Aedenais, Cité de Brume
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 Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]

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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Oct - 17:46

Il est de retour! Pour vous jouer un mauvais tour ! Et hum... Bref.

J'entame une nouvelle série de spin-off, whouhou \o/, ouais , mais nan attendez, cette fois, s'va être hardcore m'voyez? Ouais, bon, j'arrête les références moisies (J'sais pas si j'pourrais, mais y paraît qu'ensemble, tout est possible. . J'vous l'accorde, ensemble, s'plus moi et mes 6 autres personnalités qu'autre chose.)

Bon. Soyons sérieux cinq minutes (et pas une seconde de plus, faut pas déconner!). Cette série retracera la vie de la Vampire Gabrielle Richter. Je prévois 10 chapitres + prologue/épilogue. Ouais. Rien qu'ça, mais ensemble...( Comment ça j'l'ai déjà faite..?). Bon, techniquement, j'devrais pouvoir travailler au rythme de 3 chapitres/week-end. Bon, après, moi et les délais, s'comme Notre Cher Président et Son Salaire, ça a tendance à augmenter sans trop savoir qu'on sache pourquoi.

Bon, trêve de plaisanterie (Ah!), voilà déjà le prologue.

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To Hell and Back.
Prologue - Après la Tempête.


La femme soupira en enlevant la capuche de son manteau rouge. Elle avait vu le petit groupe redescendre la montagne et repartir dans leur van. Elle n'avait pu identifier formellement que deux personnes. La "Grande Gardienne Eleana" et le si fameux, si abominable Semi-Elfe. Impossible par contre de mettre un nom sur le visage des deux autres personnes qui avaient préparés cet assassinat. Les deux autres, ça avait été facile. Elle travaillait avec.

Mais, elle avait des choses autrement plus importante à faire que d'essayer de deviner le nom de ces deux personnes. Elle rentra dans la grotte dont le groupe était sorti, à peine quelques minutes plus tôt, et y trouva exactement ce qu'elle craignait, le corps d'une femme, paralysée, en train de brûler vive.

Elle sentit son cœur se serrer en approchant et entendant la femme murmurer, un murmure presque inaudible, son nom.

Jill.

La voix était si familière et pourtant, il lui semblait qu'elle lui était aussi inconnue que la première fois qu'elle l'avait entendue.
Elle enleva son manteau et s'en servit pour étouffer les flammes, mais elle savait. Elle savait, qu'elle ne pourrait pas la sauver, pas comme ça. Et même si ça ne marchait pas, elle aurait pu au moins partager ses souvenirs, et rien ne tomberait dans l'oubli.

Elle s'assit sur le sol froid de la caverne et pris le corps, qui commençait à devenir aussi froid, entre ses bras. Elle posa ses lèvres contre le cou de son amie et enfonça ses canines dans la chair.


Dernière édition par Elamros Terry le Dim 18 Oct - 10:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeSam 17 Oct - 19:56

Bon, ben c'est parti pour le Chapitre 1.

---------------------------------------


To Hell and Back
Chapitre 1 : The Night Falls


Les souvenirs affluaient dans l'esprit de Jill à chaque gorgée du sang de la Vampire qu'elle prenait. Dans un premier temps, ils étaient flous, confus, Gabrielle adolescente, puis Gabrielle 500 ans après, et puis Gabrielle quelques jours avant sa transformation, et l'instant d'après, une petite fille qui courre. Mais après quelques instants, ils se mirent parfaitement en place et Jill ferma les yeux.

***


- Maman! Maman! LES ELFES!

La petite fille dans sa robe blanche courrait à travers un champ, en direction d'une maison, où une femme était en train de ramasser son linge.

- Maman! LES ELFES SONT ARRIVES! LES ELFES!

La femme s'accroupit pour réceptionner sa fille qui sauta à son cou dès qu'elle fut plus proche. Elle sourit en voyant la fillette se dégager de son étreinte en souriant avant de fixer ses grands yeux verts dans les siens.

- Dis maman? J'peux aller les voir avec Julie? Hein? Dis oui?
- Oui, Gabrielle, ma chérie, bien sûr. Revenez pas trop tard d'accord?

La fillette hocha la tête et se précipita vers la maison voisine sous le regard de sa mère.

- Julie! Julie! LES ELFES!

***


Gabrielle essuya les larmes qui coulaient le long de ses joues. Encore une fois. Tout le monde était parti, à part elle, comment aurait-elle pu d'ailleurs?

Elle passa sa main sur la plaque de marbre à côté de laquelle elle était assise depuis plusieurs heures, passant ses doigts dans les coupures dans la pierre. Elle savait parfaitement ce qu'elles signifiaient.

Julie Bachmann
1005-1021
Partie trop tôt.


Les deux jeunes filles, avaient été prises, quelques jours plus tôt dans une escarmouche entre des lycans et des vampires, pas loin de leur village, elles avaient essayés de fuir, Gabrielle avait en réchappé de peu, récoltant quelques contusions et un bras cassé, mais son amie n'avait pas eu la même chance, elle avait été projetée contre un rocher proche et s'était brisé le cou.

Elle avait été enterrée au début de la journée. Gabrielle repassa sa main sur ses joues.

C'est pas possible... Ça devait pas arriver...

La scène se re-déroulait dans son esprit dès qu'elle fermait les paupières.

- Non... Non...

Elle finit, cependant par s'endormir, la tête appuyée contre la pierre tombale, avec l'impression qu'elle avait pleuré toutes les larmes de son corps.

***


La jeune femme soupira et regarda le calendrier qui pendait au mur.

- Quinze ans...

Elle fit de son mieux pour essayer de ne pas pleurer, en vain. Depuis ce jour maudit, quinze ans plutôt, sa vie était partie en lambeau.
Julie tuée, et puis Rose, sa mère, terrassée par la maladie. En deux ans, elle avait perdue sa meilleure amie et était devenue orpheline.

Elle avait revendue la maison de son enfance et s'était installé dans un appartement à LaMut où elle passait la majorité de son temps libre, entre deux voyages en mer, assise au bord d'une falaise qui surplombait la baie.

- Dis moi Gabrielle, tu me promets qu'un jour, on ira toutes les deux dans la baie de LaMut?

Elle avait jeté le calendrier par terre, et regardait la baie par la fenêtre.

- On ira hein? Promis? Dans la baie de la ville des Elfes hein? Promis, Gabrielle?

Et il y était, aujourd'hui. Mais sans elle. Elle avait fini par s'enrôler dans un groupe de mercenaires, chargé principalement de mettre fin à des combats maritimes et au trafic d'esclaves. Là, elle pouvait se sentir vivante et personne ne lui demandait de comptes tant qu'elle faisait un boulot convenable.

Elle rangea sa dague dans le fourreau qu'elle avait à la ceinture avant d'ajuster sa tunique en cuir et sa jupe. Elle s'essuya les yeux et releva son capuchon pour masquer au mieux son visage.

***


N'aie pas peur...

C'est ce que le vampire lui avait murmuré à l'oreille avant de planter ses crocs dans la chair de son cou.
La dernière intervention dans un campement de marchand d'esclaves des Îles Noires, nommée ainsi à cause des mines de charbon qui s'y trouvaient, s'était mal passée. Et c'était encore un euphémisme. Elle avait été, encore une fois, la seule à survivre, bien que grièvement blessée. C'était à ce moment là qu'un vampire l'avait traîné dans cette grotte.

Et au moment où elle sentait qu'elle allait basculer dans l'inconscience, et qu'elle allait enfin pouvoir goûter au repos de la Mort, elle avait vu le Vampire s'entailler le poignet et lui coller contre sa bouche. Elle sentit le goût métallique du sang se répandre dans sa bouche et elle perdu toute notion de temps et de conscience.

***


- Tu es réveillée Gabrielle?

La jeune femme se redressa difficilement, tiraillée par une faim qu'elle ne connaissait, ni ne pouvais, contrôler.

Le vampire, elle le voyait plus clairement maintenant, semblait en apparence, avoir une vingtaine d'années, mais à y regarder de plus près... Lorsqu'elle le vit jeter un corps inanimé sur le sol de la chambre d'hôtel dans laquelle elle se trouvait, elle sentit qu'il avait vécu, plusieurs siècles, si ce n'était pas plus d'un millénaire.
Elle le vit faire une entaille sur la paume de l'homme. Immédiatement elle se sentit irrésistiblement attirée par l'odeur du sang.

- Vas y. Nourris toi.

Elle se traîna hors du lit et posa instinctivement ses lèvres sur le cou de la victime. Elle sentit le sang remplir sa bouche, ce n'était plus le goût métallique qu'elle connaissait, ça lui semblait plus... doux, plus sucré. Mais ce qu'elle appréciait le plus, c'était de sentir la vie s'échapper du corps de l'homme.
Ce qui n'avait pas échappé au vampire qui se tenait à côté d'elle, la contemplant comme un père regarderait son enfant.

- Arrête toi avant le dernier battement du cœur, il ne faut surtout pas boire le sang d'un mort.

Mais il semblait qu'elle l'avait compris d'instinct, au moment même où il ouvrait la bouche pour commencer à parler, elle avait relâché son étreinte et s'était rassise sur le lit.

- Merci.

Le Vampire sourit.

- De t'avoir sauvée? Mais de rien.

Il la prit dans ses bras.

- Je suis Magnis. Et à partir d'aujourd'hui, je serais ton univers.

Il l'embrassa sur le front et la laissa s'endormir.

***


Cinquante ans, cela faisait cinquante ans qu'elle avait été transformée. Et depuis, elle exerçait le métier d'assassin. Elle enfila sa jupe et sa tunique et jeta un œil par la fenêtre. Il pleuvait des cordes. Tant mieux. Elle adorait la pluie.

Cela faisait cinquante ans depuis le changement, et malgré ce que Magnis avait pu dire, il n'avait été son univers que pour deux ans. Elle s'était enfuie et ne s'était jamais retournée.
Et elle ne l'avait jamais regretté. Il avait beau lui dire d'oublier son passé, qu'elle était promise à de grandes choses... Elle ne le supportait pas. Il semblait vouloir un peu plus d'elle. Et elle ne voulait pas.

Elle referma la porte de la maison qu'elle avait rachetée et qui se trouvait désormais en périphérie de Yabon. Elle sentit un frisson parcourir son dos et entendit cette voix qu'elle détestait tant derrière elle.

- Bonjour, Gabrielle.

---------------------------------------


Et voilà, Chapitre 2, plus tard ce soir, ou demain!
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Oct - 21:49

On continue.


---------------------------------------

Chapitre 2 : A New Dawn.


Allongée dans son lit, Gabrielle se repassait mentalement les événements de la journée. Ou plutôt le seul événement notable.

-Bonjour, Gabrielle.
- Vas t'en. Pars.
- Tu ne dis pas bonjour à un vieil ami?
- PARS!


Tout s'était passé si vite. Il s'était jeté sur elle, mais au lieu d'une attaque, il l'avait serrée dans ses bras. Elle s'était débattue et avait finit par se libérer de l'étreinte du vampire.

- Tu ne peux pas lutter contre moi, Gabrielle. Tu le sais bien.
- Ne t'approches pas de moi.


Il avait secoué la tête et s'était retourné avant de disparaître.
Mais elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne revienne.

Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, la pluie avait cessée, et elle avait décidée d'aller au cimetière, mettre des fleurs sur les tombes de sa mère et de Julie. Mais tout ce qu'elle trouva c'était deux pierres tombales brisées en deux.
Elle se mit à pleurer, des larmes mêlées de tristesse et de haine. Magnis avait osé toucher à ce que Gabrielle avait de plus précieux.

C'est à ce moment là qu'elle décida de l'abattre dès qu'il re-croiserait sa route.

***


Cependant, pendant trente ans, elle n'entendit plus parler de lui, et elle se mit à rêver de la possibilité d'avoir, enfin une vie normale et paisible.

Jusqu'au jour, où une petite fille, qui ne devait pas avoir plus de six ans vint frapper à sa porte.
La première chose qu'elle vit, ce fut une masse de cheveux roux qui auraient bien eu besoin d'un coup de peigne, puis des yeux bleus détrempés par des lames.

- Excusez-moi madame Gabrielle... Mais...

Elle la reconnut immédiatement, c'était Jill Armster, elle habitait à quelques mètres avec son oncle Edward Sparkles. Ses parents étaient morts peu après sa naissance.
La Vampire s'accroupit pour se retrouver face à face avec la fillette.

- Qu'est-ce qu'y a?
- Bah, heu... Oncle Edward... Il est malade je crois. Un monsieur est venu chez nous hier soir, et depuis il est malade.


Gabrielle n'avait pas tout compris, principalement parce que la fillette sanglotait, ce qui l'empêchait d'articuler correctement. Néanmoins, elle décida de suivre la fillette chez elle. Et elle abandonna ses espoirs d'être tranquille un jour.

Le malheureux oncle de la fillette, et Gabrielle le remarqua, avait presque entièrement été vidé de son sang. Et l'odeur qui flottait dans la pièce ne la trompait pas. Il était revenu.
Elle fit sortir Jill et fit la seule chose qui lui parût sensée sur le moment, bien qu'il lui arrivât, plus tard, de le regretter.

Elle mordit son poignet et le plaqua contre la bouche de l'homme. Le piège venait de se refermer.

Lorsqu'elle eu fini, elle ressortit de la chambre et vit Jill assise dans un coin. Mais, quelque chose n'allait pas.
Il y avait une silhouette qui se détachait derrière la fillette.

- Ah Gabrielle, ma chère... Ta bonté te perdras...
- Magnis, lâche là.
- Alors viens avec moi...
- JAMAIS!

Elle se jeta sur le vampire, le faisant traverser une baie vitrée. Elle sortit à sa suite, sans voir personne. Au même instant, elle sentit des lèvres se poser contre son cou et s'en détacher après quelques secondes.

- Ah tant pis. Mais maintenant, tu sais que tu ne pourras plus m'échapper.

***


Edward s'était rapidement accoutumé à sa nouvelle condition de vampire, sous la tutelle de Gabrielle. Mais après quelques années, il s'était éloigné d'elle, elle ne pouvait pas l'en blâmer, et était parti avec Jill vivre à Yabon.

Elle regarda le calendrier, qui annonçait, écrit en rouge :

1er Novembre : Jill, 23 ans


Elle s'apprêtait à décrocher le téléphone pour l'appeler lorsqu'elle entendit frapper à la porte. Elle ouvrit la porte, pour voir Jill dans l'encadrement.

- Jill..? Qu'est-ce que tu fais là?
- Je...

Mais elle ne finit pas sa phrase. A la place, elle fit la dernière chose à laquelle la vampire se serait attendue. Elle vit la rousse poser ses mains sur son visage et l'embrasser.

Elle ne pouvait pas dire, que depuis la dernière visite de la jeune femme, trois avant, elle n'avait pas souhaité que ça arrive. Mais, c'était pour le moins inattendu.
Alors que la jeune fille relâchait son étreinte, ce fut Gabrielle qui se pencha sur les lèvres de Jill.

- Joyeux anniversaire.

***


Cela faisait six ans qu'elles vivaient ensemble. Gabrielle avait appris, par la suite, que la jeune femme s'était enfuie de chez elle lorsque son oncle était rentré en contact avec Magnis et que sous le coup d'une impulsion, elle était venue chez Gabrielle.

Jill se réveilla et vit Gabrielle assise sur le lit.

- Hé... Joyeux Anniversaire Gabrielle.

La vampire sourit.

- Merci. Où est mon cadeau?

Elle vit la jeune femme venir s'assoir à côté d'elle et tirer sur sa chemise de nuit, dénudant son cou.

- Transforme moi.
- Hein ..?

Cela faisait quelques mois que Jill en parlait, mais Gabrielle ne l'avait jamais réellement prise au sérieux. Et pourtant...

- Tu es sûre? Tu n'as pas à...

La rousse se leva et vint se pelotonner dans les bras de son amante.

- Oui. Je veux être avec toi... Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Elle sourit. Gabrielle posa ses lèvres sur le cou de sa jeune amante. Peut-être allait-elle pouvoir être heureuse finalement... Jusqu'à la fin.

Lorsqu'elle eut vidée la jeune femme de son sang, elle s'entailla les lèvres et les posa sur celle de son amante.
Mais elles ne savaient pas encore ce qu'elles venaient de déclencher.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Oct - 0:57

Pompompom.

---------------------------------------
Chapitre 3 : I would do anything for Love.


Et ainsi s'écoulèrent les jours, les mois, puis les années. Paisibles, sans qu'aucun problème ne survienne.
Gabrielle avait abandonnée son travail d'assassin pour travailler avec un Alchimiste à Yabon, Jill quant à elle, après un temps d'adaptation à sa nouvelle condition de vampire, avait fini par trouver un travail comme fleuriste dans le centre ville. Aucun de ces deux métiers n'était follement passionnant, à part peut-être pour Gabrielle qui rentrait de temps en temps chez elle avec quelques brûlures.

Ainsi passèrent les jours.

Les deux femmes vivaient toujours dans la maison de Gabrielle, Jill avait rénovée la maison de son enfance, abandonnée depuis son départ avec Edward pour le centre ville de Yabon. Les deux maisons étant voisines, elles avaient finies par faire construire un passage intramuros entre les deux maisons.

Gabrielle, qui était rentrée plus tard que prévu, s'allongea dans le lit, en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller sa compagne, mais au moment où elle crut avoir réussi, elle sentit Jill venir se coller contre elle et l'entendit lui murmurer :

- C'est à cette heure là que tu rentres?
- Oh, tais toi.


Et pour éviter d'autres plaintes, elle plaqua ses lèvres contre celles de son amante.

***


Gabrielle réprima un bâillement en rangeant des fioles qui contenaient ce que Yoann, son associé, appelait affectueusement un liquide potentiellement explosif et il justifiait joyeusement cette appellation en disant qu'on pouvait pas savoir tant qu'on avait pas essayés. Formule qui sera reprise bien des années plus tard par Jemeak Fletcher lors de discussions animées dans différents bars.

Ce soir là, Gabrielle avait travaillée beaucoup plus tard que ce qu'elle avait prévue. Une grosse commande d'explosifs. Elle enleva sa blouse de protection, roussie par endroits, l'accrocha sur un portemanteau et ouvrit la porte. Elle se ravisa et ouvrit une autre porte, plus loin dans le couloir d'entrée que celle de son laboratoire. Elle passa la tête à travers l'entrebâillement de la porte.

- Yoann, je rentre, la commande est posée dans mon labo, fais gaffe à pas tout faire sauter.

Elle retira son visage avant d'ouvrir la porte complètement. Le jeune homme était endormi sur une chaise. La vampire soupira, écrit rapidement ce qu'elle venait de dire sur une feuille qu'elle laissa sur le bureau de son associé, qui grogna quelque chose avant de laisser sa tête retomber sur le bureau.

- Et bonne nuit, hein.

***


Gabrielle profita de la lumière du réverbère placé devant sa maison pour jeter un œil sur la montre à gousset qu'elle avait dans la poche de sa veste. Deux heures du matin, la connaissant, Jill avait du probablement râler un moment avant de se cuisiner rapidement quelque chose, tant pis pour Gabrielle, et de se coucher, non sans avoir encore râler sur le travail de son amante et le fait que son associé pouvait très bien se débrouiller tout seul, et que lui n'avait aucune famille à retrouver.

