se tourner vers elle :

« Chorster, Emily ? C’est bien ça ? »

La jeune femme ouvrit la bouche et tenta de répondre, avant de se rendre compte qu’elle ne voulait pas parler. En tout cas, pas à cet homme. Elle hocha la tête du mieux qu’elle put.

Le médecin continua :

« Vous savez pourquoi vous êtes ici ? »

Emily secoua la tête. Peut-être allait-t-elle enfin savoir pourquoi on l’avait envoyée ici ?

« Je vois. » Il griffonna quelque chose sur son carnet « Vous avez fait une overdose. Des médicaments et une drogue qui nous était inconnue. Sans l’aide de votre amie… »

L’homme haussa les épaules et sortit de la chambre en marmonnant quelque chose à propos d’un loup-garou et de sa « putain de fille ». Firenze tira une chaise et s’assit à côté du lit.

« J’ai fait un rêve bizarre quand j’étais dans le… coma ? Fi ?
- Doucement, doucement. Faut l'temps qu'tout s'remette dans l'ordre là-haut, ok ? » elle tapota le front d'Emily, « T'es pas obligée...
- Tout le monde se battait dans la rue devant l’épicerie. Je me souviens pas, je crois que y’avait les loups de ton père et des militaires, ou des policiers peut-être. Jemeak était sorti… et… je l’ai vu… je crois qu’il voulait poser des explosifs pour aider les loups, je sais pas, c’est l’genre de truc qu’il aime faire, tu sais ? Faire sauter des trucs… Et puis, quelqu’un lui a tiré dessus. Alors je suis redescendu dans l’labo et… »

Elle avait pris tous les médicaments qu’elle avait trouvés dans l’armoire à pharmacie qu’elle partageait avec Jemeak, ensuite elle avait attrapée un flacon de drogue. Elle s’était allongée sur son lit et…
Tout se rejoignait.

« C’était pas un rêve, hein ? »

Emily fondit en larmes.

***

Aedenais, 2020

And the people, they were dancing to the music vibe, and the boys chase the girls with curls in their hair…

Louise attrapa la télécommande de la chaine hi-fi et baissa le volume de la radio en entendant quelqu’un frapper à la porte. Elle espérait que qui que ce soit qui voulait lui parler avait une bonne raison de la déranger à une heure assez tardive, qui plus est quand sa chanson préférée du moment passait à la radio.

Elle ouvrit la porte :

« James, combien de fois j’t’ai dit de m’appeler avant de… ? »

Elle s’interrompit en se rendant compte que ce n’était pas son amant qui se tenait de l’autre côté de la porte, mais une femme d’une trentaine d’années aux cheveux roses – probablement une teinture – et un homme qui approchait de la quarantaine. Mais ce qui marqua le plus la jeune femme fut les costumes qu’ils portaient, ainsi que l’air grave qui se lisait sur leurs visages. La femme prit la parole en premier :

« Louise O’Reilly ?
- Oui ? »

La femme sortit une plaque de sa poche et la montra à Louise. Elle vit un insigne – qu’elle ne connaissait pas – et une carte avec la photo de la femme. Son compagnon fit de même.

« Agent spéciaux Keller et Morgen. Services secrets d’Aedenais.
- Vous êtes la compagne de James Connelly ? »

Louise fronça les sourcils, qu’est-ce que ces deux personnes pouvaient bien lui vouloir ? Elle ne réussit pas à penser à une seule bonne raison pour laquelle les services secrets pourraient bien vouloir lui parler de Jimmy. Il n’était pas vraiment difficile à joindre, et il n’avait – à sa connaissance – rien à se reprocher.

« Je… je suis plus sa petite… » Réalisant que la différence entre compagne et petite amie n’était pas réellement importante à ce moment précis, elle secoua la tête et continua « Oui.
- On devrait continuer à l’intérieur. Madame ?
- Heu… oui, bien sûr. »

Louise s’écarta et laissa les deux agents rentrer avant de refermer la porte. Quelque chose n’allait pas, s’ils étaient venus l’interroger à propos de son amant, ils ne prendraient certainement pas autant de précautions et ne seraient sûrement pas aussi aimables avec elle. Une fois passés dans le salon, elle se retourna vers la femme :

« Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Vous devriez vous asseoir. »

Louise s’exécuta. Son estomac commençait à se nouer ; elle avait vu assez de films pour savoir que lorsque quelqu’un vous demande de vous asseoir pour vous parler de votre petit ami, ça ne présageait rien de bon. Après quelques secondes, les larmes aux yeux, elle posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis l’entrée des deux agents dans son appartement :

« Il… il n’est pas mort.. ? Si ? »

L’homme détourna le regard vers sa partenaire, les yeux de Louise s’agitaient, passant frénétiquement d’un visage à l’autre, cherchant une réponse à sa question. L’agent Keller rompit le silence la première :

« On n’en est pas sûrs.
- Comment ça ? Pas sûrs ? »

Louise s’était levée en pleurs et avait commencé à hurler :

« Il est mort ou non ? Est-ce que vous pourriez ne-serait-ce que m’EXPLIQUER ce qui se passe ? »

L’homme posa sa main sur son épaule et la fit doucement se rasseoir avant de prendre la parole :

« La semaine dernière, nous avons demandé à Jimm- à James un service, sur une affaire en cours. Il devait nous fournir un de ses indicateurs pour une mission de reconnaissance. Mais, il a tenu à le faire lui-même. »

Louise secoua la tête, ça n’avait aucun sens. Il lui en aurait parlé. Et en même temps… elle avait été stupide de se dire qu’il lui faisait assez confiance pour ça.

« Nous avons perdu le contact avec lui hier, dans la matinée. L’équipe envoyée sur place n’a retrouvé que sa voiture. Il n’y avait pas de corps mais… »

La jeune femme sentit comme un poignard lui transpercer le cœur. Elle refusait de le croire, mais les faits – et les deux agents – étaient là.

« NON ! Non… non…
- Désolé. »

James Connelly, son premier amour, l’homme qui l’avait aidé à s’accrocher à la vie trois ans plus tôt lorsque tout espoir pour elle de retrouver son père avaient été anéantis par l’annonce de sa mort, l’homme qui l’avait aidé à s’intégrer à Aedenais quand elle était arrivée en ville, l’homme qui avait tout fait pour l’aider alors qu’il ne la connaissait pas. L’homme qu’elle aimait, mort. C’était un fait, pur et simple.

Louise fondit en larmes, elle ne vit pas les deux agents partir en laissant une carte de visite derrière eux, pas plus qu’elle n’entendit le téléphone sonner, affichant les noms de « Luis », puis de « Tasha » sur son écran. Elle resta là, assise, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus la force, ni de pleurer, ni de penser. Elle s’endormit finalement, serrant contre elle l’ourson en peluche qu’il lui avait offert quelques semaines après leur rencontre.