Elle essaya de déverrouiller la porte, mais la porte était restée ouverte. Cela surprit la Vampire, ce n'était pas dans les habitudes de Jill de ne pas verrouiller la porte d'entrée. Les lumières étaient éteintes, ce qui n'était pas étonnant, ce qui l'était plus, c'est qu'en plein milieu de l'hiver, il faisait froid dans la maison. Elles n'étaient pas réellement sensibles aux températures froides, moins que les humains, mais Jill allumait toujours un feu dans la cheminée.

Gabrielle pensa tout d'abord qu'elle s'était juste réfugiée dans l'autre maison, mais dans ces cas là, elle laissait la porte du passage ouverte et la lumière allumée à l'intérieur du dit passage. CE qui n'était pas le cas.

Lorsqu'elle trouva leur chambre vide à l'étage, Gabrielle était déjà passablement inquiète. Lorsqu'elle passa dans la maison voisine, qu'elle trouva encore plus froide que la précédente, elle avança dans le couloir qui menait à la chambre que Jill occupait quand elle était enfant et où elle allait quand elle souhaitait s'isoler, elle poussa la porte qui n'était qu'à moitié fermée. A ce moment là, elle se dit que son amante, dans un moment de tristesse, ou de colère, s'était réfugiée ici.

La chambre était vide, mais, autre détail inhabituel, le lit était défait et une lampe avait été renversée. Et une lettre était posée sur l'oreiller.
Gabrielle la déplia en pensant au pire. Ce fut pire que ce qu'elle aurait pu imaginer.

Tu croyais vraiment pouvoir nous échapper?
Imbécile, notre cause est juste.
Mais tu as choisie la voie de la souffrance...

M. et E.S.


L'écriture stylisée ne laissait aucun doute. La main tremblante de la vampire lâcha la lettre qui tomba doucement sur le sol. Gabrielle s'assit sur le lit et se laissa aller à pleurer.

Quand tout cela allait-il s'arrêter? Quand pourra-t-elle enfin vivre heureuse, comme à la fin des contes de fées?

***


Elle touchait au but. Cela faisait quinze ans qu'elle traquait les deux vampires à travers le monde. Plusieurs fois, elle était passée à deux doigts de les attraper, mais ils étaient toujours plus rapides.
Yoann l'avait accompagnée pendant 3 ans, et puis, lors d'une escale de quelques mois dans les Îles du Corail, il était tombé amoureux d'une femme d'Aedenais en vacances là bas et était rentré sur le continent avec elle. La Vampire n'avait rien dit, il était venu avec elle de son plein gré et elle n'aurait pas pu, de toute façons, le retenir. Lorsqu'elle était passée, deux ans plus tôt dans la Cité Nécromancienne, elle avait pu assister au baptême de la jeune Gabrielle, Jill, Eilella Chorster, fille de son ancien associé, elle avait été émue que son associé lui ait donnée son nom et celui de sa compagne. Il l'avait même, puisqu'elle était là, choisie comme marraine.

Lors d'un récent passage à LaMut, elle avait même reçu une photo des deux ans de la petite fille, comment Yoann avait su qu'elle y était, elle n'en avait aucune idée. Aujourd'hui elle se tenait à l'entrée du Winchester, le bar le plus fréquenté de Mahones, une ville minière des Monts de Pierre, où sa traque l'avait menée après des mois de recherches infructeuses.

Elle s'assit au comptoir et commanda un verre de vodka. Elle se retourna pour regarder les autres consommateurs, cherchant une personne qui pourrait la renseigner.
Son regard s'arrêta sur un homme qui se trouvait dans un coin du bar. Elle retroussa ses lèvres, dévoilant ses canines.

L'homme ne semblait pas l'avoir reconnue. Mais elle, elle ne pouvait pas tromper.
Edward Sparkles. La chance lui souriait enfin.

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Merci à Sorel (Jemeak pour ceux qui s'en souviennent!) pour sa relecture et ses remarques plus ou moins avisées.
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Lalalalalalaaaaaa.

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Chapitre 4 : Hail Mary.


Gabrielle, après être sortie du bar, s'était postée contre un mur, se fondant au mieux dans les ombres, attendant qu'Edward sorte du bar.
Au moment où elle commençait à s'impatienter, se demandant même si il n'était pas sorti par une fenêtre, elle entendit des bruits de combat à l'intérieur et vit le vampire sortir en courant du Winchester. En un instant, elle l'avait plaqué contre le mur.

- Où est Jill?
- J'ai rien à dire. J'sais même pas qui vous êtes.

Elle planta ses crocs dans le cou d'Edward. Elle n'avait pas de temps à perdre, elle apprendrait ce qu'elle cherchait d'une manière ou d'une autre. Elle posa sa main libre sur le front de sa victime. Elle pouvait au moins remercier Magnis de lui avoir appris à extorquer des souvenirs de cette manière.

Les visions des souvenirs étaient confuses, principalement à cause de la résistance du vampire, mais Gabrielle était en position de force et elle finit par découvrir que Magnis avait enfermé Jill dans la cave d'une maison abandonnée à la sortie de la ville. Elle relâcha son étreinte sur Edward, le laissant à moitié mort sur le sol de Mahones. Elle savait que d'ici moins d'une heure il serait à nouveau sur pied, mais cela lui suffirait pour l'instant.

***


La vampire poussa délicatement la porte d'entrée qui grinça légèrement malgré toutes les précautions qu'elle avait prises.

Autant pour l'entrée discrète...

Elle ouvrit doucement la trappe qui lui semblait mener à la cave. Une faible lumière était allumée et elle entendait Magnis hurler des paroles incompréhensibles qui lui semblaient être plus ou moins des insultes destinées à Edward.
Elle se laissa glisser le long de l'échelle et s'avança dans le couloir taillé dans la pierre.
La première chose qu'elle vit fut le dos de Magnis, puis Jill. Attachée par des chaînes à un mur de la cave, ses cheveux roux emmêlés et d'une maigreur presque surnaturelle. A la façon dont elle était installée, et à la façon dont sa tête balançait vers le sol, elle semblait à la limite de la rupture physique. Quant à la rupture psychologique, Gabrielle sentit immédiatement qu'elle était passée depuis plusieurs années.

Gabrielle la vit redresser faiblement la tête et poser ses yeux sur elle. Elle aperçut un léger sourire de soulagement et d'espoir, elle remarqua qu'il était d'ailleurs plus triste qu'heureux. Et Magnis ne l'avait toujours pas remarquée.

Maintenant, elle devait agir. Tenter le tout pour le tout. Si elle laissait passer cette occasion d'abattre Magnis, elle n'aurait plus d'autre tentatives. Elle condamnait Jill à la mort. Mais si elle prenait sa décision une seconde trop tard, c'était fini, et pour elle, et pour son amante.

Elle sauta, attrapant Magnis et le plaquant au sol. L'effet de surprise avait fonctionné, et pendant quelque secondes, elle pensa qu'elle avait réussi, qu'elle pourrait abattre Magnis et que tout serait fini.

Mais elle n'était pas de taille à lutter avec le Vampire qui retourna la situation à son avantage en plaquant son adversaire au sol à son tour.

- Gabrielle, ma chérie... Voyons... Tu pensais vraiment avoir une chance? Cela dit, je dois avouer que ton travail de pistage était excellent.

Elle détourna la tête, elle ne voulait pas le regarder.

- Pourquoi? Pourquoi te refuser à moi à Notre Cause? Je ne voulais pas te faire souffrir, mais c'est toi qui a choisi...

Elle sentit plus qu'elle ne vit les lèvres du Vampire se refermer sur les siennes. Elle tenta de le repousser, de se débattre, en vain.
Lorsqu'il détacha ses lèvres des siennes, elle le vit fixer ses yeux dans les siens.

- Pourquoi?

Elle cracha plus qu'elle ne prononça ces mots :

- Parce que je ne t'ai rien demandé et que je n'ai rien à voir avec tes problèmes.
- Oh... Gabrielle... Tu sais bien que, de par ta nature, tu ne pourras pas y échapper...
- Et si t'allais t'faire voir?
- Viens avec nous... Tu es ma fille. Tu seras traitée comme une reine dans le Nord. Et avec toi... et... Et ta douce compagne, évidemment, nous reprendrons nos terres.

Gabrielle avait, bien sûr, entendue parler des guerres que Loups-garous et Vampires se livraient, en particulier pour la ville d'Aedenais, dont le siège s'était achevé quelques temps plus tôt sur la défaite des Vampires. Mais elle ne s'y était jamais intéressée, préférant la perspective d'une vie paisible au côté de Jill.
Et elle n'avait aucune envie de partager le rêve de Magnis, ni même de partager quoique ce soit avec lui.

Et c'est au moment où, résignée, elle s'apprêtait à accepter son sort qu'une chose inattendue se produisit.

***


Elle avait vu une forme indistincte sauter et envoyer rouler le Vampire dans un coin de la pièce. Et le cri d'une jeune femme.

- JAMES! Attends!

Alors qu'elle se remit péniblement sur ses pieds, elle vit une femme rentrer en courant.

- Oh merde.

La femme vit le vampire se relever et se jeter sur l'homme.
Gabrielle la vit plaquer Magnis contre le mur, non sans peine. Elle tourna la tête vers Gabrielle.

- Toi, là! Viens m'aider.

Gabrielle s'exécuta. Comme si elle avait le choix? Elle aida la femme à maitriser le Vampire, et elle remarqua une morsure sur l'épaule du vampire, et elle sentit qu'il était plus... faible?
Elle en profita pour regarder plus attentivement la femme, qui lui rappelait étrangement Jill, si ce n'était pour la couleur des cheveux, bruns, et leur longueur, alors que Jill les coupaient courts, la femme les laissait descendre jusqu'au bas de son dos. Mais à part ça, elle lui ressemblait étrangement.

- Bon, James, bouge-toi.

Elle entendit l'homme fouiller dans le bureau dans le coin opposé de la pièce.

- Ouais, ouais, j'arrive.
- Mais BOUGE-TOI! Elle va crever!
- C'est bon 'Becky, j'les ai tes clés, ça va, arrête de gueuler.

Quelques secondes plus tard, elle vit le dénommé James amener Jill jusqu'à elles. Elle vit " Becky " entailler la jugulaire du Vampire, du côté opposé à celui de la morsure et l'homme placer le visage de Jill contre l'entaille.
Elle sentit la femme relâcher son étreinte sur Magnis et entraîner Gabrielle un peu à l'écart.

- T'inquiètes pas pour Jill. Elle va s'en tirer. J'dois dire qu'on t'en doit une sur ce coup là. Sans toi...

Gabrielle ne savait pas trop à quoi elle faisait allusion, et en quoi ils avaient plus de mérite qu'elle.

- En attendant, c'est pas vous qui les avez traqués pendant quinze ans, j'veux bien que vous m'ayez bien aidés pour le maîtriser, mais ça va...

La femme ne répondit pas et se retourna pour voir Jill avancer vers elle et Gabrielle.

- Jill, ça va?

Mais elle ignora complètement " Becky " et se laissa tomber dans les bras de son amante en murmurant vaguement son prénom.

***


C'est à cette heure avancée de la nuit que Perry, le tenancier du Winchester, vit rentrer dans son bar deux femmes en soutenant une troisième et un homme lui demander deux chambres pour la nuit.

Le lendemain, Gabrielle avait décidée de quitter quelques instants la chambre pour ramener à Jill de quoi manger, et surtout, vu l'état dans laquelle elle se trouvait, de quoi boire. Au moment où elle s'apprêtait à ouvrir la porte, elle la vit s'ouvrir et les deux personnes qui avaient participées au sauvetage de Jill entrer.

Elle se re-dirigea vers leur lit et senti son amante se coller à elle, si elle avait eu des doutes sur le fait que Jill avait encore des sentiments à son égard, la nuit lui avait apporté la réponse.
Elles avaient discutées une partie de la nuit, Jill pelotonnée contre elle, et elle avait appris que c'était la seule pensée de savoir que son amante la cherchait qui l'avait fait se raccrocher à la vie.

- Et donc. Vous êtes qui vous deux?

Cette question l'avait aussi maintenue éveillée une partie de la nuit, elle avait désespérément cherché dans sa mémoire qui ils pouvaient bien être. Sans succès.
Ce fut la femme qui répondit, l'homme semblant perdu dans ses pensées.

- Bien...

Elle soupira.

- Je m'appelle Rebecca Fletcher. Et c'est mon mari, James. Et vous, c'est quoi déjà? Gabrielle quelque chose, c'est ça?
- Richter. Gabrielle Richter.

Elle entendit la faible voix de Jill.

- Gabrielle... Je crois que j'la connais.

La Vampire vit la femme sourire.

- Bien. Bien!

Devant le regard interrogateur de la Vampire, elle poursuivit.

- Mon nom de jeune fille, c'est Armster. Je suis la grande sœur de Jill.

***


Malgré une rencontre plutôt brutale et une relation qui, a priori s'annonçait des plus chaotique, Gabrielle avait rapidement sympathisé avec le couple.
Elle avait finit par apprendre que Rebecca avait été elle aussi engendrée par Magnis et qu'elle s'était enfuie pour les mêmes raisons que Gabrielle.
James, quant à lui, était, et ceci surprit la Vampire, un loup-garou. Ce qui expliquait pourquoi une légère morsure lui avait suffit pour affaiblir Magnis. Rebecca l'avait rencontré quelques années plus tôt et ils étaient tombés amoureux malgré leurs conditions diamétralement opposées. Quelque temps plus tard, elle apprenait l'enlèvement de sa sœur et ils s'étaient lancés sur les traces de Magnis.
Une fois arrivés à Mahones, ils avaient trouvé un Edward mal en point, lui avaient soutirés les informations qu'ils cherchaient et l'avaient abattu avant de venir aider Gabrielle. Fin de l'histoire.

Et aujourd'hui, quarante ans après, Gabrielle et Jill s'étaient réinstallées à Yabon et avaient repris leurs anciens jobs.

Jill, à la grande joie de Gabrielle, avait finie par retrouver, au fil des années, un état mental plus ou moins stable, bien qu'il lui restait encore quelques séquelles, à la fois psychologiques et physiques. La Vampire savait que ces névroses ne lui passeraient pas facilement, mais elle avait bon espoir qu'un jour tout rentrerait parfaitement dans l'ordre.

Mais en attendant, tout était bien qui finissait bien. Du moins pour l'instant.

---------------------------------------


Petite note d'explication concernant le titre : Il vient du terme d' "Hail Mary Pass" désignant, au football américain, une passe longue avec peu de chance de succès.

Et encore une fois, merci à Sorel pour sa relecture et ses remarques d'ordre pratique.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeVen 30 Oct - 19:37

Un chapitre plutôt calme aujourd'hui, mais qui va poser les bases de la suite, héhéhé.


---------------------------------------
Chapitre 5 : Sunshine


-Gabrielle!
- Ouais?
- Tu peux m'amener le bouquet de roses de la réserve?
- Tout de suite!


La Vampire se dirigea vers l'arrière boutique du Prima Vista, la boutique qu'elle tenait avec Jill depuis bientôt 60 ans. Elles s'étaient rapidement distinguées parmi les fleuristes du centre de Yabon, ce n'était pas tous les jours qu'on voyait deux vampires tenir ce genre de boutique.
Elle ramena le bouquet à Jill qui se trouvait derrière le comptoir et regarda l'acheteur, un jeune homme qui devait avoir une vingtaine d'années, il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part. Elle attendit qu'il soit parti pour demander à son amante.

- Hé, son visage me dit quelque chose.

La rousse hocha la tête.

- Oui. C'est Peter Hawkeye, son père nous avait acheté des fleurs pour sa naissance.

Elle marqua une pause, cherchant dans sa mémoire.

- Et la naissance de sa sœur aussi, je crois que c'est là qu'on l'a vu.
- Hmm, possible. Il était là pour quoi?
- Y va demander sa copine en mariage de ce que j'ai compris.


Gabrielle s'accouda sur le comptoir.

- Le temps passes hein?
- Ouais...


Jill regarda l'horloge sur le mur, 10h30.

- On devrait pas tarder à recevoir les livraisons pour l'enterrement de demain, j'vais aller attendre dehors, ok?

Gabrielle hocha la tête, même aujourd'hui, cent soixante ans après son enlèvement, les séquelles étaient toujours présentes et elle savait que derrière ces excuses Jill avait juste besoin de temps pour rester seule.

- Gabrielle! T'as un client qu'arrive!
- Hé, j'ai pas besoin que tu m'préviennes. J'suis une grande fille, j'peux me débrouiller toute seule.
- Ça, c'est toi qui le dis.


Gabrielle sourit, tout était si paisible depuis plusieurs années. Si seulement elle pouvait se convaincre que tout resterait aussi calme pour elle et Jill.

***



Gabrielle se réveilla instantanément lorsqu'elle entendit son amante hurler à côté d'elle.

- Jill... Ça va..?

Elle vit que son amante était en sueur et était essoufflée.

Quand est-ce que ça va s'arrêter?

- Toujours le même cauchemar?


La rousse hocha la tête et se rallongea entre les bras de Gabrielle.
Depuis quelques temps, elle faisait fréquemment le même cauchemar. Elle était dans la chambre qu'elles partageaient, seulement la pièce était entièrement vide, et tout ce qu'elle voyait dans un coin sombre, c'était une paire d'yeux bleus, les yeux de Magnis, Gabrielle en était sûre, qui la fixait et semblaient s'avancer vers elle.
Elle passa sa main dans les cheveux de son amante.

- Ça va aller. Ça va aller.

Jill s'était rendormie, Gabrielle, quand à elle s'interrogeait sur la signification de ces rêves. Bien sûr, il y avait les séquelles de la séquestration de Jill, mais... Elle ne pouvait s'enlever de la tête que cela pouvait aussi signifier que Magnis était sur le retour, et cela... Cela la terrifiait.

***



Utopia. C'était le nom qu'ils avaient donné à cette île située dans l'archipel des Îles de la Destinée dans les Mers du Sud, où ils avaient bâtis le siège de ce qu'ils appelaient L'Organisation.

Gabrielle était assise devant son bureau, à regarder les informations qui défilaient sur les différents écrans en face d'elle.

La technologie... J'imagine que je peux au moins remercier Magnis pour m'avoir offert la possibilité de voir tous ces changements.

Cela faisait un an, jour pour jour, qu'ils avaient fondés l'Organisation. Ils; Gabrielle Richter, Jill Armster, James et Rebecca Fletcher et leur fils Jarek, Peter Hawkeye et ses enfants Hyoga et Kelly.

Ils avaient décidés de fonder cette organisation, pour protéger le Monde de qu'on pouvait appeler un "déséquilibre" provoqué par différents événements : Guerres, Famines, ... et d'individus veillant à provoquer ce déséquilibre. Un but plutôt noble.

Aujourd'hui, leurs effectifs étaient au complet, grâce au recrutement mené par les familles Fletcher et Hawkeye. Du simple secrétaire aux Gardiens Principaux, l'Organisation était enfin fonctionnelle.

***



Gabrielle fut réveillée par Jarek, l'alchimiste avait travaillé plusieurs semaines avec elle sur la mise au point des transports magiques pour les membres de l'Organisation. C'était d'ailleurs grâce à lui qu'ils avaient pu permettre ce genre de transports, il avait permis l'absorption de magie par un certain type de métal. Avec l'aide de Gabrielle et d'Amelia, une jeune femme avec qui Jill travaillait, ils avaient pu créer une sorte de télé porteur qui permettait aux employés de rentrez chez eux.