***

Aedenais, 2011


Elamros reposa son téléphone sur la table de son salon en voyant une blonde passer la porte. Quand il avait reçu un appel d’une femme lui demandant de l’aide pour intégrer les Répurgateurs, il s’était attendu à tout sauf à ça. Voir une jeune femme – il rectifia, une adolescente - passer la porte de sa maison l’avait surpris. Elle n’avait pas exactement le profil d’un soldat. Il regarda l’heure sur son téléphone avant de se lever.
« Vous êtes en retard.
- Oui… j- je suis désolée… » L’ancien répurgateur sourit :
« Ça m’plaît. »

Lui-même n’ayant jamais été très porté sur la ponctualité pouvait difficilement reprocher ce défaut à la jeune fille. Medea lui rappelait assez souvent qu’il avait oublié de se montrer à leur premier rendez-vous.

« Excuses-moi, mais j’ai pas bien saisi ton nom.
- Elise. »

Elamros haussa les sourcils, pour la seconde fois elle omettait de lui donner son nom de famille. Après quelques instants de réflexion, il décida que ça n’avait aucune sorte d’importance et continua :

« Ok, Elise. Y’a pas grand-chose que j’peux faire pour toi, j’en suis l’premier désolé. » Il se rassit et indiqua une chaise à la jeune fille « T’peux t’assoir s’tu veux. »

Il attendit qu’elle se soit installée avant de reprendre :

« Y’a encore quelques temps, j’aurais pu t’faire une lettre d’recommandation, et t’aurais pas eu d’problèmes pour rentrer chez ces imbéciles. Mais depuis la Guerre… Disons que j’suis plus en très bons termes avec les hautes instances.
- Oui, j’crois avoir compris ça. »

Elamros sourit, elle avait l’air d’avoir de la répartie, ce qui d’après lui, ne pouvait pas être une si mauvaise chose que ça.

« En fait, tu devrais carrément éviter de mentionner que tu m’connais. »

Dire qu’il n’était pas en « bons termes » avec le commandement des Répurgateurs n’était qu’un doux euphémisme. Sa lettre de démission avait consistée en une balle de calibre .50 à travers le crâne des 20 meilleurs éléments des Répurgateurs, envoyés « nettoyer la vermine au karcher » pendant la Guerre Civile. Il avait ensuite envoyé les douilles à son supérieur direct le « Commandant » Jarek Seaton.
Deux mois plus tard, Elamros avait appris la réformation de l’Ordre, pour une raison qui lui était inconnue (bien qu’il en ait eu une vague idée). Les Répurgateurs étaient passés d’un groupe en marge qui s’occupait de ses propres problèmes à une organisation de mercenaires spécialisés dans les créatures paranormales.

« Et donc, est-c’que tu pourrais m’expliquer pourquoi tu veux les r’joindre ? J’veux dire, y’a mieux comme choix d’carrière.
- J’veux faire comme vous. » Elamros fronça les sourcils, où voulait-elle en venir ?
« Continue.
- J’ai vu ce qu’ils faisaient avant qu’vous… enfin, vous voyez. Et, je- j’veux les détruire, vous voyez ? »

L’ex-répurgateur commença à rire. Elle avait du cran, c’était certain.

« Ok. Ok, j’vais t’aider. D’abord… »

Il se releva, fouilla un moment dans un tiroir avant d’en sortir un couteau et un bracelet.

« Prends-les. Ça faisait partie de ma panoplie du gentil petit Répurgateur. J’en ai plus besoin, mais fais-y gaffe. »

Il déposa ses « cadeaux » dans les mains de la blondinette.

« Montre les au recruteur. Dis lui qu’tu m’les as chourrés ou un bobard comme ça. Ça d’vrait t’filer un certain crédit j’suppose. »

Elamros regarda Elise sortir le KA-BAR de son fourreau. Elle l’inspecta un moment avant d’arrêter son regard sur une gravure sur la lame.

« Les initiales dessus ? C’est pour quoi ? Ça fait quatre noms, non ?
- C’t’une longue histoire.
- J’croyais que vous aviez rejoint les Répurgateurs à cause de votre fiancée ?
- Ça fait beaucoup d’questions, gamine. »

Elamros sourit vaguement, c’était à la fois flatteur et inquiétant de voir qu’elle en connaissait autant sur sa vie. Il soupira en la voyant ouvrir à nouveau la bouche :

« Raine, elle s’appelait non ? Vu que les Répurgateurs font graver des trucs comme ça sur leur couteau, j’pensais qu’y’aurais son nom d’ssus, non ? »

Le sourire sur le visage d’Elamros s’effaça en attrapant le Desert Eagle posé sur une commode près de son canapé, il gardait toujours son arme à portée de main, c’était une mauvaise habitude mais il n’arrivait pas à s’en défaire. Il le tendit à Elise qui s’attarda longuement sur la gravure du canon : Raine ; elle retourna l’arme et lut rapidement la gravure de l’autre côté du canon : Annabelle. L’ex-répurgateur vit la bouche de la blonde s’ouvrir et se fermer rapidement, avant de se rouvrir alors qu’elle examinait la crosse de l’arme.

« Les coupures sur la crosse, c’est quoi ? »
- Tu devrais y aller, gamine. J’ai pas vraiment envie de parler de ça maintenant. »

Elise reposa l’arme sur la table et se leva.

« Merci. »

Elamros la regarda sortir. Sa façon de parler, son insolence… d’une certaine manière, il avait eu l’impression de voir un mini-lui.

« Bonne chance gamine, t’en auras b’soin. »

***

Aedenais, 2010

Les paroles des médecins résonnaient encore dans sa tête lorsqu’elle passa la grille du cimetière. Elle n’avait pas été censée entendre ce que le médecin qui l’avait remise sur pied – façon de parler, puisqu’elle ne pouvait toujours pas se déplacer sans l’aide de béquilles – avait raconté à l’une de ses collègues, mais Emily avait toujours eu une fâcheuse tendance à laisser traîner ses oreilles là où il ne fallait pas. Les quelques phrases du médecin avait été les suivantes :

« J’ai regardé les analyses de la jeune Chorster, elle se drogue avec quelque chose que je n’avais jamais vu avant. J’ai retrouvé un flacon de cette drogue sur elle, c’était en gros les composants utilisés par les alchimistes pour créer des substituts de corps humains, mais ça fait des siècles que ces méthodes ont complètement disparues. »

Sa collègue avait vaguement acquiescée avant qu’il ne continue ses explications.

« Mais le plus étrange, c’était ce qu’elle rajoutait à cette substance. Une plante, la Daphne. Pour faire simple, elle se shoote au poison. Je pense que les composants alchimiques ne servaient en partie qu’à diluer le poison pour ne pas s’injecter une dose mortelle. »

Elle se shoote au poison, au poison …
Emily n’arrivait pas à se sortir cette phrase de la tête. Le médecin avait eu raison, le composant principal de sa drogue maison n’était que du poison. Et quelque chose qu’il n’avait pas pu reconnaître par des analyses purement scientifiques, ce qui lui permettait de réprimer ses émotions, une certaine dose de magie nécromancienne plus que basique léguée par son ancienne tutrice. Le problème majeur était que le seul moyen que la jeune femme avait de sentir les effets de cette « magie » était de passer par l’injection de Daphne directement dans ses veines.

Elle se shoote au poison.

Emily se dirigea vers le groupe de personnes déjà rassemblé autour d’une tombe fraîchement creusée, dans laquelle un cercueil venait d’être déposé. Elle reconnut quelques visages, principalement des personnalités de la Basse-Ville, Perry Shepard et sa femme entre autres, mais aussi, et c’était d’autant plus surprenant au vu de ses nouvelles obligations, Jimmy Connely, nouveau leader des Voleurs d’en bas. Et puis, il y avait une personne qu’elle reconnut comme originaire de la Surface, Elamros Terry, dont la présence était également quelque peu déstabilisante.

Ils étaient tous venus rendre un dernier hommage à Jemeak Fletcher. Elle n’écouta que distraitement le prêtre parler, suivi des hommages des différentes personnes présentes, et puis, soudainement, c’était elle qui se retrouvait en face du cercueil, sentant les regards se fixer sur elle, espérant un éloge magnifique de la part de la personne la plus proche du défunt. Mais… elle n’avait rien à dire. Rien qu’elle ne voulait partager. Après quelques minutes d’un silence gênant, elle finit par se décider sur les paroles qu’elle voulait prononcer :

« Les derniers mots qu’il m’ait dits. Il m’a ébouriffé les cheveux, est sorti dans la rue avec ses explosifs et m’a simplement dit : ‘J’reviens vite gamine, t’inquiètes pas pour l’vieux Fletcher.’ »

Elle sentit des larmes commencer à couler le long de ses joues. Je reviens vite. Il avait menti, tout comme Eve lui avait menti quand elle lui avait dit que tout allait bien, que tout irait bien, juste avant de s’ouvrir les veines devant ses yeux.

« Tu n’es jamais revenu. Tu as menti Jemeak et maintenant… »

Elle s’interrompit quelques instants, éclatant en sanglots avant d’hurler :

« JE TE DETESTE ! »

Elle ne le pensait pas, évidemment, mais à ce moment précis, plus que de la tristesse, elle ne ressentait que de la colère. La colère contre l’homme qui l’avait laissée, comme Eve quelques années plus tôt. Tout ça pour quoi ? Une guerre qui n’avait pas eu lieu d’être. Ce sentiment était normal, mais elle ne pouvait s’empêcher de se blâmer pour ce qu’elle ressentait, ce n’était pas logique.

Pendant un moment, elle pensa qu’il aurait été mieux pour elle de ne pas survivre à son overdose. Elle se retourna et se dirigea vers la sortie du cimetière, c’était plus qu’elle ne pouvait en supporter.

***

Aedenais, 2014

Louise leva les yeux vers l’homme qui l’accompagnait dans les allées de la fête foraine, accroché à son bras. James Connelly, 20 ans, leader de la Guilde des Voleurs. Après plusieurs mois de « je t’aime, moi non plus », les deux jeunes avaient finis par décider de « tenter le coup ». Ça avait été inespéré pour la jeune femme qui pendant ses premières semaines en ville avait failli se résigner à classer Jimmy dans la catégorie de ses fantasmes, un autre homme qui lui serait inaccessible.

Et pourtant, aujourd’hui, c’était au bras de cet homme-là qu’elle déambulait le long des divers stands. La journée était parfaite, d’une part parce que le temps était superbe, un ciel bleu sans nuage s’accordant parfaitement avec le bleu de la mer toute proche, bercée par une légère brise d’été, mais surtout parce qu’elle avait eu l’occasion d’être là avec lui. Le temps n’importait que peu, finalement. Tant qu’elle partageait ce moment avec Jimmy, il y aurait pu avoir un orage, une tornade, de la neige… Cela n’aurait pas eu la moindre importance.

Il lui avait dit, plus tôt dans la journée, qu’il avait une surprise pour elle. Elle avait pensé, en arrivant près de la zone portuaire que cette surprise était une virée à la fête foraine installée temporairement en ville. Lorsqu’elle lui avait demandé si son cadeau consistait en cette balade, il s’était contenté d’hausser les épaules et de lui répondre au creux de l’oreille : « Pas tout à fait. »

Louise avait toujours été fascinée par ce genre d’événements, sans jamais n’avoir eu l’occasion de prendre part aux festivités. Une autre interdiction parmi les nombreuses autres que ses grands parents lui avaient imposée. Si le cadeau de son petit ami n’avait été que de l’emmener à la fête foraine, elle s’en serait contentée, mais puisqu’il semblait lui réserver autre chose, elle ne pouvait pas empêcher son cœur de battre de plus en plus rapidement à mesure qu’ils avançaient le long des allées. Le téléphone portable de Jimmy se mit finalement à sonner, et une expression de déception passa brièvement sur son visage. Elle pensa un instant qu’une personne de la Guilde avait besoin de son amant et qu’ils ne pourraient pas passer le reste de l’après-midi ensemble. Ces pensées quittèrent rapidement son esprit lorsqu’elle entendit le jeune homme parler :

« T’es arrivée ?... Ok, on vient t’chercher… Non, j’lui ai pas encore dit… Oui, moi aussi. A tout de suite. »

Elle vit le visage de Jimmy s’éclairer d’un grand sourire en se retournant vers elle. Elle ne comprenait plus ce qui se passait.

« On va faire un petit détour par le port lui-même, si ça ne te dérange pas. Un truc pour le boulot. »

Quelque chose clochait, et Louise le sentit immédiatement. Jimmy n’aurait pas souri en parlant de son travail, surtout si sa tâche devait les détourner de leur après-midi en amoureux. Elle se contenta de hausser les épaules. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire de toute manière.

C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent devant un bateau de croisière, à regarder un flot continu de passagers se ruer vers la terre ferme. Louise retourna la tête avec un regard confus vers le jeune homme qui venait de prononcer ses premiers mots depuis qu’il lui avait dit qu’ils devaient passer au port :

« J’pensais pas qu’y’aurait autant d’monde. ‘Chier, ça va être galère…
- De quoi ?
- T’verras. »

Et soudain, elle vit une silhouette familière se distinguer au milieu de la foule. Elle ne pouvait pas se tromper. Elle aurait reconnu ces cheveux noirs, ce visage, ce style vestimentaire décalé qui faisait croire que Natasha Cassidy, sa meilleur amie, était plus une gamine des rues qu’une adolescente normale. A bien y réfléchir, elle faisait plus gamine des rues que Jimmy pourtant réellement élevé à l’école de la rue. Un large sourire éclaira son visage alors qu’elle demandait à son petit ami si c’était vraiment son amie qui venait de descendre du paquebot. Il se contenta d’hausser les épaules et de lui répondre : « Tu la connais mieux qu’moi, mais j’crois bien que c’est elle, ouais. »

« T’ES LE MEILLEUR ! »

Elle l’embrassa rapidement avant de se ruer vers sa meilleure amie.