- Hé, Gabrielle. Va te reposer, je vais finir les derniers réglages, Jill t'attends.

Elle remercia Jarek et sortit de la pièce, empruntant l'ascenseur vers l'étage où se trouvait la chambre qu'elle partageait avec Jill.
Elle enleva ses vêtements et passa une nuisette avant de fermer les volets.

Bon sang, Jill, les volets ça se ferme...

Elle embrassa son amante qui s'était réveillée en l'entendant rentrer et s'allongea entre ses bras.

***



Gabrielle sortit précipitamment de la douche, en attachant sa serviette au niveau de sa poitrine et se dépêcha d'aller ouvrir la porte, cela faisait déjà deux minutes qu'elle entendait quelqu'un frapper.

- J'arrive, j'arrive!

Elle aperçut Jill assise souriante, dans la cuisine. A croire qu'elle le faisait exprès.
Elle ouvrit la porte et vit Peter Hawkeye. Le vieil homme s'appuyait désormais sur un canne pour marcher. Et dire qu'elle l'avait vu enfant. Et elle n'avait pas vieilli.

- Salut, Gabrielle
- Peter? Qu'est-ce que je peux faire pour toi?


En entendant la voix du vieillard, Jill s'était rapprochée de la porte et avait passée ses bras autour de la taille de Gabrielle. A la façon dont elle la serrait, Gabrielle se doutait que Jill redoutait que Peter leur apporte une mauvaise nouvelle.

- Je sais que je vais bientôt mourir.

Gabrielle sentit Jill resserrer son étreinte, elle avait toujours apprécié Peter, et il était vrai qu'il avait toujours semblé jeune ; mais depuis quelque temps, le temps semblait l'avoir rattrapé.

- Si vous refusez, je comprendrai, mais... Hyoga et Kelly, ils n'oseront pas vous le demander, et ils finiront comme moi. C'est la dernière chose que je veux leur voir arriver.

Gabrielle hocha la tête pour encourager Peter à continuer. Jill ne bougeait plus.

- Transformez-les. Il est trop tard pour moi, mais... Ils ont toujours été fascinés par vous deux, par... ce que vous êtes.

La vampire sentit Jill trembler, ce qui la surprit légèrement, mais elle n'en tint pas compte. Ce qui l'étonna plus, c'est qu'elle serra la main de Gabrielle dans la sienne et prit la parole.

- D'accord. Je... Je le ferais.

Peter sourit.

- Merci.

Avant que Gabrielle n'ait pu dire un mot, il referma la porte et elle l'entendit repartir. Elle se retourna pour se trouver face à Jill qui se haussa sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

- Jill...

Avant qu'elle ne puisse émettre d'autres protestations, elle sentit les mains de Jill dénouer la serviette, et se dit qu'après tout ses protestations pouvaient bien attendre un petit peu.

***


Peter était mort quelques temps après. Gabrielle avait réussi à convaincre son amante d'attendre un peu avant de réaliser le service qu'il leur avait demandé, préférant s'assurer avant que les jumeaux Hawkeye avaient bien envie d'être transformés en vampires. Ce qui était le cas.

Jill s'était "occupée" de Hyoga et Gabrielle, malgré les quelques protestations de Jill qui tenait à être présente pour être sûre que ce qui se passerait entre Kelly et Gabrielle resterait simplement de l'ordre de la transformation et de rien d'autre, s'était "occupée" de la jeune femme au même moment. Et, trois ans après, ils semblaient tout à fait heureux de leur nouvelle condition.

Gabrielle s'allongea au côté de Jill, elles avaient profitées d'une semaine plutôt tranquille pour revenir à Yabon.

- Hé, tu crois pas qu'on devrait refaire la déco ici? On devrait la changer après tout ce temps, non?
- Nan, j'aime bien comme ça.
- Mais...
- Ne. Proteste. Pas.


La rousse plaqua ses lèvres contre celles de Gabrielle. La Vampire sourit, c'était presque trop facile.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeJeu 3 Déc - 23:04

Vous l'attendiez ( ou pas), il est enfin là ! Le chapitre 6 !

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Chapitre 6 : Aria


Un lit vide, une chambre vide.

Notre cause est juste.

Une femme en pleurs.

Tu as choisi la voie de la souffrance.

Un cri. Gabrielle se réveilla en hurlant. Depuis combien de temps faisait-t-elle le même rêve ?

- Ça va Gabi ?
- Je crois...


Elle tremblait encore quand son amante la prit dans ses bras. Elle était réelle, elle était là. Tout cela était derrière elles. Elle se rallongea, serrée contre Jill, mais elle craignait de ne pouvoir se rendormir.


***



- Debout, la Belle au Bois Dormant !

Gabrielle écrasa son oreiller sur son visage. Peut-être que si elle ne voyait pas - et n'entendait pas - ce que lui disait Jill, elle la laisserait tranquille ?

- Gabi, j'te vois.

Raté. Elle se leva à contrecœur, pour une fois qu'elle dormait à peu près correctement...

- Jill, je te hais.

Elle embrassa la rousse, se rappelant au même moment pourquoi elle ne l'avait pas laissée dormir. Jill était censée partir quelques heures plus tard pour l'archipel des Saintes Bananes - un nom stupide si on lui demandait son avis - elle devait y emmener de nouvelles recrues de l'Organisation régler un conflit entre deux îles voisines, Gabrielle n'en savait pas beaucoup plus.

- Gabrielle, ma chérie...
- Oui ?


La rouquine s'était assise sur le bord du lit et dévisageait Gabrielle en souriant.

- Tu peux aller me chercher un café ?

Gabrielle soupira en se dirigeant vers la cuisine, elle ne résistait pas au sourire de son amante. Sa seule faiblesse... Jill savait comment s'y prendre avec elle, elle ne pouvait pas le nier.

- Aïe !

Elle se pencha pour ramasser l'oreiller qui venait de lui atterrir sur le crâne avant de le renvoyer vers Jill qui se laissa tomber sur le lit pour éviter la riposte.

- Raaaaté.
- Tais-toi.
- T'as qu'à venir.


Elle retourna s’allonger sur le lit, posa ses lèvres sur celles de son amante et laissa ses mains courir le long des courbes de son corps.


***



- Sois prudente.

La Vampire embrassa une dernière fois Jill avant qu'elle ne monte avec les autres sur le bateau qui devaient les emmener vers la zone de conflit.

- Ne t'inquiètes pas, ça va bien se passer.

Jill avait beau la rassurer du mieux qu'elle pouvait, Gabrielle avait un mauvais pressentiment, peut-être lié aux cauchemars qu'elle faisait dernièrement, et les efforts de son amante pour la faire sourire restaient vains.

- Qu'est-ce qui peut m'arriver dans un archipel qui s'appelle les Saintes Bananes, hein ? Ça m'ferait mal d'y passer dans un endroit avec un nom aussi stupide.

Un cri retentit depuis le pont du bateau, apparemment le capitaine n'avait pas l'intention d'attendre Jill encore très longtemps. Gabrielle sourit malgré tout, d'habitude c'était Jill qui s'inquiétait, pas elle, alors si la rouquine ne s'inquiétait pas, il n'y avait pas matière à avoir peur.

- Allez, vas-y. Bonne chasse.

Jill se haussa sur la pointe des pieds pour embrasser Gabrielle.

- Je t'aime Gabi.

Gabrielle essaya de répondre, mais les mots semblaient rester bloqués dans sa gorge, elle vit Jill passer une porte sur le pont du bateau et entendit le capitaine hurler des ordres aux marins.

- Je...

Le voilier se dirigeait lentement vers la sortie du port, elle crut apercevoir la tignasse rousse de son amante lorsque le bateau sortit de la baie.

- Moi aussi, je t'aime Jill.

Pourquoi avait-elle eu temps de mal à prononcer ces simples mots ? C'était bien la première fois qu'elle n'y arrivait pas... Et elle avait la désagréable impression que c'était la dernière fois qu’elle les prononcerait.


***



La nuit était tombée sur le port d'Utopia, les étoiles commençaient à briller et à scintiller sur la mer devant les yeux de Gabrielle, assise au bord d'une falaise, balançant ses jambes au dessus du vide. Cela faisait une semaine que Jill était partie et qu'elle venait s'asseoir à cet endroit, espérant voir revenir le voilier de l'Organisation avec son amante à son bord. Une semaine sans nouvelles du groupe parti au front, une semaine passée dans l'angoisse.

Elle entendit des bruits de pas derrière elle et se retourna, espérant voir apparaître Jill. Malheureusement, ce fut une jeune blonde qu'elle vit avancer vers le bord de la falaise. Kelly Hawkeye.

- Gabrielle...

La voix de la vampire était emplie de tristesse, Gabrielle devinait qu'elle avait pleuré. Mais pourquoi ?

- Jill est...

Tu as choisi la voie de la souffrance.

La Vampire redoutait les prochaines paroles de Kelly. Non... Jill ne pouvait pas être morte. C'était impossible. La blonde s'assit à côté d'elle.

- Elle... elle est morte.
- Non ! NON ! Ce n’est pas... possible...


C'était comme si des milliers des poignards lui transperçaient le cœur. Elle s'effondra en larmes dans les bras de Kelly.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- On ne le sait pas encore. D'après le... le dernier rapport...


Maintenant, Kelly pleurait elle aussi. Gabrielle et Jill avaient été comme des sœurs pour elle.
Elle reprit difficilement la parole un peu après :

- Une... Une bombe aurait explosée dans l'ambassade...


Nouvelle crise de larmes, Gabrielle pouvait difficilement blâmer Kelly, elle même pleurait encore.

- Dans l'ambassade où ils étaient.

Elles restèrent assise là, l'une contre l'autre, en pleurs, sans prononcer un mot, jusqu'à ce qu'aucune d'elles ne puisse plus verser la moindre larme.

Jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus rien sentir.

Plus rien d'autre que la douleur.


---------------------------------------


Petite note sur l'Archipel des Saintes Bananes : Alors que je cherchais désespérément un nom pour la boutique que tenaient Jill et Gabrielle, j'eus la bonne idée de demander à mon pote Sorel ( anciennement Jemeak Fletcher ici même ) s'il n'avait pas une idée. Nous v'la donc à chercher un nom et nous décidons de regarder dans les titres des pistes des OSTs de Final Fantasy et Kingdom Hearts. Et dans l'OST de Kingdom Hearts 1 se trouve une piste appelée " Holy Bananas ". Je fus donc mis au défi de placer ce nom dans l'un de mes chapitres. C'est donc chose faite, et il me doit une bière.
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Ca a toujours le mérite de m'avoir fait mal quelque part du côté du diaphragme quand j'me suis marrée. Bien joué, bonne bière! ^^ Tu vois qu'c'est toujours utile de s'forcer un peu quand on a la flemme...
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeMer 16 Déc - 23:58

Pfff, fallait pas l'dire, maintenant les gens y vont plus croire que j'suis impliqué à 100% dans ce que je fais !

Je vais faire fi de ces accusation abjectes et vous délivrer le Septième Chapitre qui marque la fin du second ""cycle" de cette histoire et qui nous entraîne doucement vers la dénouement dans le troisième cycle.

C'est beau s'que j'écrit quand même.

( Note : ce chapitre à été écrit sous l'écoute en boucle de l'Aerith Theme et d'Aria di mezzo carratere. )

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Requiem

Gabrielle avait vu tellement de tombes, d'enterrements durant sa vie qu'elle avait fini par penser qu'elle ne pouvait plus rien ressentir à la vue d'un mausolée ou d'une cérémonie pour les défunts. Évidemment, elle avait eu tort, et il lui avait fallu la vue des trois pierres tombales dans la cimetière de Yabon.

La première indiquait la tombe, vide, de son amante, la femme pour qui elle avait vécue jusqu'à ce point de son existence. Jill Armster. La seconde avait été ajoutée quelques semaines après, et l'on pouvait lire que c'était la dernière demeure de James Fletcher, le Loup-Garou avait vécu plus de trois cents ans, probablement renforcé par le sang de Magnis, qui avait fini par mourir de vieillesse. Et finalement, la troisième tombe qui nommait sobrement son occupante comme Rebecca Armster-Fletcher, qui s'était suicidée quelques jours après la mort de son mari.

Et Gabrielle était restée seule. Seule dans ce cimetière désert à essayer de surmonter cette épreuve, et puis Kelly l'avait accompagnée de plus en plus souvent. Elle l'avait aidée à se remettre de la mort de ses amis, comme Gabrielle l'avait aidée plusieurs mois plus tôt à surmonter la "disparition" de son frère. Elle n'en savait pas plus, si ce n'est que Hyoga avait quitté les rangs de l'Organisation et était parti sans rien dire.

Dès qu'elles pouvaient, les deux femmes se retrouvaient, soit au cimetière, soit sur la falaise d'Utopia et elles restaient là, à parler jusqu'à ce que la nuit tombe, évacuant l'une comme l'autre les problèmes qui étaient soudainement apparus dans leurs vies. Gabrielle avait finie par réellement apprécier ces quelques moments de calme et de sérénité dans le tumulte de sa vie.

***

Cid Schillinger, le Corbeau. Surnommé ainsi à cause de son incroyable dextérité dès qu'il s'agissait de piloter divers engins volants, mais surtout à cause de fâcheuse tendance à être le premier à apporter de mauvaises nouvelles.

C'était lui qui rapatriait les corps des agents morts au combat. C'était lui qui avait découvert le départ de Hyoga, c'était lui qui avait rapporté l'explosion de la bombe qui avait tué Jill et dix autres agents de l'Organisation. C'est pourquoi Gabrielle avait peur de ce qu'il pourrait bien lui annoncer lorsqu'il la fit demander dans son bureau. Cela faisait déjà plusieurs années depuis les quelques semaines où les morts s'étaient enchaînées dans sa vie, et les blessures commençaient à peine à cicatriser, elle espérait du fond de son cœur que rien de ce qu'il ne lui dirait ne ré-ouvrirait ses plaies.

Elle frappa à la porte, attendit une réponse positive de la part de Cid, et entra pour se retrouver en face du Loup-Garou qui se tenait dos à elle et admirait le paysage à travers la fenêtre. Elle hésita avant de prendre la parole, mais devant le mutisme de son interlocuteur se résolut à lui demander la raison pour laquelle il lui avait demandé de passer.

- Cid.. ? Tu... Tu voulais me voir ?

Elle entendit le Corbeau soupirer et le vit venir s'assoir devant elle, toujours dans le silence le plus total. Une mise en scène qu'il réservait habituellement aux nouvelles recrues, et que Gabrielle ne se sentait pas en mesure de supporter.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Toujours aucune réponse, si ce n'est le regard fixe de Cid dirigé vers la porte. C'en était trop.

- Tu vas me dire ce qu'il se passe à la fin ? Je. Ne. Suis. Pas. Une de vos recrues Cid Schillinger ! Je vous ORDONNE de me dire pourquoi vous m'avez fait venir ici !

Elle avait perdue son calme, et elle le regrettait. Mais le Loup-Garou ne semblait toujours pas bouger. Elle perdait son temps. Elle lui tourna le dos et se dirigea vers la porte quand elle entendit enfin la voix de l'homme.

- Attends.

Elle le sentit poser sa main sur son épaule, elle se dégagea de son emprise et se retourna violemment. Il avait intérêt d'avoir une bonne raison pour toute cette mise en scène.

- Kelly... Kelly et toi. Qu'est-ce qu'il y a entre vous deux ?

Tout ça... pour ça ? Kelly et elle avaient finie par développer une relation quasi-fusionnelle au fil du temps, ces dernières années. Mais en aucun cas, Cid n'avait à se mêler de SA vie privée.
Elle repartit en direction de la porte, l'ouvrit et se retourna une derrière fois :

- Je n'ai rien, absolument RIEN à te dire à propos de ça. Compris ?
- Je... Attends...

Elle claqua la porte derrière elle. Maudit Corbeau.

***

Gabrielle se retourna en entendant des bruits de pas derrière elle. Elle se releva et serra Kelly, qui venait d'arriver, dans ses bras. Quinze ans. Quinze ans, qu'une fois par semaine, elle observaient à la lettre le même rituel sur les falaises d'Utopia. Et vingt ans. Vingt ans que leurs deux vies avaient prises un tournant radical.
Elle aimait se dire que c'était ces discussions hebdomadaires qui l'avait - qui les avaient aidés - à tenir le coup. C'était vrai, d'ailleurs. Sans Kelly à ses côtés, Gabrielle ne doutait pas une seconde qu'elle aurait suivi le même chemin que Rebecca.

Peut-être, peut-être que cela aurait été plus simple après tout ? Mais la jeune vampire lui avait redonné une raison de vivre. Quelqu'un, quelqu'un tenait à elle, d'une certaine manière, c'était réconfortant.
Mais dès qu'elle pénétrait dans la chambre qu'elle avait partagée tant d'années avec Jill, les souvenirs ne cessaient de lui revenir en mémoire. Les photos lui rappelaient à chaque instant la femme à laquelle elle avait dédiée sa vie, et elle ne pouvait pas se résoudre à dormir dans le lit qu'elles avaient partagées.

- Je pars pour Luvneel demain.

Gabrielle se retourna surprise vers son amie. Personne ne l'avait informée d'une quelconque opération dans cette ville, et Kelly lui annonçait ça maintenant ?

- Les tensions entre Loup-Garous et Vampires augmentent sous l'influence d'Adam, un leader Vampire. On nous envoie remettre de l'ordre.

Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas s'empêcher de penser que l'histoire allait à nouveau se répeter ? Jill aussi était partie remettre de l'ordre et elle n'était jamais revenue.

Était-elle ainsi condamnée à perdre toutes les personnes à qui elle tenait ?

***

Ne t'en fais pas.

C'était ce qu'elle lui avait dit avant de monter dans l'avion qui devait l'emmener à Luvneel et de déposer un rapide baiser sur les lèvres de Gabrielle.

Ce geste l'avait agréablement surprise, elle ne voulait pas réellement s'engager - sentimentalement parlant - avec quelqu'un mais... Elle avait sentie que c'était peut-être la solution la plus douce pour laisser les évènements de ces dernières années derrière elle. Mais maintenant, la seule personne qui comptait encore pour elle s'était envolée vers une zone de conflit. Et Gabrielle avait peur. Peur qu'encore une fois tout finisse mal.

***

- Mon nom ? Heu... Je... Je m'appelle Ève. Ève Capulet.

Gabrielle sourit en voyant l'embarras dans lequel semblait être la vampire en face d'elle. Et cela ne sembla pas s'arranger lorsqu'elle vit que Gabrielle et Kelly souriaient.

D'un certain côté, il y avait quelque chose de mignon chez cette petite brunette qui rougissait tandis qu'elle répondait aux questions que les deux vampires lui posaient en guise d'entretien pour son admission au sein de l'Organisation. Mais d'un autre côté, il y avait quelque chose, Gabrielle ne savait pas réellement quoi qui d'une certaine manière lui rappelait désagréablement Magnis. Mais elle oublia instantanément cette pensée lorsqu'elle tourna la tête vers Kelly et qu'elle la vit sourire.