« ‘TASHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Les deux jeunes femmes se serrèrent dans les bras l’une de l’autre pendant plusieurs minutes. Cela faisait plus d’un an qu’elles ne s’étaient pas vues. La surprise était de taille, et Louise en resta sans voix pendant un long moment.

« Tu m’as manquée, ‘Tasha.
- Tu m’as manquée aussi, Louise. C’est bon d’te revoir.
- T’as pas idée. »

---

James reposa la carabine à plomb. Ça avait été son second échec pour essayer de gagner un ours en peluche pour Louise. Il n’avait jamais été réellement doué avec les armes à feu, et son incapacité à se servir correctement de son bras droit n’arrangeait pas les choses. Les rires de Natasha et Louise non plus.

« Ok. J’abandonne. »

Louise se rapprocha et l’embrassa sur la joue, et devant l’air embarrassé du jeune homme, s’empressa de rajouter :

« C’est pas grave, va. Tu t’rattraperas plus tard. »

Il vit Natasha se rapprocher soudainement du stand et se planter devant le couple en posant sa main sur l’arme factice.

« Jim. Si tu payes, j’le choppe l’ours. Sans problèmes. J’suis super douée avec une arme dans les mains. Et pas qu’avec les armes… »

Elle eut un vague sourire en coin, qui déstabilisa un moment le voleur. Etait-elle en train d’essayer de flirter avec lui ? Il chassa rapidement cette pensée de son esprit en voyant le visage de Louise s’éclaira pendant que son amie parlait à James. Il haussa les épaules et tendit un nouveau billet au forain, qui semblait avoir pris un malin plaisir à le voir se planter. Il faudrait d’ailleurs qu’il revienne lui expliquer, plus tard, que si ils avaient pu s’installer en ville, c’était parce que c’était lui, Le Prince, qui l’avait décidé. Mais pour l’instant, il se contenterait d’espérer que les éloges que Natasha se faisait à elle-même étaient justifiées.

Il la vit caler la carabine contre son épaule, respirer un grand coup et appuyer lentement sur la gâchette. Quelques secondes plus tard, le forain, dépité, tendait un ours en peluche à la jeune fille. Peluche qui ne mit pas longtemps à passer des mains de Natasha à celles de Louise, qui leva l’animal devant ses yeux avec un sourire béat, avant de serrer son amie dans ses bras, puis d’embrasser Jimmy.

« Merci ! »

Jimmy attrapa la main de sa petite amie et se tourna vers Natasha.

« Ok, les filles. Vous voulez aller où, maintenant ? »

Natasha haussa les épaules :

« Y’a pas un bar d’ouvert ?
- T’as dix-sept ans. T’es pas encore censée traîner dans les bars, tu sais.
- Comme si j’en avais quelque chose à faire. »

Le voleur sourit, il commençait vraiment à l’apprécier.

---------------------------------------

La suite... bientôt !
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 4 Icon_minitimeJeu 24 Fév - 2:22

Toujours pas de suite pour le dernier Retour vers le Futur (mais j'y travaille), en attendant, vous vous souvenez peut-être du passage à la Réception ou Elamros se prenait une baffe magistrale par son père ? (ma phrase est pas super bien tournée, mais faîtes avec.) J'ai décidé de réécrire cette scène, histoire de la rendre peut-être un peu plus... logique ? Mieux foutue ?

Enfin bref, j'ai pris quelques libertés sur la fin, histoire d'abréger et de rendre tout ça peut-être un peu plus réaliste. Anyway :

---------------------------------------

A 61 ans, Shaka Terry était toujours un homme imposant. Certes, moins qu’il avait pu l’être pendant la Guerre, ou quelques temps plus tard lorsqu’il avait reçu le titre honorifique de Grand Général d’Aedenais. Depuis ces temps là, ses cheveux, anciennement blonds avaient commencés à virer au gris et depuis quelques semaines, il avait remarqué la formation de quelques rides sur son visage. Il n’avait, certes, pas à se plaindre. Son ascendance démoniaque avait retardé ces phénomènes normaux de vieillissement d’une vingtaine (voire plus) d’années, et pour un homme de son âge, il ne pouvait pas se plaindre de l’état général de son corps.

Son esprit d’un autre côté… Si son corps n’avait pas souffert durant ces quarante dernières années, son état mental n’avait pas été épargné. Tout avait commencé lorsqu’il avait trouvé Anarkia, la gamine qu’il finirait par adopter et élever comme sa propre fille, dans un cimetière de la ville. Ensuite, il y avait eu Gabrielle, la Guerre, et puis Kéia, son mariage, Elamros, la mort d’Anarkia (première étape vers ses problèmes actuels), puis celle de Kéia, événement déclencheur de la suite de l’histoire, la fugue de son fils, la mort de la petite amie de son fils deux ans plus tôt et finalement, l’enrôlement d’Elamros chez les Répurgateurs, cette caste de « mercenaires » , vivant selon leur propre code de conduite dictant à peu près ceci : « Si un être non-humain à commis un crime portant atteinte à un être humain, notre devoir est de le juger. » Le jugement consistant généralement, dans le meilleur des cas d’une balle à travers la tête. Dans le pire des cas… Shaka refusait d’y penser.

Il était sorti du hall principal du château des Nécromanciens pour échapper quelques temps à ses obligations en temps que figure éminente d’Aedenais (encore qu’il eu de la chance, il ne pouvait qu’imaginer les pressions auxquelles étaient soumises Hyoga ou encore Rose lors de ce genre de soirée). Il s’était attendu à ce que la cour intérieure soit vide, ou à ce qu’il y ait peut-être deux ou trois personnes qu’il se serait contenté de vaguement saluer avant de s’assoir et de repasser mentalement la liste des personnes qu’il était censé voir pendant la soirée.

En aucun cas, il ne se serait attendu à voir, assis sur un banc, Elamros. Son fils.

---

Lorsqu’il était revenu en ville, quelques mois plus tôt, Elamros s’était juré de ne pas participer à une quelconque réception au Château, pour quelque raison que ce soit. Même si c’était une fête pour le mariage de Rose ou pour la naissance d’une quelconque personne du coin qu’il apprécierait un minimum. Après réflexion, pour Rose, il aurait peut-être fait une exception.

Et pourtant… il était là, en costume (une autre chose qu’il avait appris à détester pendant son enfance), assis sur un banc de la cour intérieure – pour la première fois en 16 ans – un verre de scotch à moitié vide dans sa main. Tout ça à cause d’une femme. Et ce n’était même pas pour Rose. Non, la femme qui l’avait traîné ici était la fille de sa (plus ou moins) demi-sœur Anarkia, Medea Blackmoore, la putain de Présidente de la putain de Chambre des Nobles. Le pire était qu’il ne sortait même pas avec elle. S’il y avait eu autre chose entre eux que 16 ans de séparation et 2 rendez-vous ratés, Elamros aurait peut-être pu trouver une raison rationnelle au fait qu’il se soit obligé de faire acte de présence au Château. Mais force était de constater qu’il n’y en avait aucune. Zéro, niet, nada. Il venait de reposer son verre sur le banc lorsqu’il entendit des bruits de pas se diriger dans sa direction. Il releva la tête pour se retrouver face à un visage qu’il n’avait pas vu depuis sa fugue. Celui de son père.