Tout cela était derrière elle, il n'y avait absolument aucune raison de s'inquiéter. L'entretien fini elle se releva pour se placer à côté de Kelly, debout, juste à côté de la brunette. La blonde fit un léger signe de tête. Gabrielle demanda à Ève de se lever et lui tendit une paire de clefs.

- Mademoiselle Capulet. Je vous souhait la bienvenue au sein de l'Organisation. On se voit demain matin. Kelly, tu lui montres ses appartements ?

Sa relation avec Kelly, n'avait que peu évoluée et n'avait pas dépassée le stade d'un baiser furtif de temps en temps. Gabrielle ne se sentait pas prête à reprendre une liaison amoureuse depuis la mort de Jill et elle était reconnaissante à Kelly de ne pas lui forcer la main. Cela allait bientôt faire quarante ans, et elle commençait enfin à se sentir revivre.

Elle arrivait de nouveau à sourire, à rire, à s'amuser... Elle n'aurait jamais penser ça possible.

***

Quelque chose tracassait la vampire alors qu'elle admirait le panorama qu'elle avait sur la baie d'Utopia depuis la fenêtre de sa chambre. Le soleil était en train de se lever et elle n'avait que très peu dormi. Dès qu'elle fermait les yeux, elle revoyait inexplicablement le visage de Magnis, ceux de Jill, James, Rebecca et celui d'Ève. Et cela lui donnait l'étrange sentiment que quelque chose de tragique était sur le point d'arriver. En d'autres temps, elle aurait été émerveillée par les lueurs de l'aube, mais à ce moment, elles ne lui inspiraient rien d'autres qu'une pensée obsédante, enivrante de sang.

Elle vida d'une traite le peu de café qui restait au fond de la tasse et se dirigea vers la porte, elle devait recevoir une autre personne en entretien dans quelques minutes. Elle ne pouvait pas arriver en retard.

Gabrielle ouvrit la porte en trombe pour découvrir un jeune homme assis au milieu de la pièce et une Kelly toute souriante derrière le bureau.

- On t'attendait pour commencer Gabi.

Elle vit le jeune homme se lever pour l'accueillir et lorsqu'il lui serra la main et qu'elle vit ses yeux bleus se poser sur elle, elle sentit un frisson lui parcourir le dos.

- Enchanté de vous rencontrer. Je m'appelle Adam. Adam Montaigu.

La Vampire alla s'installer à côté de Kelly. Elle avait la désagréable impression que tout ça ne présageait rien de bon.

---------------------------------------

Bon, hé bien, à bientôt pour la suite !


Dernière édition par Elamros Terry le Ven 8 Oct - 19:36, édité 1 fois
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Aujroud'hui, c'est Noël, et comme vous avez été gentils (ou pas), voici un petit cadeau, un passage du prochain projet auquel je m'attellerais, en coopération avec notre admin adorée et qui s'intéressera à l'enfance d'Elamros.

(Notez que c'est un passage assez tardif, Elamros a 16 ans.)
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Notre Secret

Shaka continuait à tourner les pages du vieux journal, rien de bien intéressant. Il tournait rapidement les pages, jusqu’à que son regard soit attiré par une photo. Banale, en apparence, un portrait de Coraline, il recommença à déchiffrer l’écriture de son fils.

Je ne pourrais pas réellement expliquer les raisons qui nous ont ammenées à ce qui s’est passé la nuit dernière. J’ai toujours été inexplicablement attiré par Coraline, peut-être était-ce dû à son ascendance vampirique, à notre relation quasi-fusionnelle, ou au fait que nous soyons l’un pour l’autre une sorte de fruit défendu.

Je devrais peut-être commencer par essayer de me remémorer les événements qui font qu’aujourd’hui je peux encore sentir son souffle chaud sur ma peau.
La journée avait été plus que banale, ennuyeuse serait un mot plus juste. Seul le fait d’avoir été main dans la main avec ma chère Coraline l’avait égayée.

Comme à notre habitude, nous avions échappé à la surveillance des gens du château pour une excursion sur la plage. Et quand nous sommes rentrés… Je ne sais pas si je pourrais expliquer son geste un jour, mais elle m’entraîna dans une chambre isolée.

La suite est toujours confuse dans mon esprit, mais je me souviens de ses lèvres contre les miennes, de nos corps entrelacés, de sa peau contre la mienne. La pensée que ce moment, pour une fois, était à nous seuls, et de pouvoir enfin exprimer de la plus belle façon qui soit ce que nous éprouvons l’un pour l’autre.

Coraline m’embrassa avant de poser son index sur mes lèvres :

- Ce sera notre secret, d’accord ?

J’acquiesçais et rapprochais une nouvelle fois mes lèvres des siennes. « Je t’aime », ces simples mots échangés résonnent encore dans ma tête.
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=^o^= Markiii! ♥
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Je viens de voir que le sujet à dépassé les 600 visionnages, ce qui en fait donc, hors flood, le sujet le plus vu du forum, merci à vous \o/ !

Quand à mes écritures, non, je n'oublie pas. D'ailleurs, le 8eme chapitre de To Hell and Back, intitulé Love & Monsters est en cours de rédaction et devrait arriver, au plus tard, demain.

edit du 11/02 : Fatigué, pas réussi à bosser sur le chapitre 8. Peut-être ce week-end.
edit du 18/02 : Essayé de bosser dessus depuis lundi. Rien d'bien, pas franchement en état d'écrire un truc correct
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Cela fait donc trois semaines après la date prévue, un peu plus de deux mois depuis le dernier chapitre et une période de doute sur ma capacité à finir cette série, le voici, le voilà : Le chapitre huit !

Enjoy !

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Chapitre 8 :
Love & Monsters

- Gabrielle ?

La Vampire grogna légèrement dans son demi-sommeil. Elle sentait les lèvres de Jill sur les siennes, sa main dans la sienne, elle n'était pas morte, non... Encore un peu et elle saurait ce qui s'était réellement passé, où son amante était. Juste un peu de temps encore...

- Gabrielle ?

Trop tard, la sensation avait disparue entièrement. Il ne lui restait plus qu'à ouvrir les yeux et à essayer de distinguer un visage au milieu de la tignasse blonde de la femme qui se tenait juste au dessus elle. Elle n'avait pas très bien dormi, et elle se serait bien passée de ce réveil brutal, mais si Kelly était venue la réveiller en personne c'était qu'il devait y avoir quelque chose d'important.

- Kelly ? Que... Qu'est-ce qui se passe ?
- Cid veux te parler.
- Dis lui d'aller s'faire voir.
- C'est pas que j'veux pas Gabi, mais... Va le voir, ok ? Je sais pas ce qu'il te veux, moi.

Elle mentait. Bien sûr qu'elle savait ce que le Corbeau voulait lui dire. Depuis quelques temps elle traînait de plus en plus avec les deux nouveaux qui avaient rejoint son équipe, Ève Capulet et Adam Montaigu, et puis quoi ? Il n'allait quand même pas lui reprocher de se faire de nouveaux amis, si ?
La vampire se releva et commença à s'habiller sous le regard de la blonde qui semblait particulièrement amusée de la voir s'énerver toute seule.

- Ok, j'vais aller lui parler. 'Pas comme si j'avais le choix de toute façons. Et... Dis, tu m'écoutes ?

Elle se retourna pour voir que Kelly était déjà partie, elle avait du mettre plus de temps à répondre qu'elle ne le pensait. Elle soupira, vida la tasse de café que son amie semblait lui avoir préparé avant de la réveiller et se dirigea vers la porte en se demandant si lui donner un double de ses clés avait réellement été une bonne idée.

***

Quand Gabrielle passait plus de cinq minutes sur le terrain d'entraînement des recrues, c'était généralement pour se détendre, et cette fois ci n'échappait pas à la règle. Enfin... en partie.

Cid lui avait simplement demandé d'aller chercher deux des nouvelles recrues et de les envoyer en mission dans les environs de Luvneel. Rien d'autre, bien qu'elle avait sentie que quelque chose le gênait. D'ailleurs, le choix d'une des recrues lui semblait étrange.

- Thracestar !

Le lieutenant "Angie" Thracestar finit de recharger son arme avant de se retourner vers la Vampire. Il était connu pour être devenu le petit ami d'Ève quelques temps - peut-être un mois ou deux - plus tôt et pour avoir déclaré, à moitié ivre, "Ève est super chaude les gars, j'veux me marier avec elle!"

- Oui, madame ?
- Va chercher "Sorel" Anders. Vous partez à Luvneel.
- A vos ordres !

Le jeune homme partit en courant vers la sortie du terrain. Envoyer seulement ces deux là alors que la situation là bas était sur le point d'exploser tenait presque d'une mission suicide. Mais elle comprenait. Cid n'aimait ni Ève, ni Adam. En envoyant Thracestar mourir, il briserait la jeune femme et en la brisant, il détruirait partiellement le jeune homme qui était devenu son meilleur ami.

Elle avait essayée de le faire changer d'avis, mais elle ne pouvait rien faire. Ils ne faisaient pas partie de sa division et Cid pouvait faire ce qu'il voulait de ses soldats. La vampire soupira, espérant que tout se passe bien du côté de Luvneel.

***

Anders se tenait à l'extérieur de la chambre d'hôpital avec Gabrielle. Les médecins de l'Organisation n'avaient autorisés qu'Ève à l'intérieur. Un médecin en sortit en secouant la tête et elle entendit un instant la jeune femme pleurer avant que la porte ne se referme.

Et puis quelque minutes après, elle vit la jeune femme sortir en courant et Anders la suivre. Elle, elle n'avait simplement plus la force de supporter tout ça. Elle vit une infirmière remonter le drap du lit sur le visage de Thracestar et un médecin noter l'heure du décès. La vampire tourna les talons et sortit de l'hôpital où l'attendait Kelly.

- Alors ..?

Elle secoua la tête.

- Ève ?

Gabrielle haussa les épaules, elle ne savait pas où elle était partie.

- Elle est partie en courant. Anders l'a suivie.
- Elle aurait pu le sauver. Le transformer en vampire.
- Oui. Elle soupira, mais pas sans son consentement. J'pense pas qu'il aurait voulu.

Elle sentit son amie passer son bras autour de ses épaules.

- Allez, viens. On rentre.

***

- Écoute, je sais que c'est dur. J'ai vécu ça, mais... C'était un professionnel, il connaissait les risques. Tu dois essayer de t'en remettre.
- J'aurais dû y aller. Aller voir Cid, partir à sa place.
- Ce n'est pas ta faute Ève. Si tu étais partie, ce serait à lui que je serais en train de parler. Personne ne pouvait prévoir ce qui allait se passer.
- Peut-être que j'aurais pu... J'aurais évité de...

Gabrielle serra Ève dans ses bras. Personne n'aurait pu prévoir qu'un terroriste isolé ferait exploser une voiture piégée au milieu d'une manifestation. Elle n'aimait pas se dire ça, mais... Thracestar, comme Jill, s'était simplement trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.

- Je... J'voulais pas qu'il y aille. J'aurais dû... le... le faire rester. Le garder avec moi.

La jeune femme essuya les larmes qui commençaient à couler le long de ses joues.

- C'est pas ta faute. C'est...

Quelqu'un frappa à la porte de la chambre. Gabrielle abandonna Ève quelques instants pour aller ouvrir et vit la personne qui aurait dû se trouver à sa place, ou en tout cas l'aider, Adam.

- C'est moi.

La vampire ne comprenait pas. C'était lui quoi ? Elle sortit et referma la porte.

- C'est moi qui ait dit à Cid d'envoyer Thracestar et Anders. Je ne supportais pas de la voir avec lui. Aussi... Aussi heureuse.

Le ton froid et l'expression de dureté sur son visage faisaient comprendre à Gabrielle qu'il ne mentait pas. Et comme si ça ne suffisait pas... Elle se tourna en entendant des bruits de pas au bout du couloir.

- Cid ? Non... Qu'est-ce que vous avez fait ?

Elle avait hurlée sans s'en rendre compte et elle entendit la porte s'ouvrir derrière elle.

- Gabrielle ? Ça va ? Qu'est-ce que... Adam ?
- Rentre Ève. J'arrive.

Elle s'exécuta rapidement.

- Je voulais lui éviter de le perdre plus tard... Tu sais ce que c'est, non ? Rebecca, James sont morts. Ton vieil ami alchimiste, Yoann Chorster, et sa fille, ta filleule... morts aussi. Jill aussi est morte. En perdant ce... cet humain maintenant, elle ne souffrira pas longtemps... Moins que s'il était mort "naturellement". Plus la relation est longue... Mais tu sais ce que c'est, non ? C'est notre lot à nous, les Immortels, ne le nie pas Gabrielle.
- Arrête !
- Et puis... je peux la garder, comme ça. Pas comme, je t'ai perdue toi.

Tout s'éclaira en un instant. Adam Montaigu. Adam Magnis. Quelle idiote. Elle aurait dû s'en rendre compte plus tôt.
Un sourire sadique s'étala sur le visage du vampire en face d'elle qui d'ailleurs semblait se métamorphoser pour reprendre les traits du Magnis qu'elle connaissait. Non, ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être en train d'arriver. Elle rêvait. Oui, voilà, c'était un cauchemar et elle allait se réveiller.

- Cid. Vas-y.

Elle se sentit propulsée vers l'arrière et entendit, sentit la porte se briser. La dernière chose qu'elle vit fut le visage de son amie, en pleurs, alors que le Loup-Garou la plaquait au sol et que Magnis - qui avait repris son véritable visage - attrapait violemment le poignet d'Ève.

***

Gabrielle embrassa tendrement Ève sur le front. Elles avaient réussies à s'enfuir quelques mois après que Magnis les ait capturées, profitant d'une inattention d'un garde. Elles étaient retournées se réfugier à Utopia au sein de l'Organisation. Mais elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne les retrouves. Il l'avait toujours retrouvée, et il reviendrait les chercher.

Il était là. Elle le savait. Elle serra Ève dans ses bras en entendant la poignée de la porte tourner. Elle poussa un soupir de soulagement en voyant la tignasse blonde de Kelly.

- C'est fini Gabi.

La Vampire fronça les sourcils, quelque chose n'allait pas. Mais peut-être... peut-être qu'elles n'auraient plus à vivre dans la peur ?

Ève hurla. Des yeux bleus, bleus.

- Oui Gabi. C'est fini. Vous êtes à moi.

Magnis. Elle hurla en se réveillant dans la chambre dans laquelle Magnis la tenait enfermée avec Ève depuis plusieurs mois et sentit le corps secoué de sanglots de son amie contre elle.

Peut-être que Magnis avait raison. Peut-être que c'était elle l'idiote en fin de compte. Après tout, pourquoi devrait-elle renier sa nature ? Peut-être qu'elle devait accepter les idées du Vampire.

Oui... Ils pourraient faire de grandes choses.

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On approche de plus en plus de la fin, j'vous dis à la prochaine, en espérant que la suite arrive plus vite que ce chapitre !
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Juil - 21:46

Wah, près de 5 mois sans update, non, j'vous rassure mon projet n'est pas mort puisque voilà le 9ème chapitre de l'histoire de Gabrielle !

---------------------------------------
Chapitre 9 :
The sound of drums.

- A genoux devants leurs Majestés Ève Capulet, Adam Magnis et Gabrielle Richter !


Les trois vampires remontèrent l'allée du Château Hilblum escortés par Cid Schilinger, le Loup-Garou renégat et quelques autres lycans.
Ils avaient récemment repris ces terres aux Loups-Garous et s'étaient installés au château. Cid se tourna vers Gabrielle.

- Ma Reine. Que faisons nous des prisonniers ?
- Abattez-les.


Elle prit la main d'Ève dans la sienne et continua d'avancer, remarquant vaguement la façon dont Magnis souriait. Cela faisait cinquante ans depuis qu'il l'avait retrouvée avec Ève, et elle avait compris depuis. Tout ce que Magnis faisait. Tout allait bien.

***

Gabrielle se retourna dans son lit, elle n’arrivait pas à dormir. Quelque chose n’allait pas. Pourtant tout semblait aller bien, avec Magnis elle réussissait à faire quelque chose : elle unissait les Vampires et les préparaient à la guerre. Une petite voix lui criait que c’était ça, justement, qui n’allait pas, mais elle la fit taire. Si Magnis disait que c’était la chose à faire, il avait raison, comment pourrait-il avoir tort de toutes manières ?

- Ma Reine ?

La Vampire se releva en sursaut en enroulant les couvertures autour de sa poitrine, même après toutes ces années elle n’était toujours pas habituée aux intrusions des divers serviteurs du château. Elle nota mentalement qu’il faudrait qu’elle jette un œil aux différents passages secrets qui menaient à sa chambre, elle ne pouvait pas se permettre que n’importe qui, surtout pas l’un de ces répugnants humains, puisse entrer sans s’annoncer.

- Quoi ?
- Le seigneur Magnis vous demande.


Gabrielle désigna son vêtement – une longue robe noire – posée sur une chaise proche et demanda au serviteur de le lui apporter, attendant qu’il lui tourne le dos pour s’approcher et le mordre, le vidant rapidement de son sang avant de sortir sur le balcon proche et de jeter le corps dans la cour en contrebas, regardant vaguement les corbeaux commencer à s’en débarrasser. Encore une fois la petite voix se fit légèrement entendre pendant que la Vampire finissait de s’habiller, elle referma la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon et finit par sortir de sa chambre, prenant le chemin de la salle du trône ou Magnis était habituellement installé, en faisant de son mieux pour faire taire la voix.

- La ferme ! Fous-moi la paix !

Elle prit sa tête entre ses mains en hurlant, sachant pertinemment que comme à chaque fois qu’elle se nourrissait de cette manière sur un humain, elle mettrait plusieurs heures pour se calmer.

***

Gabrielle écarta la tignasse brune d’Eve avant de se lever, encore une fois, son amie avait tenue à dormir avec elle. Si elle, avait définitivement tirée un trait sur sa vie passée, elle ne pouvait pas en dire d’autant de la jeune vampire. Il était rare qu’elle ne la voit débarquer dans sa chambre, en pleine crise de terreur, alors Gabrielle lui faisait une place dans son lit et Eve finissait par s’endormir apaisée. Elle trouvait ça stupide, mais pourquoi pas après tout ? La mort de son ancien petit ami devait encore être très présente dans son esprit, elle-même…

Elle s’arrêta devant la fenêtre, repenser à Jill n’était pas vraiment une bonne idée, mais maintenant que l’image de son ancienne amante était ancrée dans son esprit, elle n’en partirait pas rapidement. Il lui arrivait parfois de se demander ce qu’elle penserait de son choix. Sans doute qu’elle n’approuverait pas, après tout Magnis l’avait séquestrée pendant plusieurs années. Mais peut-être aurait-elle pu la convaincre de rejoindre Leur Cause ? C’était possible, après tout Jill l’avait toujours suivie sans trop discuter…

Gabrielle soupira, tout ça c’était du passé, maintenant elle était aux côtés de Magnis, et bientôt, bientôt… ils reprendraient les terres qui appartenaient aux Vampires, et s’il fallait massacrer les Loups-garous et autres Nécromanciens qui y habitaient… Ce n’était pas un problème.

***


Kelly Hawkeye… Gabrielle regarda la jeune vampire – l’une des ses anciennes amies – rentrer dans sa chambre.

- Qu’est-ce que tu veux ?
- Ça va très bien, et toi ?


La Vampire désigna une chaise d’un vague geste de la main.

- J’t’en prie, assieds-toi.
- Gabi ? Qu’est-ce qui t’arrives ?


La blonde secoua la tête et Gabrielle soupira. Elle savait très bien pourquoi Kelly était venue la voir, ce n’était pas la première à lui avoir rendue visite pour tenter de la dissuader de s’associer à Magnis.

- Te fatigues pas Kelly. J’reviendrai pas. Tu sais, Magnis a raison, on est des Vampires, on ne peut pas cacher notre vraie nature, et…
- Tais-toi !


Gabrielle tourna la tête pour éviter de voir Kelly qui sortait en courant et… oui, elle pleurait. La voir dans cet état aurait presque ému la Vampire, mais tout ce qu’il restait, c’était cette petite voix qui lui disait de sortir et de la rattraper. Et comme d’habitude, elle se contenta d’aller s’allonger et de faire de son mieux pour ignorer cette voix.

***

Gabrielle regarda Eve vider un des serviteurs du château de son sang en souriant. Alors qu’elle laissait tomber le corps inanimé sur le sol, la Vampire s’approcha pour embrasser son amie, espérant pouvoir récupérer quelques gouttes de sang sur ses lèvres. Alors qu’elle sentait que la brunette commençait à réellement apprécier ce geste, Gabrielle entendit la porte s’ouvrir, l’obligeant à se détacher de son amie.

- Mesdames, je suis désolé de vous déranger dans un moment aussi privé, mais…

Eve semblait visiblement déçue de l’interruption de leur étreinte, pour la rassurer, Gabrielle passa sa main sur sa joue. Une fois que Magnis serait parti, elle avait bien l’intention de s’amuser avec la brunette.

- Il semblerait, d’après notre ami Cid, qu’on ait quelques problèmes avec une meute de Loups dans les environs. Je voulais simplement vous prévenir, et vous dire que certains des Nôtres s’ont actuellement en train de s’en occuper.

Il leur tourna le dos et se dirigea vers la sortie.

- Bien, je vais vous laisser à vos… jeux. Reposez-vous, j’aurais besoin de vous demain.

Il sortit et referma la porte sans leur laisser le temps de répondre. Gabrielle attrapa la main d’Eve et l’entraîna vers son lit, la poussa légèrement pour la faire tomber sur le matelas et se jeta sur ses lèvres. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle ne s’était pas laissée aller à ce genre de plaisirs.


***


Gabrielle était allongée aux côtés d’Eve, cela faisait déjà plusieurs nuits qu’elle appréciait finalement la présence de la brunette dans son lit. Elle laissa sa main glisser dans la tignasse de son amie, en repensant aux évènements des derniers jours.

Si Magnis avait un plan pour elles, il ne leur avait rien dit, il disait avoir besoin d’elles, mais tout ce que la Vampire avait compris des divagations du vampire, c’était qu’il se préparait à rejoindre le château d’Azradethis, plus au Sud, espérant pouvoir rallier à lui les vampires y vivant. Il disait qu’ils étaient trop peu nombreux encore pour espérer reprendre plus de terres aux Loups. Mais elle ne comprenait pas encore quel rôle elle aurait à jouer dans tout ça, il pouvait faire ça sans elle. Et il lui semblait qu’elle avait fait sa part pour la Cause, et que peut-être elle pourrait aspirer à pouvoir être enfin tranquille.

Non… Il avait raison. Il y avait encore trop à faire. Gabrielle commença à rire hystériquement, réveillant Eve. Oui, il y avait tant à faire… Des guerres à mener pour les Vampires… Et puis, surtout, la petite voix au fond de son esprit s’était tue. Seul restait le son des tambours de guerre, frénétiques. Elle sourit en serrant Eve dans ses bras. Quand la guerre serait sur eux ? Elle ne le savait pas. Mais le son des tambours, obsédant, lui promettait de grandes choses.

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That's all folks comme dirait l'autre, j'vous dis à la prochaine pour le chapitre 10 qui sera donc l'avant dernier !
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeMar 20 Juil - 1:04

Vite vite vite! La suite!! *_*
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeMer 1 Sep - 2:41

Et non, toujours pas de Chapitre 10, mais ça viendra, j'vous l'promets, en attendant, voilà un petit interlude.

Toute remarque sur l'incohérence de certaines choses ou l'improbabilité d'autres sont à adresser à mon subconscient, département des Rêves à la con. Et non, y'a pas de titre, j'savais pas quoi mettre.

---------------------------------------

Il y avait encore du monde dans les rues. Ce ne serait pas une chose inhabituelle si ce n’était pas précisément aujourd’hui que personne n’était censé sortir. Le ciel était couvert, et il se mettrait sûrement bientôt à pleuvoir, ce n’était pas vraiment quelque chose d’étrange, aujourd’hui c’était même normal.

Non, ce qui était bizarre, ce qui me faisait presque peur, c’était que j’aurais dû être la seule personne à marcher dans cette rue à cette heure précise. Cela faisait bientôt deux ans, que tout les mois, tous les seconds mardis du mois pour être précis, le temps se couvrait et tout les personnes – saines d’esprit en tout cas – rentraient chez elle pour éviter de les croiser. C’est pourquoi je trouvais étrange de croiser autant de monde. Ils devraient être chez eux pour éviter de les voir et de croiser les personnes comme moi. Un fou, un dérangé, une personne assez stupide pour rester dehors alors qu’ils allaient sortir. Ils avaient raison d’une certaine manière, je devais probablement être fou pour continuer à faire ça tout les mois, ils me disaient que je n’avais pas besoin de faire ça, que je n’avais aucune raison valable de le faire. Et à chaque fois, je finissais cependant par sortir la photo d’une jeune femme en disant : « La voilà ma raison ».

Ainsi donc, comme tout les mois, je marchais dans cette même rue, vers la même librairie, vers la même personne qui m’attendait, vers Marianne. La première fois que je l’avais rencontrée, je l’avais immédiatement détestée. Il y avait quelque chose en elle, je ne savais pas quoi, qui faisait que je ne la supportais pas. Et puis, au fil du temps, j’avais appris à la connaître, et une chose en entraînant une autre, aujourd’hui, je me dirigeais une fois de plus vers la femme de ma vie.

La présence de toutes ces personnes dans la rue, alors qu’ils n’étaient pas censés y être, était certes étrange, mais moins que l’absence de Marianne devant la librairie. J’essayais de me convaincre qu’elle devait être en retard, mais c’était peine perdue, elle était toujours à l’heure. Jamais en avance, jamais en retard, elle arrivait à l’heure prévue. D’habitude, c’était moi qui étais légèrement en retard. Alors que j’approchais de la boutique, je fus agréablement surpris d’entendre une voix féminine familière appeler mon nom.

- William !
- Marianne ?

Bien qu’ayant étant été prévenu, je fus tout de même surpris par la tornade brune qui me sauta, littéralement, dans les bras depuis une ruelle. Alors qu’elle relevait la tête pour m’embrasser, je remarquais une autre chose étrange, elle pleurait. D’accord, elle pleurait à chaque fois et je ne pouvais pas la blâmer pour ça, mais d’habitude, ce n’était rien de plus que quelques larmes, cette fois-ci, ses yeux rouges et les traces de maquillage sur ses joues ne laissaient aucun doute, il y avait définitivement quelque chose qui n’allait pas.

- Qu’est-ce qu’y se passe ?

Elle ne dit rien et baissa sa tête pendant un moment avant de finir par se redresser en reniflant.

- Rien, c’est juste… j’suis fatiguée, c’est tout. Tu crois qu’tu pourrais.. ?

Je la regardais fixement pendant quelques instants, elle tremblait alors qu’elle essuyait les larmes qui avaient coulées sur ses joues, je ne pouvais pas détacher mon regard de ses yeux verts. Je crois que c’était l’une des choses que je préférais chez elle. Elle était toujours assez faible avant que ça ne commence, mais d’habitude, je n’avais à la porter que pendant les cents et quelques mètres qui nous séparaient de l’endroit où ça se passait. J’acquiesçais vaguement, et elle alla se percher sur mon dos.

Comme je l’avais pensé, si les passants s’étaient désintéressés du jeune couple qui se retrouvait dans la rue, on avait attiré leur attention au moment où Marianne avait grimpé sur mon dos et où l’on avait commencé à nous diriger vers l’endroit où ils allaient à cette période du mois.

Elle m’avait dit, une fois, que je n’avais pas à faire ça, qu’elle pouvait le faire seule, que c’était dangereux pour moi. Je lui avais alors demandé si elle voulait que j’arrête de l’accompagner, elle avait répondue non, qu’elle voulait que je continue. Elle m’avait dit qu’elle appréciait les moments où je la portais sur mon dos, que ça l’apaisait d’entendre les battements de mon cœur. Que ça rendait plus supportable ce qui suivrait.

Les rues devenaient de plus en plus désertes à mesure que nous approchions de notre destination, jusqu’à ce que l’on ne croise plus que les quelques autres couples qui s’y dirigeaient également. J’en reconnaissais la plupart, qui venaient ici depuis plusieurs mois, et j’en voyais d’autres que je ne connaissais pas et pour qui cela devait être la première fois.
Et puis, au détour d’une rue, je vis finalement apparaître l’endroit où tout se passait. C’était un amphithéâtre, un de ces endroits construits par les romains, ou quelque chose comme ça. Je ne m’étais pas vraiment intéressé à l’histoire de ce lieu. De nombreuses autres personnes étaient là, couples d’amis ou d’amants, et d’autres, seules. Et bien sûr, tout autour de cet endroit, les prêtres. Je ne savais pas si ils étaient vraiment des membres de l’Eglise, mais ils portaient des vêtements qui me rappelaient ceux de prêtres, et pendant toute la durée de l’ « événement », ils restaient là, chantant ce qui me semblait être une prière.

Je finis par déposer Marianne dans un endroit éloigné des autres personnes et je l’embrassais, murmurant un vague « je t’aime » avant de m’écarter. Elle resta debout quelques minutes avant de se mettre à hurler, comme une partie des autres personnes présentes dans l’amphithéâtre. La « transformation » avait commencée. Les premières fois, j’avais détourné les yeux, ne supportant ni le fait de la voir souffrir, ni de la voir sous cette forme.

D’un certain côté, ça me rappelait quelque peu les films d’horreur, où l’un des personnages se transforme en Loup-Garou, à part qu’ici, les personnes mystérieusement touchées par cette « malédiction » ou je-ne-sais-quoi, se transformaient en créatures insectoïdes qui d’une certaine manière ressemblaient plus ou moins aux Zergs de Starcraft. La seule chose qui caractérisait toute ces personnes, étaient que sans le contrôle des « prêtres », elles semblaient garder cette forme jusqu’au jour suivant et étaient atteintes d’une sorte de « rage » qui les poussait à attaquer les personnes qu’elles croisaient. Je finis par détourner les yeux de la créature qu’était devenue Marianne, qui ressemblait maintenant vaguement à une sorte de mante religieuse.

Les cris finirent par s’arrêter, remplacés par des pleurs et je retournais auprès de Marianne, la prenant dans mes bras. Alors que je commençais à la bercer, je vis son bras s’agiter quelques secondes, avant de ressentir une vive douleur au niveau de la poitrine. Je la vis regarder, stupéfaite, sa main ensanglantée alors que je m’effondrais sur le sol de l’amphithéâtre. Elle s’allongea à côté de moi, et la dernière chose que je remarquais avant de fermer les yeux était que sur sa poitrine à l’endroit où elle m’avait blessée, se trouvait exactement la même blessure que la mienne.
Je rouvris les yeux difficilement, je voulais la voir une dernière fois. Voir ses beaux yeux verts encore une fois. Elle pleurait, mais... elle souriait aussi. Parce qu’elle le savait aussi bien que moi.

Que c’était fini, que tout était fini. Et que nous serions ensemble pour toujours. Il n’y aurait plus aucun problème. Tout était fini, nous étions ensemble. Mes yeux se fermèrent. C’était fini, mais j’étais avec elle. Et c’était tout ce qui comptait.

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Bon, bah voilà, à la prochaine _o/
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Non, toujours rien, mais j'ai deux trucs quasi près et j'me suis fixé des dates limites pour la sortie de tout ça, donc juste une petite mise à jour avec les dates de sorties...

6/10 : Annexe à THB - Journey to the Past, chapitre "indépendant" du reste sur l'histoire d'Angel Thricestar, Joachim "Sorel" Anders et Marion Ironlake, mentionnés (sauf pour la dernière) pendant le chapitre 8 de THB. Il aurait du sortir beaucoup plus tôt, mais j'ai changé d'avis sur la présentation et j'ai du réécrire une grosse partie de ce chapitre, donc il devrait être là demain.

7/10 : THB - Chapitre 10 - The Parting of the Ways - La suite de THB, obviously, qui s'attachera à la partie avant-Guerre de l'histoire, quasiment prêt, ça devrait être dispo très rapidement.

8-15/10 : THB - Chapitre 11 - The Aftermath - Dernier chapitre de THB qui parlera de Laura Ellenberger, la Gabrielle amnésique d'après-guerre.

16/10 au plus tard : THB - Épilogue - Joy/Sorrow - La conclusion, the end, à savoir qu'il y a deux épilogues d'écrits, présentant un dénouement différent. Le premier posté sera considéré comme 'canon' (donc inscrit dans l' 'Histoire') et le second sera posté le...

17-20/10 : THB - Annexe - Où je mettrais toutes les conneries et anecdotes diverses sur l'écriture de THB et où je posterais l'épilogue non retenu.

A suivre aussi dans l'désordre :

- Série 2 :

- Frédéric&Éléanore.

- Les biographies de :

- Tsuki
- Eleana
- Iris
- Danna
- Kelly

- To Hell and Back - Another Side Story :

- Chapitre 1 - Rebecca&James Fletcher
- Chapitre 2 - Adam Magnis
- Chapitre 3 - Jill Armster

- Des fiches explicatives sur différents groupes :

- L'Organisation
- Le Gear
- L'Unité Neuf

- Retour vers le Futur, qui sera une série de one-shots non-canon sur le futur de quelques uns de mes personnages, un seul de prévu pour l'instant, j'mettrais c'post à jour quand j'aurais décidé de plus de trucs.
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O___________O

... Bon courage. o_o'
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Un jour de retard sur les délais, mais tant pis, on repousse le chapitre 10 à demain !

En attendant, voilà l'annexe, enjoy !
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Chapitre Annexe
A Journey to the Past


Extraits de l’Annexe au travail de recherche sur la vie de Gabrielle Richter par Georges Adama.
Préface par Samuel et Mathilde Anders, et Alice Ironlake.

M. Adama nous as contacté pour la première fois quelques temps avant qu’il ne se lance dans la rédaction de sa biographie de Mme. Richter en nous demandant si nous possédions toujours des documents ayant appartenus à nos aïeux, Joachim Anders ; Marion Ironlake et Angel Thricestar, nous avons immédiatement acceptés, passionnés par l’idée de nous plonger dans les vies de nos aïeux. Ainsi a commencée une quête pour remettre la main sur divers documents – certificats de naissance, de décès, de mariage entre autres documents officiels – ainsi que la recherche des journaux intimes de ces derniers et de quelques articles de Marion Ironlake.

Les écrits présentés dans les pages suivantes sont les versions authentiques telles que retrouvées dans les archives familiales et présentés à titre historique, les opinions décrites dans ces pages ne reflètent que celles de leurs auteurs dans le contexte de leur époque.

***

25/10 –

Passé l’entretien d’entrée aujourd’hui. Beaucoup mieux passé que c’que j’pensais d’ailleurs. C’est allé assez vite, m’a juste posée quelques questions de base, nom, prénom, c’que j’venais foutre ici.

J’suis ressorti ‘vec une des assistantes de la patronne des lieux, Gabrielle quelque-chose la boss. De c’que j’ai compris, la jolie petite vampirette qui m’a raccompagnée s’appelle Eve et j’ai pas r’tenu son nom de famille. A vrai dire, je suis même pas sûr qu’elle me l’ait dit.

‘Croisé Joachim en sortant, il avait l’air content de savoir que j’avais été engagé. D’après la vampirette, j’devrais pas m’en faire pour son intégration, ils aiment pas séparer les duos y paraît qu’on f’rait du moins bon boulot si on était séparés, j’ai pas tout compris. Mais c’est cool.

M’a montré la chambre dans laquelle y z’allaient m’faire crécher avec Joachim. C’est un truc de base avec deux chambres, cuisine et toutes ces conneries. L’lit à l’air sympa, j’ai bien proposé à Eve de l’tester avec elle, mais elle s’est contentée d’rigoler et d’me dire qu’elle avait pas l’temps.

J’sais pas quoi en penser…

***

25/12 Angel Thricestar à Marion Ironlake

Joyeux Noël frangine ! Désolé d’pas être dans l’coin pour passer les fêtes de fin d’année avec toi, mais tu sais c’que c’est le boulot, tout ça…
Enfin, j’aurais quand même trouvé le temps de t’envoyer une carte, ça doit compter pour quelque chose non ?

A bientôt !

26/12Marion Ironlake à Angel Thricestar

« Frangin », t’as intérêt à t’ramener pour le nouvel an, si tu veux éviter que je t’arrache la gueule.

***

07/01

Puisqu’Angel avait décidé de m’emmerder en me faisant comprendre par divers bruits étranges venant de sa chambre que je ferais bien de me tirer et de le laisser lui et sa copine vampire en paix pour faire quoi que ce soit qu’ils étaient en train de faire, j’avais fini par dériver sans but dans les couloirs, essayant de trouver le chemin du bar.

Ce qui m’a emmené à littéralement rentrer dans une fille, renversant au passage plusieurs livres qu’elle tenait, des trucs de stratégie je crois, elle doit faire partie du commandement donc.

J’ai quand même réussi à lui offrir un verre en dédommagement du fait que je l’avais bousculée, et j’ai fini par apprendre son nom, Laura quelque-chose, juste j’ai pas réussi à comprendre son nom de famille à cause d’abrutis ivres morts qui n’ont rien trouvés de mieux que de brailler à ce moment là. Elle a refusée que je la raccompagne à ses appartements, mais c’est compréhensible d’un côté, je suppose.

Et j’ai donc fini bloqué au bar jusqu’à deux heures du matin, moment où je me suis dit que deux tourtereaux me laisseraient sûrement dormir en paix.

La vampire à des appartements privés, ils pourraient au moins faire l’effort d’aller faire leurs conneries là bas.

Y’en as qui bossent.

***

09/01

- A notre première mission réussie !


Première tournée.

- A nos copines qui nous attendent à la maison !

Deuxième tournée.

- A… A l’alcool gracieusement offert par not’ Compagnie !

Troisième tournée, et on commençait à ne plus savoir à qui porter de toasts pour justifier une autre tournée. On n’avait d’ailleurs pas attendu ça pour commencer à boire et on était déjà passablement éméchés. C’est ainsi que j’ai finit par monter sur une table.

- Eve est super chaude les gars !

Un autre verre.

- J’veux m’marier avec elle !

Encore un.

- Tout de suite !

J’m’écroulais, soutenu vaguement par Joachim, aussi ivre que moi, il semblerait.