« P… père ? Qu’est-ce que vos faîtes ici ? »

C’était une question stupide, Shaka habitait au Château, mais c’était tout ce que l’esprit embrumé d’Elamros avait réussi à formuler.

« Je te retourne la question, Elamros. »

---

« Je n’ai rien à te dire. Si tu es venu pour me faire la morale sur ce que j’ai fait il y a 16 ans, tu peux repartir, je n’ai pas envie d’en parler. »

Le sourire que Shaka avait affiché dès le moment où il avait aperçu son fils assis sur ce banc disparut immédiatement du visage du Général. Les retrouvailles entre le père et le fils… ils les avaient imaginées pendant des années et l’air froid et distant d’Elamros ne faisait que renforcer sa peine.

« Elamros. Peut-être qu’on pourrait parler ? On ne s’est pas vu depuis… »

Il avait failli dire « depuis la mort de Kéia », mais c’était ravisé au dernier moment. Si au fil des années, il s’était habitué à parler de sa femme au passé, il ne savait pas ce qu’il en était pour son fils, et il voulait à tout prix éviter de le braquer, une nouvelle fois, contre lui.

« Depuis quoi ? La mort de maman ? C’est ça ? Tu peux le dire. J’suis plus un gamin.
- Excuses moi. »

Elamros détourna la tête, dans une attitude que Shaka reconnaissait comme un vestige de l’enfance – maintenant lointaine – de son fils. C’était toujours la même réaction que lorsqu’il se faisait gronder lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. En temps normal, cette réaction l’aurait fait sourire, mais la façon dont Elamros lui avait répondu lui avait ôté toute envie de sourire.

« On n’a pas à se battre tu sais.
- Si c’est pour que tu viennes me faire comprendre à quel point j’ai été une déception pour toi, je te le répète, tu peux rentrer. »

Le semi-démon soupira. Pourquoi son fils ne voulait-il pas comprendre qu’il n’avait aucune envie de parler de ses choix de vie ce soir ?

« - Très bien. Si tu veux vraiment aborder ce sujet. Oui, tu me déçois. Enormément. Et je ne veux pas parler de ta fugue, après la mort de Kéia. Si tu veux parler d’une déception, tu n’as qu’à revenir sur tes activités des deux dernières années.
- Ils le méritaient.
- Tous ?
- Ils ont tués Raine.
- Je ne pense pas que la louve que tu as abattue précisément une semaine après ton arrivée en ville faisait partie du groupe de vampires que tu as combattu il y a deux ans. »

Elamros ne répondit pas, mais Shaka l’observa se lever et venir se planter en face de lui.

« Ce ne sont pas vos affaires, père.
- Tu es mon unique fils, Elamros. Ce que tu fais me concerne, que tu le veuilles ou non. Je ne te forcerais pas à quitter les Répurgateurs, si tu veux vraiment travailler avec eux. » Il posa une main sur le bras de son fils, dans un geste de réconciliation. « Je te demande juste d’y réfléchir. Tu es la seule personne qu’il me reste. Si tu continues dans cette voie, j’ai peur de ce qui pourrait t’arriver. »

Elamros repoussa la main de son père dans un geste plutôt violent qui surprit le Général.

« Tu sais quoi ? Je crois que je comprends maintenant. Tu as peur que je finisse comme Anarkia c’est ça ?! Si elle était encore vivante, je suis sûr que ça ne t’aurait pas gêné que je meurs aussi, il y a deux ans ! C’est juste à propos d’ANARKIA, HEIN ? »

La mention du nom de sa fille « adoptive » finit de déstabiliser le vétéran. Voir remonter à la surface ses souvenirs sur sa femme, son fils, et Anarkia était plus que ce qu’il ne pouvait supporter. Quelques secondes après qu’Elamros ait prononcé pour la seconde fois le nom de la jeune fille, Shaka commença également à hausser le ton.

« Tu ne comprends pas ! Bien sûr que j’ai peur que tu meurs toi aussi ! C’est NORMAL ! Tu crois que j’ai vraiment envie d’enterrer un autre de mes enfants ?! De vivre ça encore une fois ? »

Elamros ouvrit la bouche pour répondre, mais Shaka fut plus rapide et continua :

« Ça fait SEIZE PUTAINS D’ANNEES. Seize PUTAINS D’ANNEES, que je ne t’ai pas vu ! Et la seule chose que j’ai remarqué, c’est à quel point tu ressemblais à ta mère. Tu lui ressemblais déjà quand tu étais gosse, mais… » Il finit par baisser le son de voix « Tu lui ressembles encore plus maintenant. Tu es la dernière chose qui me rattache encore à elle ! Tu es la dernière personne qu’il me reste Elamros… »

Le répurgateur détourna la tête avant de répondre :

« Si tu veux parler de maman, tu sais très bien ce qu’elle faisait avant la Guerre, hein ? En quoi est-ce que c’est différent de ce que je peux faire, moi, aujourd’hui, hein ? Et puis peut-être qu’après on pourra parler de ce qu’Anarkia a pu bien fai… »

Avant qu’Elamros n’ait pu finir sa phrase, la main de Shaka avait comblée la distance entre le père et le visage de son fils. La gifle, assénée avec toute la force du vétéran fit reculer le répurgateur de plusieurs pas, alors que son père se retournait et commençait à se diriger vers le passage qui reliait la cour intérieure à la salle de bal.

« Je ne te permettrai pas de dire du mal de ta mère ou d’Anarkia dans ta position. Dans les défauts qu’elles ont pu avoir, elles étaient meilleures que toi aujourd’hui. »

Alors qu’il s’apprêtait à retourner dans la salle de bal, il se rendit compte de la présence de Rose, à l’entrée de la cour. Il se pencha pour lui murmurer : « Désolé que tu ait eu à voir ça, Rosie. » avant de retourner à ses occupations diplomatiques.

---

Elamros avait regretté ses paroles au moment même où il les avait prononcées. Il s’était immédiatement rendu compte qu’il avait dépassé les limites. Il était encore sous le coup, et de la gifle, et des derniers mots de son père, lorsqu’il sentit une main se poser sur la sienne.

Il releva instantanément les yeux pour regarder la personne qui venait d’apparaître devant lui et qui venait de murmurer ces mots :

« Je suis désolée… »

Il ne lui fallut que peu de temps pour reconnaître le visage de sa mère dans les traits fantomatiques.

Tu n’as pas à t’excuser, ce n’est pas de ta faute.

La robe que portait sa mère était la même que celle dans laquelle elle avait été enterrée. Il la fixa un moment, elle était exactement la même qu’au moment de sa mort. Elle semblait peut-être plus… sereine ?

« Je suis désolée… »

Il ne supportait plus d’entendre – et de voir – sa mère devant lui, en train de s’excuser. Elle n’avait pas à faire ça.

Tais-toi ! TAIS-TOI !