J’éteins la vidéo. Je n’avais aucun souvenir de cette soirée, mais il semblerait bien qu’un d’mes « amis » ait décidé d’filmer pour nous emmerder, parce que lui y boit pas et que blablabla. J’me s’rait bien passé d’m’être affiché comme ça. Surtout la partie où j’divague sur ma vampirette. J’espère sincèrement qu’elle ne verra pas cette vidéo, elle m’a déjà vue bourré, c’est pas l’problème, mais cette vidéo là… Pas moyen qu’elle tombe dessus, ce serait trop… embarrassant ?

***

13/05 -

Depuis quand Angel à une demi-sœur ? J’veux dire j’le connais depuis 4 ou 5 ans, et il avait jamais mentionné ça. On aurait pu penser que c’est l’genre de trucs que quelqu’un mentionnerait à son meilleur ami, mais faut croire que ce style de considérations lui passe largement au dessus de la tête.

Enfin bref, toujours est-il que vers 23h, quelqu’un as frappé à la porte, en voyant les clés d’Angel sur son bureau en passant devant sa chambre, j’me suis dit que ça devait être lui qu’essayait de rentrer. J’ai donc été assez surpris en ouvrant la porte – Laura, un peu moins, elle était peut-être au courant ? - de voir une femme avec un sac de voyage sur l’épaule me demander si Angel était là. J’ai d’abord pensé à l’une de ses ex, mais je ne voyais aucune raison pour que l’une d’entre elle ne débarque ici. Surtout depuis qu’il avait commencé à fréquenter Eve. Heureusement pour moi, il est arrivé assez vite.

Ça a donné quelque chose comme ça :

« - Marion ? Qu’est-ce tu fous là ?
- Bonsoir à toi aussi !
- Nan, sérieux, tu fais quoi ?
- Ça va très bien et toi ? »

J’ai fini par leur demander qui elle était et d’où ils se connaissaient. Et ils ont répondus qu’ils étaient demi-frère et sœur et que le père d’Angel trompait sa mère avec celle de Marion, où l’inverse.

Et cette femme, était donc Marion Ironlake-aucun-rapport-avec-l’autre comme elle l’avait dit, une journaliste en vacances qui venait voir son demi-frère.

Ensuite, elle s’est dirigée vers la chambre d’Angel et as fermé la porte à clé après nous avoir demandé de ne pas la réveiller et de lui laisser une paire de clé pour le lendemain. Il a dormi sur le canapé. Apparemment c’est l’une de leurs traditions. J’ai pas tout saisi. Après quelques minutes avec Laura à se demander ce qu’il venait de se passer, on a fini par retourner nous coucher.

Elle as l’air aussi chtarbée que son frère. Ça doit être de famille.

***


09/09

On m’envoie ‘vec Sorel et d’autres gars à Luvneel pour aller « surveiller » des manifestations de Vampires derrière un d’leur nouveaux leaders ou un truc comme ça. J’comprends pas trop pourquoi les patrons veulent nous envoyer là bas, c’est pas vraiment notre boulot ça, encadrer des manifestants, qu’ce soit des vampires, des humains ou je n’sais quoi.

D’un aut’ côté, y’a toujours eu pas mal de Loups-Garous dans c’coin là. C’est p’t’être plus prudent d’nous envoyer nous plutôt que les flics en fait. ‘Puis la Patronne à l’air de connaître le nouveau leader de ces vampires, un Adam quelque-chose. C’space, l’mec qu’emmerdait Eve, c’tait un vampire et y s’appelait Adam aussi. ‘Fait un bail que j’l’ai pas vu d’ailleurs, l’avais pas dû apprécier qu’Eve l’envoie chier et m’choisisse à la place. L’a pas dû apprécier non plus le fait que j’l’ai cogné… ‘peut s’en prendre qu’à lui, c’est pas moi qu’essayait d’la violer…

10/09

Aedenais Times

Manifestations pro-vampires à Luvneel, par Marion Ironlake.

Une grande partie de la communauté des vampires de la région défile dans les rues de la ville depuis plusieurs jours derrière leur leader, Adam Magnis. Connu pour ses manifestations habituellement violentes et pour avoir mené de nombreuses attaques contre des clans de Loups-garous, il est à noter qu’aucun événement violent n’a été reporté depuis le début des manifestations.

Les Vampires défilent en faveur d’une meilleure intégration à la société de Luvneel et de ses environs, disant vouloir « racheter » leurs fautes passées. Des manifestations anti-vampires sont prévues dans le courant de la semaine prochaine.

***

18/09 -

Quel crétin ! Quel putain d’imbécile !

Angel est mort. Il fallait que j’l’écrive, je crois que c’est le seul moyen pour que je réalise pleinement ce qu’il s’est passé. Je suppose que ça servira aussi de rapport de mission pour le commandement, j’ai pas le courage de les affronter.

On avait été envoyés en mission à Luvneel, une histoire de révolte possible de vampires, de manifestations à surveiller, rien de grave. On s’apprêtait à rentrer, et il me disait qu’il allait demander Eve en mariage à son retour et il m’a demandé, dans le cas où elle accepterait d’être son témoin pour le mariage. Il m’a aussi fait promettre de demander Laura en mariage rapidement.

La voiture était piégée, j’aurais dû faire plus attention, il n’a jamais été doué pour ça, moi oui. C’est de ma faute si il a mis le moteur en route et que la jeep a explosée. Je ne sais pas si je me le pardonnerai un jour.

Il était encore vivant quand moi et quelques autres soldats l’avons ramené sur Utopia. Les médecins ont fait de leur mieux, mais quand j’ai vu Eve ressortir de l’hôpital en pleurs, il n’y avait plus aucun doute. J’ai peur qu’elle fasse une connerie, mais Gabrielle a dit qu’elle la surveillerait.

J’ai encore la bague qu’il voulait lui donner. Je n’ai pas le courage d’aller la voir et de la lui donner.

Mon meilleur ami est mort, et j’ai pas versé une seule putain de larme. Laura dit que c’est normal, que c’est à cause de la colère ou je ne sais pas quoi, mais quand même.

Dès que l’enterrement sera passé, je lui demanderai de m’épouser. Je ne veux pas mourir sans lui avoir demandé.

***

Edito de l’Aedenais Times – 19 Septembre XXXX, par Benjamin Amaris.

Toute l’équipe de l’Aedenais Times se joint à moi pour souhaiter nos plus sincères condoléances à notre consoeur Marion Ironlake après le décès de son demi-frère Angel Thricestar dans un attentat à Luvneel.

***

21/09 -

Ils ont enterrés Angel aujourd’hui, et j’ai chialée. On m’as dit que ça pourrait p’têtre m’aider d’écrire ce qu’il s’est passé aujourd’hui, raconter des événements qu’y se passent aux 4 coins du monde de façon neutre, j’sais faire, c’est pas un problème. Ecrire sur mes sentiments et sur des événements personnels, c’est autre chose.

Angel faisait ça, son pote Joachim aussi. Mais moi, c’est pas vraiment mon truc…


Toujours est-il qu’ils ont foutus mon imbécile de demi-frère dans un cercueil à la con et qu’ils l’ont enterré. Y’avait pas mal de monde, c’était un militaire, et il as été enterré avec les honneurs, c’était normal de voir ses supérieurs, y’avait Joachim et sa copine, pas mal d’autres soldats dont j’ai rien à foutre, et surtout Eve.

Si j’étais pas assez mal comme ça, la voir écroulée dans mes bras en train de pleurer m’aurait définitivement fichu le moral à zéro, mais j’étais déjà passée dans les négatifs depuis longtemps.
Elle était là, à s’accrocher à moi, avec sa bague de fiançailles au doigt. Veuve avant même d’être mariée.

Maintenant, elle est dans le lit derrière moi. Pour une raison que je n’ai pas très bien comprise, elle a tenue à dormir chez moi. J’ai installé un matelas et un oreiller pour moi sur le sol. A vrai dire, je n’ai pas envie de dormir seule non plus.

***

Edito de l’Aedenais Times – 22 Janvier XXXX, par Marion Ironlake

Cela fait précisément 9 ans que j’ai pris la direction du journal, cela avait été la seule bonne nouvelle pour moi dans ma vie après la mort de mon demi-frère. La charge de travail que l’on me demandait a bien entendu augmentée de façon exponentielle après ma nomination, et même si cela me manquait de ne plus voyager autant, j’étais contente de pouvoir enfin me poser. Je me suis mariée, j’ai eu des jumeaux, et même si aujourd’hui mon travail pour ce journal se termine en même temps que sa publication, je suis heureuse de pouvoir dire que je ne regrette pas une seule de ces vingt années passées à travailler ici.

Chers lecteurs, portez-vous bien, j’espère pouvoir vous retrouver bientôt.

***

Addendum - Par Samuel Anders

La majeure partie des documents écrits retrouvés s’arrête quelques temps après la mort d’Angel Thricestar, et nous n’avons comme données sur le reste des vies d’Eve, Joachim et Marion que ce que nos parents nous ont racontés et ce que les archives nous ont apprises :

- Joachim Anders s’est marié avec Laura Daveth, et as continué à servir l’Organisation en bureau jusqu’à sa retraite.
- Marion Ironlake a fondée un journal indépendant, l’Utopie, toujours en activité.
- Eve Capulet a disparue quelques mois après la mort d’Angel Thricestar. Certains disent l’avoir vue pendant la dernière Guerre, mais aucun document officiel ne confirme cette hypothèse.

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C'est fini ! A demain !
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeMar 12 Oct - 21:57

Je suis en retard, en retard, en retard !

Oh well, c'est pas comme si j'm'en doutais pas d'un autre côté. Mais tout sera fini pour le 16, promis !

En attendant, je vous présente Aedenais, fière citée Nécromancienne, vous noterez aussi la présence d'Azradethis et Luvneel, mais j'avais la flemme de faire des screens.

Comment "Hors-Sujet" ? Comment ça "on veut le chapitre ?". Ok, ok, le voilà :

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Chapitre 10 –
The Parting of the Ways


- Et donc, vous l’avez laissée partir ?
- C’est pas exactement ça, Madame…
- Allez-y, réessayez de m’expliquer ce qu’y s’est passé, ça fera que la troisième fois…


Gabrielle soupira en se laissant tomber sur son lit. Eve avait disparue, et le vampire qui était censé la garder à l’œil ne lui avait fourni aucune explication satisfaisante. Elle l’écouta raconter encore une fois sa version de l’histoire.

Il n’y avait pas grand-chose à en dire, il montait la garde devant la chambre de la vampire, il avait entendu du bruit, était entré dans la chambre et Eve était partie, le garde en avait déduit qu’elle était sortie par l’une de fenêtres, mais ne s’expliquait pas comment, puisque lorsqu’il avait pénétré dans la pièce, elles étaient toutes fermées. Elle avait simplement… disparue.

Une fois qu’il eut fini de raconter son histoire, elle congédia le garde, lui demandant d’aller faire son rapport à Magnis également. Elle s’allongea et fixa le plafond pendant quelques minutes avant de se relever. La seule solution logique serait qu’elle ait eu une aide extérieure, mais qui aurait pu savoir où elle se trouvait et dans quelle chambre précisément ? Et pourquoi la kidnapper ? Si c’étaient des opposants qui voulaient porter un coup aux vampires de Magnis, la kidnapper elle aurait été un choix beaucoup plus intéressant. Ils auraient pu le priver de la personne la plus proche de lui, et de l’un de ses meilleurs atouts, et ils se contentaient de lui enlever une vampire sans grande importance ?

C’était embêtant pour elle, qui appréciait énormément la compagnie d’Eve, ce qui voudrait dire que ce n’était pas Magnis, mais plutôt elle qui était visée par l’enlèvement de la vampire. Et ce fait impliquait sûrement l’Organisation, probablement Kelly, à moins que…

Il y avait eu deux adolescentes qui venaient régulièrement rendre visite à Eve, deux blondinettes jumelles, elles avaient dit s’appeler June et Ellie Tyrol et Eve avait dit qu’elle se nourrissait de leur sang. Gabrielle se releva, elle devait vérifier sa théorie.

Elle passa un moment à inspecter les nombreuses fenêtres de la chambre d’Eve avant de trouver ce qu’elle cherchait. Quelques cheveux blonds traînaient près de la porte-fenêtre qui donnait sur son balcon.

Eve n’avait pas été kidnappée, elle s’était jouée d’elle et s’était enfuie. Gabrielle hurla. Après Jill, c’était Eve qui la laissait seule. Elle secoua la tête. Non, ce n’était pas la faute d’Eve, c’était ces deux salopes de nécromanciennes qui avaient du la convaincre de partir avec elle. Oui, il n’y avait pas d’autre explication. Ces deux traînées de magiciennes paieraient pour ça.

***

Les Loups-Garous pouvaient avoir leur utilité, Gabrielle devait bien le reconnaître. Spécialement après les nouvelles qui venaient d’arriver ; un lycan quelconque avait engrossé la Princesse d'Azradikov, ce qui, pour Gabrielle et Magnis, comptant sur le soutien de cette famille était un événement plus qu’intéressant. La nouvelle était arrivée cependant assez tard, leur contact auprès des Azradikov, Adrian, Gabrielle avait oublié son nom de famille, si tant est qu’elle l’ait connu un jour, avait fini par les rejoindre huit ans après la naissance de la joyeuse bambine, une vague histoire sur le fait que la famille d’Azradikov voulait garder ça secret le plus possible mais puisqu’elle semblait avoir disparue, il avait décidé de demander à Magnis de leur filer un coup de main. Mais quand même, huit ans ? Gabrielle soupira en s’installant en face d’Adam.

- On fait quoi maintenant ?

Adam soupira à son tour, il sembla un instant à Gabrielle qu’il pourrait lui-même ne pas savoir que faire, mais c’était impossible, le vampire savait toujours ce qu'il fallait faire.

- On les aide à retrouver la gamine, Gabi. Qu’est-ce que tu veux faire d’autre ? On peut difficilement se passer de leur soutien, on a ralliés une bonne partie des vampires indépendants mais sans les Azradikov, on pourrait aussi bien tout laisser tomber.

Gabrielle acquiesça. Et puis d’après ce qu’Adrian avait pu leur apprendre, cette Anarkia, semblait avoir manifestée un pouvoir étrange pour « aspirer » les âmes. Si on lui avait demandé son avis, pour Gabrielle, ça ressemblait plus à un pouvoir démoniaque qu’a quelque chose obtenu par une union entre un lycan et un vampire, d’un autre côté, ces unions, comme celles entre vampires et démons si sa mémoire ne la trahissait pas, avaient tendance à donner des résultats pour le moins inattendus. Il n’y avait qu’à voir les jumelles Tyrol qui avaient aidées Eve à s’échapper il y avait maintenant 4 ans.

Elles descendaient, d’après Magnis d’une lycane et d’un vampire quelconques – bien que ce lien devaient remonter à quatre ou cinq générations plus tôt - et elles avaient finies Nécromanciennes, et toujours d’après le vampire, l’une possédait un don pour altérer la mémoire d’une personne et l’autre pour en modifier l’apparence, et toutes les deux manifestaient une certaine connexion avec les morts ; ce qui expliquait pourquoi elles avaient échappées à la Vampire pendant 4 ans.

- J’suis pas sûre, Adam. Si c’qu’Adrian nous a dit est vrai, elle est peut-être trop instable pour qu’on puisse l’utiliser. Te méprends pas, je ne nie pas son utilité potentielle, mais si elle se retournait contre nous… J’pense pas qu’ce soit une si bonne idée que ça.
- Hm. T’as peut-être pas tort Gabi. Je vais y réfléchir. Va te reposer un peu, tu dois en avoir besoin.


Gabrielle se releva et se dirigea vers la porte, il était vrai qu’elle n’était rentrée au château d’Hilblum que depuis quelques heures, après avoir suivie une autre piste infructueuse sur les jumelles Tyrol. Dormir un peu ne pourrait pas lui faire de mal.

- Tu devrais arrêter de chercher ces deux traînées, Gabi. Ta traque, j’ai bien peur qu’il n’en ressorte rien de bon.
- Elles m’ont pris Eve, Adam. Tu peux dire ce que tu veux, ça ne changera rien à ce fait là.


Elle entendit Magnis soupirer au moment où elle passait la porte, elle avait juré qu’elle retrouverait les deux jumelles et qu’elle les tuerait elle-même, et il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne puisse pas y arriver.

***

Cela faisait maintenant un peu moins d’un an depuis qu’Adrian leur avait apporté la nouvelle concernant Anarkia et sa disparition et Gabrielle se retrouvait une nouvelle fois assise en face de Magnis dans la Grande Salle du Château à discuter de la gamine hybride, sauf que cette fois-ci il y avait deux autres personnes, deux vampires jumelles qui s’étaient présentées, si elle se souvenait correctement comme Mana et Ayus pas-de-nom-de-famille.
Mais puisqu’Adam semblait les connaître et puisqu’il leur faisait confiance, elle ne dit rien sur l’étrangeté manifeste des deux nouvelles arrivantes.

- Et donc, vous nous disiez que vous savez où trouver la gamine ?

Magnis répondit à la place des jumelles, ce qui frustra quelque peu Gabrielle qui aurait préféré entendre la réponse directement de la bouche des intéressées.

- Effectivement, il semblerait qu’un Semi-Démon, un Shaka Quelque-chose ait découvert Anarkia dans un cimetière de la ville d’Aedenais.
- Un cimetière...? Aedenais ? Qu’est-ce qu’elle foutait là bas ?
- Si on le savait Gabi, on ne serait probablement pas là à en discuter.
- Ouais, admettons.


Aedenais… Ça devenait intéressant. Cela faisait plusieurs siècles qu’elle n’y avait pas mis les pieds, mais les nouvelles voyageaient vite, et même dans ce coin reculé du Nord, ils n’étaient pas sans savoir qu’un Vampire avait épousé la Matriarche des Nécromanciens et était devenu le premier Prince Consort non-humain de l’histoire de la ville.
Gabrielle avait d’ailleurs ressentie une certaine fierté en apprenant que c’était sa progéniture, Hyoga Hawkeye qui avait réussi ce tour de force.

- D’ailleurs, ma chère Gabi au sujet d’Aedenais…

Il claqua des doigts et une porte s’ouvrit, laissant rentrer une rouquine qui ne devait pas avoir plus de quinze ou seize ans à en juger par son apparence. Gabrielle vit la jeune fille faire un signe maladroit de la main pour saluer l’assemblée avant de s’asseoir, apparemment plutôt nerveuse à la table, à côté des jumelles. Maintenant qu’elle était plus proche, Gabrielle se rendit compte que ce n’était pas une jeune fille banale, mais bel et bien une vampire. Qui pouvait bien être le sombre idiot qui avait transformé une ado ?

- Et si tu te présentais ma jolie ?

La rouquine acquiesça en souriant maladroitement avant de répondre :

- J’m’appelle Gwendoline. Amaris.

Amaris, Amaris… Ce nom était familier à Gabrielle, il lui semblait qu’ils étaient une famille de Nobles d’Aedenais dont la généalogie particulière mélangeait allégrement vampires, loups-garous et divers magiciens. Qui avait bien pu être assez stupide pour transformer une ado, qui plus est venant d’une famille noble ? Il fallait qu’elle lui demande.

- Gwendoline, ma chérie, qui vous a transformée ? Et… excusez-moi, mais à quel âge ?
- La transformation, c’était Hyoga Hawkeye, vous l’connaissez, nan ?


Gabrielle secoua la tête, elle aurait dû s’en douter, il n’y avait que lui pour s’enticher d’une ado.

- Vaguement, oui.
- Et pour répondre à votre deuxième question, j’avais 25 ans.
- 25 ans ?


C’était une blague, elle ne pouvait pas avoir eu 25 ans au moment de sa transformation, elle avait le corps d’une fille de 15 ou 16 ans, pas d’une femme de 25, quelque chose devait clocher.

- Mais j’vieillissais plus lentement que la normale. Un truc à voir avec mon hérédité, vous savez ? Des vampires, des loups-garous, ça fait des trucs bizarres.
- Ouais, j’crois que je vois. Mais, excuses-moi Adam, qu’est-ce qu’elle vient foutre dans tout ça, notre jolie rousse ?
- La jolie rousse, Gabrielle, c’est ton ticket d’entrée à toi et à nos jumelles ici présentes pour le Château d’Aedenais. Vous allez ramener Anarkia.
- Et on est censés partir quand ?
- Demain matin, le train part à 6 heures. Tu ferais bien de préparer quelques valises.
- Génial. C’est juste… génial.


***

La gamine semblait apprécier les deux jumelles, ce qui était assez étonnant. D’accord, Gabrielle ne les détestait pas, elle les appréciait d’ailleurs, c’était juste qu’elle trouvait leur présence quelque peu… dérangeante, comme si il y avait quelque chose de plus que ce qu’elles voulaient montrer, comme si elles n’étaient qu’une seule et même personne. Mais c’était une idée stupide, elle avait vécue assez longtemps pour savoir que ce genre de choses était plus ou moins impossible, une personne qui se « séparerait » en deux ? C’était ridicule.

D’un autre côté, jusqu’à il y avait quelques années, elle n’aurait jamais supposé qu’une gamine métissée lycan-vampire puisse aspirer des âmes, ou que deux jumelles de la même ascendance puissent devenir Nécromanciennes. Alors une vampire qui se serait séparée en deux, après tout, pourquoi pas ?

Elle fit de son mieux pour chasser ces pensées de son esprit, elle aurait le temps de se pencher sur la question une fois qu’elle aurait ramenée la gamine à Hilblum, ce qui si, son plan fonctionnait devrait être chose aisée, puisqu’elle semblait apprécier les deux jumelles qu’Adam lui avait collé dans les pattes. Ce qui, au final, s’avérait être une bonne chose, puisqu’elle ne pouvait pas dire qu’Anarkia semblait réellement l’apprécier. Comme à peu près tout les Nécromanciens. On aurait pu penser que puisqu’elle était la créatrice de leur cher Prince Consort – qui refusait d’ailleurs de la voir – ils pourraient lui montrer un peu plus que le peu de respect que leurs coutumes leur imposaient vis-à-vis des « diplomates ». Les négociations concernant le fait qu’elle et les jumelles – puisque Gwendoline avait disparue quelques temps après leur arrivée au Château, il semblait d’ailleurs à Gabrielle qu’elle cherchait à éviter Hyoga, tout comme lui l’évitait – n’allaient pas très bien, ils semblaient plus que réfractaires à l’idée de la laisser partir. A l’exception notable d’un autre lycan qui lui semblait être un homme assez influent dans le coin – qui confiait sérieusement une position de pouvoir à un des ces sous êtres ? – un certain Kyllerno Sorielovitch, tout le monde au Château semblait réellement apprécier la fillette.

Et puis, il y avait le problème Shaka Terry. Le semi démon qui avait trouvé la gamine et qui semblait, pour des raisons qui dépassaient Gabrielle, s’être très attaché à la petite fille qu’il essayait, selon ses propres mots, « d’élever comme si elle était la sienne ». Ce qui semblait d’ailleurs déplaire fortement à Sieur Kyllerno, Gabrielle avait d’ailleurs été témoin d’une violente dispute entre les deux hommes à ce propos.

Gabrielle se retourna dans le lit. En fait non, le semi démon n’était pas un problème, puisqu’il était en ce moment même allongé à côté d’elle, si on lui laissait un peu de temps, elle pourrait probablement finir par le convaincre entièrement de laisser partir la gamine. Malheureusement, c’était de temps dont elle manquait le plus. Pour l’instant elle devrait se contenter de l’approbation partielle du semi démon. Et puis lui vint une idée. Ce lycan et lui ne semblaient pas vraiment s’apprécier, elle pourrait donc sûrement essayer de les monter encore plus l’un contre l’autre, peut-être qu’ainsi elle pourrait obtenir que l’un des deux soit tué et profiter de la confusion pour qu’elle et les jumelles puissent s’emparer de la fillette et puissent s’enfuir.

Et même si son plan ne fonctionnait pas jusqu’au bout, ce serait toujours amusant à regarder.

***

Qui aurait cru que face à elle, ce stupide lycan et cet encore-plus-stupide semi démon s’allieraient au lieu de se détruire mutuellement ? Il semblait que même si le loup n’appréciait pas Anarkia, il ne voulait pas la voir partir avec une vampire. Quand à l’autre, si le fait d’apprendre que Gabrielle l’avait manipulé lui avait peut-être brisé le cœur, ça n’avait pas duré, puisqu’une semaine après, au moment où elle et les jumelles repartaient du château, en persona non grata et sans la gamine, il se consolait déjà dans les bras d’une louve quelconque. Elle n’avait pas réussi à le faire s’entretuer avec l’autre lycan, mais ce n’en était pas vraiment la peine. Cet imbécile de démon avait un don pour s'attirer ce genre de problèmes, semblait-t-il.

Mais toujours était-il qu’elle allait rentrer à Hilblum sans Anarkia, tout ça parce que ses abrutis de Nécromanciens ne voulaient pas lui confier la fillette sous prétexte entre autre qu’elle était associée à Magnis et que vous serez bien aimable de décarrer rapidement de notre Château, merci et au revoir.

Alors Gabrielle était passée au plan B, qui consistait à essayer de kidnapper la jeune fille, plan audacieux s’il en est, qui s’était révélé être un échec total à cause de l’intervention providentielle du semi démon. L’altercation entre lui et Gabrielle avait d’ailleurs laissée une cicatrice sur la joue de la vampire. Cicatrice qui ne semblait pas vouloir guérir, elle soupçonnait que les pouvoirs démoniaques du jeune homme en soit la cause, ce qui ne l’enchantait guère.

Et puis les jumelles avaient disparues, ce qui posait un autre problème à Gabrielle, puisqu’elle rentrerait ainsi voir Magnis sans Anarkia, et en ayant perdu et sa guide, Gwendoline, et les deux jumelles. La disparition des deux femmes était d’ailleurs survenue pile au moment où le père de la gamine avait réapparu, ce qui s’était passé le jour suivant son « combat » avec le semi démon, alors que Gabrielle qui avait passée la nuit dans un hôtel minable s’apprêtait à repartir. C'était étrange, mais elle était trop frustrée et fatiguée par les derniers événements pour prêter attention à ce fait.

Mais le pire, pour elle, était qu’en un mois chez les Nécromanciens, elle n’avait vu aucune trace de ces deux traînées de jumelles Tyrol.


***


La tension entre les vampires indépendants d’Hilblum et les Nécromanciens, était, selon Adam, le meilleur moment pour mettre à exécution la dernière partie de leur plan. Les dernières informations faisaient état d’une alliance menée par Goran Sorielovitch entre les Loups-Garous de Bistritz et Aedenais et d’une alliance avec un autre clan quelconque dont les émissaires côté Nécromanciens se trouvaient être Shaka Terry, le semi démon que Gabrielle avait tentée de manipuler, et Kéia quelque-chose, une métamorphe que Gabrielle ne connaissait pas.

D’après Magnis, les faux mouvements de troupes qu’il avait mis en place semblaient avoir déclenché ces alliances. Il aurait été mieux, d’un point de vue tactique, de lancer leurs troupes, composées de vampires et d’esclaves humains ou d’humains renégats avant que les alliances ne soient formées. Mais Adam voulait écraser toutes les forces en présence d’un seul coup, Gabrielle n’avait rien dit.

Ils approchaient d’Aedenais et les combats pour la prise de la ville avaient commencés. Grâce à l’intervention des deux jumelles qui avaient accompagnées Gabrielle, qui s’étaient finalement révélées être la mère d’Anarkia - chose qui n'avait pas surprise Gabrielle plus que ça - , une partie de la délégation de Bistritz avait été retardée.

Au bout de quelques jours, les combats étaient en faveur des Vampires, il n’y avait aucun doute, les défenseurs étaient trop mal organisés pour leur opposer une résistance valable, et tout se profilait pour le mieux pour Gabrielle et Adam. Si ce n’était pour une série d’événements malheureux qui s’enchaînèrent d’une façon particulièrement mauvaise pour eux.

D’abord, les forces de Bistritz avaient finies par arriver, s’étant débarrassés du commando vampire, et était ensuite arrivées une masse indénombrable de loups-garous menés par le semi démon et ses amis. Heureusement pour eux, il semblait qu’Adam avait tout prévu puisqu’au moment où Gabrielle commençait sérieusement à douter de leur victoire, l’arrivée de démons sembla faire remonter leurs chances.

Ils lancèrent l’ordre à leurs troupes d’attaquer le Château.

- Alea Jacta Est, Gabrielle.
- Si tu l’dis.
- Monsieur Magnis ?


Un messager venait d’entrer la tente que partageaient les deux vampires, cela ne pouvait présager rien de bon.

- Les… les Loups de Bistritz ont fait tomber le château d’Azradikov. Le Seigneur Lucius est tombé. Les survivants parlent d’un démon majeur.

La nouvelle ébranla les deux vampires. Ils pouvaient rayer l’option de compter sur des renforts depuis Azradikov si la bataille tournait en leur défaveur. Et puisqu’un Démon Majeur et une autre armée imposante de Loups semblaient se diriger vers eux…

- Adam ? Qu’est-ce qu’on fait ?
- On s’en tient au plan Gabrielle. Je n’ai pas passé autant de temps à planifier ce moment pour laisser quelques rats m’enlever le plaisir de voir crever chacuns de ses bâtards de Nécromanciens et de Lycans.



***

Le démon était arrivé, les Loups avec lui, et la bataille pour la première fois, tournait en faveur des Nécromanciens. Mais il n’y avait pas que l’arrivée du démon qui changeait quelque chose, il semblait à Gabrielle que les défenseurs étaient mieux organisées et sous le commandement non plus de Hyoga, mais de Shaka le-Semi-Démon assisté par une femme que ses éclaireurs avaient identifiés comme Lilas Anders, reconnue comme l’une des stratèges les plus prometteuse de la décennie et par Daniel Vasperious qui lui était l’un des meilleurs stratèges de cette génération.

Ils étaient en sous nombre, et l’expérience combinée de Gabrielle et Magnis ne semblait pas faire le poids face au génies stratégiques qui s’appliquaient à contrer leurs plans. Et comme si cela ne suffisait pas, il y avait toujours ce démon que personne n’arrivait à arrêter.

La seule bonne chose qui était arrivée au cours des dernières 24 heures avait été la destruction quasi-totale des Gardiens de l’Organisation, tous abattus par un couple de sorciers. Mais c'était une maigre victoire comparée aux cadavres de Vampires qui s'empilaient beaucoup plus rapidement que ceux des défenseurs d'Aedenais.

Gabrielle sentit, plus qu’elle ne vit, Adam venir à côté d’elle.

- C’est l’heure, ma chérie.
- Adam… ? Il le faut vraiment, alors ?


Il hocha la tête et Gabrielle ramassa quelques armes légères qui traînaient sur le champ de bataille autour d’eux. Magnis lui tourna le dos.

- Tu t’en vas ?

Il se retourna et l’embrassa avant de reprendre le chemin qui l’emmènerait hors du champ de bataille. Gabrielle retint ses larmes, Jill, Eve et maintenant même lui, l’abandonnait.

Elle secoua la tête. Il ne lui restait qu’une seule chose à faire. Elle s’avança vers la zone de combat la plus proche et rejoint ses vampires qui se battaient encore.

La guerre n’était pas perdue. Pas tant qu’elle vivrait.

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Merci à ma Chouxinette pour les précisions concernant son côté de l'Histoire
et merci à Sam, mon dernier fan en date, qui aura fait une partie de la relecture. Wesh cousin tavu.
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Et voilà, ça fait un an jour pour jour que je me suis embarqué dans le projet To Hell and Back, et en ce jour anniversaire, voici le dernier chapitre suivi de l'épilogue.

Putain, un an...

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Chapitre 11 –
The Aftermath



Gabrielle se laissa tomber à côté du corps de la femme qu’elle venait de vider de son sang, d’après les vêtements de sa victime, elle devait être une civile, bien qu’au vu de l’arme qu’elle avait transportée – un calibre 50 – il était bien possible qu’elle ait servie Aedenais en tant que mercenaire. Les civils n’avaient pas accès à ce genre d’armes, et elle doutait que la femme, qui ne semblait pas avoir plus de 25 ans, ait pu en supporter le recul sans entraînement.

Disserter sur ce genre de considérations futiles dans une rue déserte était pour elle le meilleur moyen de garder son esprit alerte après avoir combattue pendant plusieurs heures pour finalement parvenir à rentrer dans la ville. Peut-être devrait-elle faire demi-tour, prendre le même chemin qu’Adam et arrêter les frais avant qu’elle ne finisse tuée. Mais elle n’était pas comme ça, pas comme lui. Elle ne pouvait pas abandonner tous les vampires qui se battaient encore.

Pas le temps de se reposer. Elle pensait avoir trouvé un coin de la ville calme qui n’était pas touché par les combats dans le but de prendre un repos avant de continuer son chemin vers le Château, mais déjà les coups de feu et les cris se rapprochaient de sa position. Elle se releva et reprit son chemin. Son plan était simple : Abattre Lilas Anders et Daniel Vasperious. Sans les ordres de ces deux stratèges, les troupes d’Aedenais ne devraient plus poser opposer aucune résistance.

Le principal problème restait encore de les trouver.

***

Gabrielle ne reconnaissait pas la place sur laquelle elle se trouvait, pas qu’elle connaisse réellement l’agencement de la cité, mais le mois passé au Château lui avait permis de se familiariser avec les rues proches. Et à première vue, elle était tout sauf près du Château.

Elle soupira en entendant des bruits de pas derrière elle. Probablement encore d’autres civils qui essayaient d’atteindre le calme relatif du Château, elle n’appréciait pas vraiment le fait de devoir tuer des civils qui n’avaient rien demandé à personne. Mais, elle était en temps de guerre et surtout, elle avait soif. Très soif. Elle se retourna pour voir quelles personnes allaient lui servir de repas.

- C’est elle ! On l’a trouvée !

Il y avait deux personnes, un homme et une femme, et à la façon dont il se tenait près de l’autre, probablement un couple.

- Gabrielle ! Vous pouvez encore arrêter ce massacre. Rendez-vous, venez avec nous au Château, on ne vous fera aucun mal, les hostilités s’arrêteront. Il n’y aura aucune représailles pour les survivants de vos troupes.

La voix cristalline de la jeune femme lui disait vaguement quelque chose, mais c’est au moment où elle tendit sa main fine sous un gant blanc tâché de sang que Gabrielle se rappela où elle l’avait vu.

- Venez, Gabrielle. Vous pouvez arrêter tout ça. Ce n’est plus la peine de se battre. Ça… ça n’en vaut pas la peine, bon Dieu !

Quelques larmes commencèrent à couler sur le visage de la jeune femme et l’homme passa un bras autour de ses épaules. Eleana conDoin dans toute sa splendeur de stupidité utopiste. L’homme devait donc être Manekh Sorielovitch, son amant loup-garou.

Ils étaient venus la supplier de se rendre, c’était… pathétique. Elle s’approcha rapidement du couple, elle devait profiter de ce moment de faiblesse de leur part pour les abattre. D’abord, elle s’occuperait de neutraliser le lycan, pas le tuer, non, puis elle viderait la gamine de son sang, elle forcerait le loup à regarder son amante mourir, elle…

Un flash de lumière la repoussa au moment où elle posait le bras sur l’épaule d’Eleana, et le combat s’engagea.

***

Elle ne savait plus depuis combien de temps elle se battait contre le couple. Elle ne savait plus très bien non plus ce qu’elle faisait, ce n’était plus que des automatismes et un instinct de survie qui la faisaient encore tenir debout et qui la poussaient à continuer le combat.

Le combat restait équilibré, même si elle était seule. Elle réussissait pour l’instant à conserver une certaine égalité entre eux et elle aurait certainement pu finir par prendre l’avantage, mais elle était beaucoup trop fatiguée.
Gabrielle recula et tira une dernière fois avant de laisser tomber l’arme qu’elle avait récupérée sur la civile. Elle avait essayé de descendre le lycan, mais l’avait, encore une fois, raté, si seulement elle avait eu plus de temps pour viser…

La fille marqua une pause dans ses attaques, elle avait fait apparaître une sorte d’épée faite entièrement de lumière, Gabrielle avait entendue parler de ce genre d’armes, mais elles étaient censées être créées par des Anges, pas par des humains. Elle profita pour dégainer une des dagues qu’elle portait à la ceinture et la lancer vers Eleana. Ce n’était pas comme ça qu’elle avait pensée se débarrasser de son adversaire, mais elle ne pouvait pas se permettre de laisser passer cette occasion.

Elle entendit un cri de douleur, puis d’autres cris venir d’une rue proche. Elle n’avait pas touchée la fille puisqu’elle l’entendit hurler le nom du loup-garou. Cet imbécile s’était interposé entre les deux femmes et la lame lui avait transpercé la poitrine. Elle s’approcha doucement de la fille, bien décidée à en finir rapidement avant d’être repoussée par une autre femme qui venait de surgir de la ruelle.

Bien que fatiguée, Gabrielle parvint à la repousser aisément, l’envoyant voler à travers la place. Les quelques secondes qu’elle avait perdue à reprendre son équilibre et à se débarrasser de la femme, semblaient cependant avoir suffis à un homme – non, un loup – à déplacer les deux adversaires originaux de la Vampire. Elle se rapprocha et alors qu’elle se préparait à se jeter sur le lycan, elle sentit une présence se matérialiser dans son dos. Le semi démon. Elle avait été stupide de penser qu’il resterait au Château alors que son amie, Miss Eleana, se battait en ville.

Gabrielle laissa retomber ses bras le long de son corps. Elle n’avait plus la force de bouger, plus la force de continuer…

Elle sentit quelque chose la transpercer. Une épée, ou une lance peut-être. Elle ferma les yeux et elle vit Jill lui sourire. Ses yeux verts, ses cheveux roux… le visage de Jill bougea les lèvres, et un vague murmure parvint aux oreilles de la vampire :

- Allez, viens avec moi, Gabi. Tu vas pouvoir te reposer. On sera toutes les deux, ce sera bien non ?

Et elle comprit. Tout était fini. Elle avait perdu. Adam avait gagné, au final. Il avait fini par l’avoir.

- Jill… Où est-ce que je me suis… trompée ?

Elle sourit alors que son corps tombait lentement vers le sol. La Mort allait la prendre, elle allait enfin être en paix.

***

- Est-ce qu’elle va s’en sortir, June ?
- Hum… J’sais pas trop frangine. Elle était dans un sale état quand on l’a ramenée ici. J’comprends toujours pas pourquoi tu voulais qu’on s’en occupe d’ailleurs. M’dis pas que t'as toujours des remords pour Eve, si ?
- Tais-toi un peu, elle est en train d’se réveiller, ça va foirer si tu continues à causer d’ça !
- Mais nan, elle est encore out, t’en fais pas !