« Je suis désolée… »

Cette fois-ci, la voix semblait plus lointaine, et la forme de sa mère commençait à disparaître. Il tendit la main, comme pour essayer de la retenir, mais quelques instants plus tard, la vision avait disparue dans l’air de la cour.

C’est à moi de m’excuser.

Il resta là, à contempler le vide pendant quelques secondes, avant de se rendre compte qu’une personne venait de s’assoir à côté de lui et de lui effleurer légèrement la joue. Il n’avait pas besoin de la regarder pour savoir qui était là, pour savoir que c’était Rose qui se tenait à ses côtés. C’était la seule qui pouvait être là, à ce moment précis.

« Ça fait longtemps que t’es là ?
- J’ai vu ton père. »

Elamros baissa la tête. Ces quelques mots étaient suffisants pour lui faire comprendre qu’elle avait certainement assistée à toute la conversation.

Il commençait à pleurer lorsqu’il se retourna pour serrer sa presque-sœur dans ses bras.

« Je suis désolé, frangine. J’suis désolé pour toutes les putains de conneries que j’ai pu faire, Rose. »

---------------------------------------

Et voilà pour aujourd'hui !
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Juste pour dire que j'ai postée une intro à une random histoire de zombies ici pour ceux qui passeraient encore dans l'coin.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 4 Icon_minitimeSam 9 Avr - 21:53

Shameless Attention whorin'.

Y'a pas grand chose dessus encore, mais j'vais finir par update principalement dessus, ce sera peut-être plus pratique pour moi.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 4 Icon_minitimeMar 14 Fév - 3:12

Ça fait un moment que je suis pas passé par ici, et je doute même franchement que y'ai encore du monde qui passe encore dans le coin, mais je me suis dit, que les 4 (!) ans du forum approchant (ouais, à plus ou moins deux mois près, bon.), j'allais venir faire un tour pour présenter mon dernier projet.

Le Projet-J'ai-Pas-Trouvé-De-Nom-Mais-C'est-Pas-Grave.

MAIS QU'EST-CE DONC ?

Et bah, c'est simple, le forum étant plus ou moins mort et enterré, au départ, j'm'étais dit, j'vais reprendre le truc, les points d'scénarios importants, et réécrire le forum sur un format plus axé nouvelle/roman, histoire d'avoir un truc cohérent.

Mais c'était chiant.

Après, je m'suis dit : "Ouais, j'vais prendre juste après la Guerre Civile-qu'on-a-jamais-eu-hein-Medea-clindoeil-clindoeil". Et là, vous allez m'dire : "Mais, Elamros, tu l'avais pas déjà fait, et appellé ça "Retour vers le Futur" ?" Et vous auriez raison. Mais, en retrospective, retrospection, retrospecwhatever, c'était juste stupide. Alors, le plan, c'était de réécrire ça.

Mais c'était chiant.

Et puis j'me suis dit : "Hé, Elamros, si t'écrivais sur la période AVANT le forum ? La période entre la Guerre et le forum ?" Et c'était une putain de bonne idée. Jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais rien à dire dessus.

Et du coup, c'était chiant.

Donc, j'me suis dit : "Bon. Faut arrêter les conneries. T'as To Hell and Back dont l'histoire est assez bancale. T'as qu'à réécrire ça !" Ouais. J'avais mis un an pour l'écrire. J'ai essayé d'imaginer le temps que ça me prendrait pour réécrire.

Et rien que ça, c'était chiant.

Ensuite, j'ai réfléchi, et j'me suis souvenu qu'avant ce forum, on avait une planque avec Ma Medéa Chérie (Et Jemeak mon BFF/Co-gérant de bar) où les bases du forum avaient été posées, et que ça s'rait cool si j'rendait hommage à c'te bonne vieille BMCU en écrivant un truc dessus.

Et ça, c'est pas chiant. C'est cool. Et c'est en cours. Et ce sera une histoire qui sera comme la BMCU et ses personnages. Délirante, sans aucun sens, et avec des personnages plus fumés les uns que les autres.

Mais, l'Projet-Sans-Nom-Et-Je-Vous-Emmerde-Tous, c'pas ça.

Nan, parce qu'après, j'me suis dit, que rendre hommage à la BMCU, c'est cool et tout, mais écrire un truc sérieux sur l'univers d'Aedenais, c'bien aussi.

Donc, le Projet-Imaginez-Qu'il-A-Un-Nom-©, c'est en fait, deux nouvelles qui se suivent, se passant respectivement, 25 et 30 ans après la période du forum.

Elamros et Jennifer (la mère de Jimmy, v'vous souvenez ?) se sont mariés et ont eu une gosse. Et pour une fois, la copine d'Elamros, elle est pas morte, la malédiction touchait que les rousses apparemment.). Jemeak est mort, Emily aussi. Les répurgateurs ont été dissous, et pendant quelques années, les mercenaires se sont foutus sur la gueule pour savoir qui prendrait leur place. Jimmy aussi s'est casé, avec qui je sais pas. (Gen ? HEIN ? J'ESPERE BIEN, Y SONT TROP CHOUPIS <3). Les "Retour vers le Futur" ont été retcons. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Bon, mais de quoi ça cause, donc, concrètement ?

Bah, la première nouvelle, "Le Colisée" :

Candice Terry a 20 ans. Elle étudie dans une académie militaire réputée. Elle est douée. Son père de 50 balais et quelques et toujours aussi badass. Elle est envoyée, avec son unité, participer au "Colisée", une arène géante où Mercenaires, Soldats et autres Chasseurs de Primes se mettent joyeusement sur la gueule pour savoir qui a la plus grosse qui sont les meilleurs et qui auront les meilleurs contrats jusqu'à la prochaine édition. Mais ça part en couille.

La seconde ? "La Dernière Guerre" :

Magnis, le Grand Méchant Vampire, créateur de Gabrielle, et Tueur de Chatons, a réapparu à la tête d'une armée de Vampires qu'il a reformée depuis la fin de la Grande Guerre. Et cette fois-ci, il est à son avantage et compte bien raser définitivement Aedenais. La résistance, menée par un Elamros de 60 piges s'organise. Et y'a plein de trucs qui se passent.

Et ça, c'est pas chiant.

Sinon, in other news, peut-être qu'un jour prochain, dans un avenir peut-être pas si lointain, si j'ai pas la flemme, j'lancerais un genre de "Wiki Aedenais" qui me permettra d'écrire ce que je veux sur l'Expanded Universe, sans m'emmerder à foutre ça dans des histoires cohérentes : D.

Ah, et puisque c'est la Saint-Valentin :
Si vous êtes heureux et en couple aujourd'hui... Allez vous faire foutre. Si vous êtes célibataires et que vous déprimez, j'vous fais un bisou <3

A la prochaine ! (Dans quoi ? Un an ? Sûrement !)
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 4 Icon_minitimeJeu 1 Mar - 1:03

Histoire de dire que ça avance un peu.

Le Chapitre 1 du Colisée est en cours de rédaction, et sera posté bientôt avec le prologue.

La nouvelle sera séparée en trois parties (dont j'ai pas encore décidé des noms.) La seconde nouvelle "La Dernière Guerre", devrait, elle, être séparée en 5 parties : This is War, La Révolte de Gardeïa, Blitz Assiégée, Dernier Tango à Aedenais et Il était une ville.

Quelques précisions :

- Le Colisée se déroule sur une période d'environ 2 mois, en 2035, 25 ans après la période du forum. Ce qui fait, que, par exemple, Elamros aurait 57 ans.
- La Dernière Guerre, se déroule sur une période de plus ou moins 5 ans, de 2040 à 45. 30 à 35 ans après la période du forum.
- La plupart des personnages de l'époque du forum (du moins, les miens) seront mentionnés/présents, mais de façon secondaire, de manière à introduire de nouveaux personnages.
- Avant de poster le début du Colisée, je mettrais probablement une timeline des événements importants depuis l'époque du forum.
- Je crois que c'est tout.

BYEBYE.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 4 Icon_minitimeMer 7 Mar - 0:41

Ce soir, donc, je m'ennuyais en attendant la livraison du dernier épisode de Skins. Donc j'ai réécrit quelques biographies de persos. Qui sont donc up to date avec là où le forum s'est plus ou moins arrêté. C'pas beau ça ?


Elamros Terry



Où l'on apprend l'origine de la famille Terry, où l'on réconcilie le lore avec le BMCU, et où l'on apprend ce qu'il advint de Laurence.
Shaka Terry, le Grand Général d’Aedenais est considéré comme l’un des plus grands héros de la Grande Guerre, après avoir porté le coup fatal à Gabrielle Richter. Sa femme, Kéia Leigh, est également restée comme l’un des piliers de la victoire des Nécromanciens.

Mais les faits d’armes de la lignée Terry commencent plus tôt. Originaire de la Cité-Etat de Blitz, la famille Terry fut l’une des fondatrices de l’Académie Militaire de Blitz, aujourd’hui l’une des écoles militaires les plus réputées, formant chaque année de nombreux mercenaires, chasseurs de primes et autres soldats et officiers. La consécration de la famille se fera lorsque David Terry, père de Shaka, devient le directeur de l’Académie, et envoie son fils, alors Major, à Aedenais, quelques années avant la Grande Guerre. C’est là qu’il rencontrera Kéia Leigh, dont il tombera amoureux.

Leur relation se concrétisera par un mariage, deux ans après la Guerre, et par la naissance de leur fils unique, Elamros, deux ans après leur mariage.

Elamros sera levé au Château, auprès de Rose Ironlake-Hawkeye, fille de la Matriarche Fiona Ironlake et du Prince Consort Hyoga Hawkeye, ainsi qu’Anarkia d’Aedenais, « fille adoptive » de Shaka, puis, plus tard, de la fille d’Anarkia, Medea Blackmoore. Le garçon se révélera assez peu adapté à la vie de Château, et passera les premières années de son adolescence à chercher tout les moyens possible pour éviter des passer ses journées au Château.

A 15 ans, c’est lors d’une virée hors du château, qu’il rencontrera la jeune vampire Coraline Ellenberger, fille de Tsuki Coral, ami de Shaka. Les deux jeunes tomberont rapidement amoureux. Leur relation, proscrite par leurs parents, se terminera abruptement à la mort de Kéia.

La mort de sa mère laissera Elamros dévasté, qui se réfugiera dans les bras de Laurence Collins, élève d’un lycée privée de la ville, qu’il emmènera dans de nombreuses virées dans la Basse-Ville. Cependant, la tension entre Elamros et son père, provoquée par la mort de Kéia, finira par pousser l’adolescent à fuguer.

Accompagné par Laurence, sa fugue l’emmènera à Yavon, un pays voisin situé au nord d’Aedenais. Il y vivra pendant un an, avant de s’engager dans les Forces Spéciales de Yavon. Trois ans plus tard, durant sa première mission, il est envoyé avec son équipe mettre fin à une prise d’otage dans une école. Si la mission fut, dans son ensemble, un succès, de nombreux civils seront abattus dans des échanges de coups de feu.

Tourmenté par la tournure des événements, il quittera Laurence, et décidera de se consacrer entièrement à son métier. Laurence, rentrera à Aedenais, où à la fin de ses études, elle deviendra une romancière reconnue, son premier livre s'inspirant de l'expérience d'Elamros durant la prise d'otage. Elamros, lui, grimpera alors rapidement les échelons, et à 26 ans, sera nommé à la tête de l’Unité Neuf des Forces Spéciales : Les Bêtes de Yavon, une unité légendaire, même au sein des Forces Spéciales du pays. Sera assignée à son unité, Annabelle conDoin, sous la fausse identité de Raine Kaplan, une jeune médic. Si les deux ne s’apprécient peu au début, une soirée de permission passée dans un bar de la capitale les rapprochera.

Leur relation durera quatre ans, jusqu’à ce que l’Unité Neuf soit envoyée en mission de reconnaissance dans les montagnes au nord du pays. Ce qui devait être une mission de routine se transformera en massacre lorsque l’Unité se retrouve prise en embuscade par un groupe de vampires. Ne survivront que Raine et Elamros, tout deux dans un état critique.

Ils seront rapidement transférés à LaMar, Cité-Etat réputée comme étant à la pointe des technologies médicales. Raine sortira du coma deux semaines après l’attaque, avant de mourir quelques jours plus tard. Elamros, lui, restera dans le coma pendant près de deux mois.

A sa sortie du coma, après plusieurs mois de rééducation, il quitte les Forces Spéciales et traumatisé par la mort de Raine, commence à travailler en freelance pour les Répurgateurs, un groupe de mercenaires dédié à traquer et abattre les créatures surnaturelles ayant fait du mal à des humains.
Après un an passé à voyager de mission en mission, Elamros dans un effort de reprendre sa vie en main, quitte Yavon, laissant les 16 dernières années de sa vie derrière lui, et retourne à Aedenais.

Son retour ne se fera pas sans bruit, et sa présence sera rapidement remarquée, en particulier par Kyllerno Sorielovitch, le Maître des Loups-Garous de la Basse-Ville. Quelques jours après son retour en ville, il rendra visite à Medea, maintenant Présidente de la Chambre des Nobles. Les deux amis d’enfance, conviendront d’un rendez-vous dans la soirée. Elamros, décidé à reprendre de vieilles habitudes, se rendra tout d’abord au Bar du Septième Ciel, dans la Basse-Ville, et posera un lapin à Medea. Bien que quelque peu en froid après cet épisode, la Présidente acceptera de donner une seconde chance à Elamros.

Aujourd’hui le couple le plus glamour de la Cité de Brume, Elamros et Medea profitent de leur nouveau bonheur, Elamros commençant à effacer les blessures de son passé, dans le but de refaire sa vie avec Medea.

"Un jour, j'me marierai avec cette fille !"
- Elamros, à propos de sa relation avec Laurence, puis Raine, et enfin Medea.

James « Jimmy les Mains-Vives » Connelly



(Où l'on apprend qui a fait perdre la mémoire à Jimmy et où l'on découvre les aspirations de Jimmy.)
Lorsque l’ex-chasseuse de primes, et héritière du trône de Gardeïa, la Babydoll, Eleana conDoin revint à Aedenais, 14 ans après la Grande Guerre et son départ de la cité des Nécromanciens, elle tombera amoureuse de Thomas « le Juste » Bachmann, nouveau leader de la Guilde des Voleurs d’Aedenais. De leur union, naîtra James conDoin.

Cependant, quelques temps après la naissance de fils, rattrapée par les horreurs de la Guerre et de son ancien métier, Eleana quitte Aedenais, laissant son fils et son mari derrière elle. Lorsque les nouvelles du meurtre politique d’Eleana atteignent la Cité de Brume, Thomas décide de protéger son fils de son destin en temps qu’héritier du Royaume de Gardeïa. Il fait appel à Alruna Nhebos, une sorcière Nécromancienne, pour sceller les souvenir que James auraient de ses vrais parents, avant de le confier à Jennifer Connelly, une jeune informatrice de la Guilde. Bien qu’âgée de seulement 17 ans, la jeune femme adopte immédiatement le jeune garçon et fera de son mieux pour l’élever, jonglant entre son travail et ses nouvelles responsabilités. Elle sera aidée dans sa tâche, par le loup-garou Sergei Veijvoda qui se prendra lui aussi rapidement d’affection pour le jeune garçon.

Dix ans plus tard, alors que Jimmy n’est âgé que de 13 ans, Jennifer disparaît mystérieusement et le jeune garçon s’installe dans le Quartier Général de la Guilde, dans les égouts de la Basse-Ville, laissant derrière lui l’appartement dans lequel il avait été élevé. Malgré son jeune âge, il prendra rapidement la succession de sa mère adoptive, en tant qu’informateur de la Guilde. Il fera ainsi la rencontre de Luis d’Esterbrooke, un jeune trader, noble déchu, qui deviendra rapidement le meilleur ami du jeune garçon.

Trois ans passent, et lors d’une Réception donnée au Château des Nécromanciens, Jimmy commence à se découvrir d’étranges pouvoirs, semblant lui permettre de manipuler la Lumière. C’est en faisant des recherches sur ce pouvoir dans la bibliothèque des Nécromanciens qu’il découvre une photo de sa mère biologique. De plus ample recherches, guidées quelque peu par Sergei, motivent Jimmy à se rendre à l’orphelinat d’Aedenais.

Alors qu’il sort du bureau de la directrice, il fait la rencontre d’une jeune orpheline, Gen Pasgan. Après l’avoir raccompagnée dans sa chambre, la jeune fille lui demande de rechercher des informations sur un incendie survenu quelques années plus tôt. Au prix de renseignements sur une affaire courante de la Guilde et d’un rendez-vous, Jimmy accepte.

Une semaine passe, et après un premier rendez-vous mémorable, les deux adolescents s’embrassent.

Jimmy jongle aujourd’hui entre deux mondes, celui de la Surface et de sa petite amie, et celle de la Guilde. Gen destinée à entrer chez les Nécromanciens, Jimmy, continue à rechercher la vérité sur ses parents biologique, tout en aspirant désormais à la vie chez les Nécromanciens aux côtés de Gen.

"Bien sûr qu'Jimmy est mon meilleur ami ! Attendez... Je vais pas avoir de problèmes pour avoir dit ça, hein ?"
- Luis d'Esterbrooke

Samuel Anders



(Que l'on dédie à "Ancadeci", et où l'on crée un lore un peu plus fourni à un personnage arrivé sur le tard.)
Bien que la tradition militaire de la famille Anders remonte sur plusieurs siècles, jusqu’à Joachim Anders, mercenaire freelance, leur nom ne se fit connaître que pendant la Grande Guerre. Lilas Anders, jeune stratège tout juste sortie de l’académie devint un pilier de la victoire d’Aedenais, s’illustrant aux côtés de figures légendaires, telles que Hyoga Hawkeye, Shaka Terry ou encore Daniel Vasperious.

En tant que premier fils de Lilas et d’un autre soldat, Vlad Taylor, Samuel fut élevé dans un cadre militaire strict et destiné à suivre les traces de ses parents dans l’armée. Cependant, le jeune garçon, bien qu’extrêmement fier de ses parents et de leur rôle durant la Grande Guerre, ne partageait que peu leur intérêt pour les arts de la guerre. A 18 ans, quand arriva le moment pour lui de faire son choix, il refusa d’entrer dans la prestigieuse Académie Militaire d’Aedenais et s’inscrit en école de journalisme. Ce sera sa sœur, Mathilde Anders, qui s’engagera, 2 ans plus tard, dans l’armée.

En froid avec ses parents, Samuel ne gardera contact avec eux que par l’intermédiaire de sa jeune sœur. S’il ne s’illustre que peu durant ses années en école, c’est à sa sortie qu’il prendra place parmi les journalistes les plus prometteurs de sa génération. Une nuit de permission, sa sœur rencontre Jennifer Connelly, alors informatrice de la Guilde des Voleurs. Après une soirée de discussion, Mathilde convaincra Jennifer d’aider son frère. Appuyée par le soutien de la Guilde, elle obtient pour Samuel, une interview avec James et Hélène conDoin, les régents du pays voisin de Gardeïa.

C’est son Portrait de la famille royale conDoin, qui permet une entrée fracassante à Samuel dans le monde du journalisme. Il réalisera par la suite de nombreux reportages de part le monde, mais son reportage le plus célèbre sera aussi son dernier.

Durant un reportage sur la reconstruction de la Cité-Etat de Luvneel, détruite un an plus tôt dans des affrontements avec une cité voisine, le jeune journaliste retrace les pas du Gear, un groupe de mercenaires présent pendant les combats, accompagné de son équipe et d’Erik Morgen, ancien membre du Gear. Alors qu’ils entrent dans l’ancienne église de Luvneel, Samuel est attaqué par un Loup-Garou. Le lycan est rapidement maîtrisé par Erik, mais après avoir eu le temps de blesser grièvement le journaliste.

Soigné à Aedenais, Samuel, désormais porteur de la malédiction lycane est abordé par Duane Kramer, qui l’aidera à gérer sa première transformation. Le journaliste sera cependant rapidement victime de la montée d’une peur latente envers les Loups-Garous, lorsque sa petite amie, apeurée par sa nouvelle condition, le quitta.

Traumatisé par cette rupture et l’attaque subie durant son reportage, Samuel quittera son travail de journaliste, décidant de renouer quelque peu avec la tradition de sa famille en suivant une formation de garde du corps, dans le but d’éviter que d’autres personnes ne subissent le même sort que lui.

"Mon frère est toujours prêt à donner un coup de main. Le plus souvent, dans la gueule."
- Mathilde Anders



POMPOMVOILAVOILA.

(Sinon, le fait que j'puisse pas exporter la mise en page direct depuis word, ça me casse sérieusement les couilles !)
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