La femme réussit finalement à ouvrir les yeux, au prix d’un effort qui lui sembla presque surhumain et se retrouva face à face avec deux adolescentes blondes presque identiques qui semblaient l’examiner sous toutes ses coutures.

- Ah bah, June, t’vois bien qu’elle est réveillée ! Bonjour, M’dame au bois dormant !

La femme essaya de répondre mais ne parvint qu’à entrouvrir la bouche, sans réussir à parler.

- Ouais, ‘devriez éviter d’faire trop d’efforts pour le moment, z’avez pris un sacré mauvais coup à la poitrine. Sûrement une barre de fer ou un truc comme ça. Z’êtes chanceuse d’être en vie, même pour une…

La blondinette de gauche retroussa ses lèves et montra ses canines.

- Oh, June, fais pas l’enfant ! Dis-le, c’est une vampire, elle le sait très bien ! Pas la peine d’en faire toute une histoire !
- Ouais, ouais… Vous savez où vous êtes ?


La vampire secoua la tête du mieux qu’elle pouvait.

- Bien, bien, votre nom ? Quelque chose, vous vous souvenez de quelque chose ? N’importe quoi ?

Elle secoua la tête encore une fois. Qu’est-ce qu’elles lui voulaient à la fin ? La blonde de droite retourna la tête vers sa jumelle.

- On a encore du boulot. Allez, laisses la se reposer, elle en a bien besoin.

***

Après quelques mois, la vampire avait entièrement recouvrée la mémoire, aidée par les deux blondinettes, June et Ellie Tyrol.

Elle s’appelait Laura Ellenberger, c’était une vampire d’une soixantaine d’années qui avait passée sa vie à Aedenais, sans faits notables. Pendant la guerre, elle avait tentée de rejoindre le Château, espérant y trouver une certaine protection, et pendant qu’elle s’y rendait elle avait été transpercée par une barre de fer tombée d’un toit. Les jumelles l’avaient trouvée et l’avait ramenée au château pour la soigner. C’était son histoire, elle n’était pas très passionnante, mais tout le monde ne pouvait pas avoir une vie palpitante.

Mais aujourd’hui était un jour spécial pour Laura, puisque c’était le jour où elle allait se marier. Elle avait rencontrée Tsuki quelques jours après son réveil au Château, et ça avait été le coup de foudre. Ainsi, aujourd’hui, deux ans après la guerre, les Nécromanciens, qui avaient finis par l’accepter, tenaient une cérémonie pour célébrer leur mariage.

Laura prit une grande inspiration avant de prononcer cette dernière phrase, après tout ce n’était pas un serment à prononcer à la légère…

- Moi, Laura Ellenberger, te prends toi, Tsuki Coral pour époux pour le meilleur et pour le pire, je fais la promesse solennelle de t’aimer, de te chérir et de t’être fidèle dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, dans la joie comme dans la peine, jusqu’ a ce que la mort nous sépare.

L’échange des alliances, et puis le prêtre qui continue :

- En tant que témoin de l’honnêteté et de la sincérité des promesses que vous avez prononcées aujourd’hui, je suis honoré et heureux de vous déclarer mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Les applaudissements retentirent dans la cathédrale au moment où Tsuki se pencha sur ses lèvres et ne s’arrêtèrent qu’au moment où la voiture qui devait les emmener vers leur réception au Château démarra. Au milieu de la foule, Laura aperçut un couple qu’elle ne connaissait pas, habillés de façon « normale » ou tout du moins, de ce qu’elle en voyait, ce n’était pas le genre de vêtements que quelqu’un porterait pour assister à un mariage. Il y avait d’ailleurs quelque chose dans la couleur des cheveux de la femme et dans la posture de l’homme qui la dérangeait, comme si ils faisaient parti d’un souvenir qu’elle aurait oublié et qui essaierait de se rappeler à la mémoire de la vampire.
Elle secoua la tête et se blottit contre son mari, ils devaient simplement être deux passants qui s’étaient retrouvés là par hasard. Elle n’allait pas laisser une chose aussi futile gâcher le plus beau jour de sa vie.

***

Le second plus beau jour dans la vie de Laura Ellenberger arriva un 1er novembre, date de la naissance de sa fille, Coraline, qui dormait paisiblement dans un berceau à côté de leur lit, dans une chambre du Château.

Elle attrapa le certificat de naissance qui reposait sur la commode et le lut encore une fois, cela faisait deux mois depuis la naissance de sa fille, mais elle avait encore du mal à y croire.

Coraline, Jill, Gabrielle Ellenberger-Coral
Née le 1er Novembre, Année XXXX
Père : Tsuki, Ginta Coral
Mère : Laura, Rebecca, Julie Ellenberger


Coraline se réveilla en pleurant, mais avant que Laura n’ait pu arriver jusqu’au berceau, Tsuki était déjà debout portant la fillette dans ses bras.

- Recouche-toi ma chérie, j’m’en occupe.

Elle hocha la tête, elle n’était pas du tout contre un peu de sommeil ces temps-ci, ce n’était pas tant Coraline que des cauchemars qui la tenaient éveillée dernièrement, et même si elle n’en avait pas vraiment envie, il fallait qu’elle dorme.

Elle s’allongea et ferma les yeux pendant que son mari faisait de son mieux pour essayer de décoder les pleurs de Coraline.

***

- Jill ! Non !

Laura se réveilla en hurlant. Toujours le même cauchemar qui hantait ses nuits depuis bientôt 4 ans. Il y avait deux autres personnes dans son rêve en plus d’elle-même, une vampire rousse, Jill et un vampire effrayant, Adam. A chaque fois, elle essayait de sauver la femme, mais l’homme finissait invariablement par l’abattre, et c’était à ce moment qu’elle se réveillait.

- Maman ? Ça va ?

Coraline était apparue à côté du lit, elle avait dû la réveiller en criant. Laura se redressa et souleva la fillette pour qu’elle puisse s’installer sur le lit. Tsuki était parti elle ne savais pas trop où pour la semaine, et elle se retrouvait donc seule avec Coraline.

- C’était juste un cauchemar, je vais bien, t’inquiètes pas ma chérie.

Elle jeta un œil sur le réveil, il était presque 9 heures. Elle avait dormie plus qu’elle ne l’avait pensée, et elle remarqua au passage que Coraline s’était déjà habillée.

- Hey, Cora, et si on allait chercher Elamros pour que vous jouiez un peu ensemble ? T’en dis quoi ?

La fillette acquiesça et Laura se leva complètement avant de la prendre dans ses bras. Au moment où elle ouvrit la porte, elle vit qu’elle avait été devancée puisque Kéia et son fils se trouvaient déjà derrière et s’apprêtaient à frapper à la porte.

- Hey, Laura, ça t’dérange si on te laisses Elamros pour la journée ?
- Nan, t’en fais pas, j’allais venir vous le proposer de toute façons. Et puis, j’m’en voudrais de séparer ces deux-là.


Kéia sourit pendant que Laura déposait Coraline sur le sol à côté du garçon. Elle se baissa pour embrasser son fils, mais les deux enfants avaient déjà disparus.

- A ce soir !

***

Tsuki était censé rentrer ce soir, mais il ne la trouverait pas chez eux. Le sortilège ou quoi que ce fut que June et Ellie avait utilisé sur elle avait fini par s’estomper, et les souvenirs de Laura Ellenberger avaient commencés à s’effacer, remplacés par ceux de Gabrielle Richter. Le phénomène s’était manifesté un peu plus tôt dans la semaine, pendant qu’elle regardait Coraline et Elamros jouer.

Elle avait essayé de lutter, sans succès, elle aurait aussi voulu voir les jumelles, leur demander de rejeter leur sortilège, mais elle n’avait pas pu les trouver.

Elle aimait la vie qu’elle avait en tant que Laura, elle ne voulait pas redevenir Gabrielle Richter, se souvenir de son histoire, de Jill, d’Ève, d’Adam, de la Guerre… Elle voulait rester avec Tsuki et Coraline. Mais au fur et à mesure que les souvenirs de Gabrielle remontaient à la surface, elle se rendait compte qu’elle ne les aimait pas, que ce n’avait été qu’artificiel.

La façon pour les jumelles de se racheter pour le kidnapping d’Ève avait été de lui offrir une nouvelle vie, loin de son passé.

Gabrielle soupira en descendant du train qui l’avait emmenée jusqu’à Elthyria, la ville où elle avait passée son enfance. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire. Le dernier acte d’humanité de Gabrielle Richter, inspiré par les 6 années qu’elle venait de passer auprès des Nécromanciens.

---------------------------------------

A ma chouxinette, pour m'avoir soutenu pendant toute la durée de cette aventure <3

Épilogue - Joy


Pendant la Guerre, elle avait acceptée une première fois la mort. Aujourd’hui, elle allait l’accueillir encore une fois. Elle ne pouvait plus vivre avec les blessures que son millénaire d’existence avait apportés, que ce soit pour elle, pour les personnes qu’elle avait côtoyées, ou pour les milliers de vies que sa dernière folie, manipulée par Adam, avait détruite.

La grille du cimetière grinça quand Gabrielle l’ouvrit. Même après près d’un millénaire sans y être retournée, ses pieds l’amenèrent instinctivement devant deux tombes, dont les pierres tombales tenaient encore, malgré le poids des ans. Elle s’assit devant les tombes, et pleura en lisant une dernière fois les inscriptions, elles étaient presque illisibles, mais ça ne changeait rien, elle les connaissait par cœur.

Julie Bachmann, 16 ans, partie trop tôt. Rose Richter, 36 ans, mère aimante.

Tout avait commencé ici, et tout se serait fini ici. Gabrielle déboucha la fiole qui contenait le sang des deux jumelles, June et Ellie Tyrol. Leur héritage lycan devrait être suffisant. Il l’avait été pour Ève.

Elle porta la fiole à ses lèvres et la vida. Une dernière larme coula le long de sa joue quand elle ferma les yeux en s’allongeant sur l’herbe du cimetière. Sa poitrine se souleva une dernière fois, et Gabrielle sourit.

Elle était enfin libre.

---------------------------------------

Et bien voilà, c'est... c'est fini. J'ai du mal à le réaliser moi-même je dois dire. J'étais même pas sûr que j'arriverais vraiment à finir, mais voilà, c'est fait. Waow.

A demain pour une annexe sur la rédaction de cette histoire !
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Nov - 0:26

JE. SUIS. DE. RETOOOOOOOOOOOOOOOUR \o/

'Toujours pas fini l'annexe sur THB, mais c'est pas grave ! Ça viendra !
En attendant, l'premier one-shot de ma série Retour vers le futur, qui s'attache comme son nom l'indique à des périodes plus ou moins éloignées dans l'futur par rapport au forum.

C'premier one-shot pose quelques bases pour le 3ème de la série et une partie d'l'intrigue du second. On n'retrouve pas vraiment d'personnages connus en c'moment, mais bon, c'est pas grave, c'est fun quand même !

L'histoire se situe donc 3 ans après !

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Retour vers le Futur – 01:
Won’t you please make way for a very special girl?


Élise posa son chapeau de paille sur une commode et enleva rapidement sa robe avant de s’écrouler sur son lit, sombrant rapidement dans le sommeil. Ç’avait été encore une dure journée, comme les 327 autres depuis son entrée chez les Répurgateurs, et comme les 369 précédentes qui avaient constituées son entraînement pour rentrer, à 16 ans, dans ce corps militaire d’élite.

Ça n’avait pas été facile tout les jours, principalement à cause du fait que personne, que ce soit parmi les autres prétendants à une intégration dans ce groupe (principalement des ex-militaires surentraînés) ou parmi les instructeurs, ne croyait à la réussite d’une « fillette ». 369 jours, qui avaient payés lorsque son instructeur avait prononcé le nom d’Élise. Ah, ça, ça leur avait cloué le bec à tous ces machos, une jeune nécromancienne d’à peine 16 ans avec son mètre 65 qui s’était avérée être plus douée que tout un tas d’anciens militaires, gardes du corps et autres.

Et puis contrairement à eux, elle n’avait aucune raison de vouloir rejoindre les Répurgateurs, pas de parents, d’amant (elle n’en avait de toute façon jamais eu) ou d’ami tué par une quelconque créature surnaturelle. Non, elle voulait juste « faire comme Elamros », un noble d’Aedenais qui avait rejoint les Répurgateurs avant de les quitter deux ans plus tard, non sans leur avoir explicitement dit de se « fourrer leur règlement et leur idéologie là où [il pensait] ».
Et surtout, Élise était complètement givrée. Plus précisément, sur une échelle de 1 à chtarbée, elle se situerait à peu près au niveau de « complètement tarée », ou comme elle aimait le dire, elle était « lunatique ». Cette folie était une qualité certes appréciée chez un Répurgateur, mais son comportement imprévisible et ses fréquentes sautes d’humeurs auraient pu la faire expulser du Château si elle n’en était pas partie avant. Même si « voyez-vous, sa mère était une junkie ». Ce qui n’expliquait pas grand-chose pour Élise puisque pour elle, sa mère n’était rien d’autre qu’une femme qui l’avait élevée pendant quelques années avant de la laisser au bon soin des Nécromanciens, sans même prendre le soin de prévenir son père qu’elle avait été enceinte. Si elle l’avait fait, elle n’aurait peut-être pas finie par découvrir un peu avant son départ, couvert par la Guilde des Voleurs, que leur nouveau chef, qui s’était occupée de la faire sortir de la ville, était son demi-frère. Heureusement qu’un des voleurs de la Guilde les avait mis au courant.

***

La blondinette attrapa son téléphone portable et fit défiler la liste de ses contacts quelques instants avant d’appuyer sur la ligne qui nommait sobrement la personne qu’elle cherchait « J ».
Elle n’eut pas à attendre longtemps avant d’entendre la voix de son demi-frère :
« - Mouais, allô ?
- OUAIS, JAY ! Mon frère d’une autre mère ! Comment ça va ?
- El’, tu sais quelle heure il est ici ?
- Heu… »

A Fenris, petite ville de l’ouest, Élise avait 6 heures de moins qu’à Aedenais, il était 17 heures, alors à Aedenais…

« - 23 heures et quelques ?
- Ouais, et j’aimerais bien finir de bosser. Histoire d’aller me coucher, tu sais ? Ce que les gens normaux font ?
- J’sais pas c’que tu veux dire. J’ai jamais été normale, Jay.
- Hum. Qu’est-ce que tu veux ? M’dis pas que t’as besoin d’argent encore ?
- C’est la faute du lutin ! Y me dit de brûler des choses ! Alors, après… »

Elle entendit son demi-frère soupirer.

« - Combien ?
- 500 dollars, histoire de payer mon loyer.
- D’accord. Mais tu vas devoir les mériter. »

Élise n’aimait pas quand il faisait ça. Ils étaient (plus ou moins) de la même famille, il ne pouvait donc pas se contenter de lui prêter en attendant qu’elle finisse par – ne pas - le rembourser, comme dans n’importe quelle famille ? Fallait-il vraiment qu’elle doive mériter cet argent à chaque fois ? Ce n’était franchement pas drôle.

« - Ok. Qu’est-ce que je dois faire ? Te ramener de la drogue ? Ou une pute, peut-être ?
- Plus simple. J’ai une fugitive avec moi, elle dit qu’elle vient de ton coin. O’Reilly ; Louise. Tu sais quelque chose sur elle ? Une blondinette, un peu plus petite que toi.
- Louise ? Si j’la connais ? Frangin, c’est moi qui l’ai aidée à se tirer. Elle m’a payée un coup à boire, et moi j’lui ai payé l’train. Un peu pour ça que j’peux pas payer mon loyer d’ailleurs… Et puis, l’était mignonne.
- Tu… tu l’as… ? Parce qu’elle était… mignonne ? O… ok. Je veux pas savoir. J’t’envoie ton chèque. Juste, préviens moi la prochaine fois que tu m’envois une fugueuse.
- T’es l’meilleur. J’te rappelle demain. »

Élise reposa son téléphone et fouilla un moment dans un tiroir pour ressortir une photo de Louise et d’elle, prise avant que la fugueuse ne parte. C’est vrai qu’elle était mignonne. C’était presque dommage qu’elle n’ait jamais vraiment considérée le fait de se caser avec une autre fille. Elles auraient pu faire un joli couple. La Répurgatrice reposa la photo. Elle préférait les hommes de toute façon. Et elle croyait surtout qu’un jour, elle finirait par trouver son Prince Charmant. C’était utopique, mais la dernière personne à lui avoir fait remarquer (son demi-frère) avait déclenché la furie de la jeune fille et après quelques minutes à se faire gentiment frapper sur le bras avait abandonné tout espoir de lui faire entendre raison.

Élise était une rêveuse, et personne ne pouvait lui enlever ça.

***

La situation était plutôt mauvaise. D’accord, elle avait signée pour ça, après tout, les risques de se faire coincer dans une ruelle par deux loups-garous n’étaient pas nuls quand on bossait pour les Répurgateurs. Elle pouvait aussi comprendre qu’ils n’étaient pas très chauds à l’idée de se faire tuer. Mais quand même, est-ce que c’était une raison pour vouloir la tuer, elle ? Peut-être bien, après tout.

« - Ok, écoutez, j’vous veux pas de mal moi, hein… J’fais juste mon boulot. »

Bizarrement, cela ne fit pas reculer ses deux assaillants, ils n’allaient quand même pas tuer une jeune fille, si ? D’accord, c’était sûrement des meurtriers au départ, on ne lui aurait pas dit d’aller les abattre sinon. Mais, tuer une jeune fille ? Quel genre de fou ferait ça ?

« - Ok ! Vous l’aurez voulu. »

Élise fouilla un instant dans son sac et en sortit une dague qu’elle enfonça d’un geste rapide et précis à travers la gorge. Elle profita du mouvement de recul du second assaillant pour se baisser en ramassant son couteau, tombé pendant sa fuite. La lame transperça rapidement la botte du lycan, pas assez profondément, au désespoir d’Élise, pour infliger des dégâts importants, mais néanmoins avec assez de force pour déséquilibrer son adversaire, le faisant tomber, ce qui permit à la jeune fille de gagner assez de temps pour terminer le combat.

« - J’aime vraiment pas ça, tu sais ? Tuer ? Mais, faut bien gagner sa vie, hein ? Et on m’paye largement assez pour envoyer un message à tes potes qui foutent le boxon en ville, alors ça ou autre chose… »

Elle s’accroupit à côté de sa victime et enlevant la botte qu’elle venait de lacérer avant de trancher proprement le tendon d’Achille du lycan. Elle voulait éviter tout risque de le voir essayer de s’échapper. Il n’avait pas hurlé quand la lame avait tranchée sa chair, c’en était presque… frustrant.

« - T’es pas drôle, tu sais ? ‘Puis pas très causant non plus. »

Elle approcha la lame du couteau de la gorge de sa victime.

« - D’habitude, ‘sont là à m’dire ‘Non, ne m’tue pas ! J’ferais c’que tu veux !’. M’enfin… Vu que t’es pas très causant… D’habitude, j’fais ça une fois que j’suis sûre que la personne est partie d’l’autre côté, mais ce serait vraiment trop frustrant si je t’arrachais pas au moins un cri. »

Elle retourna sa victime, qui se laissa agréablement manœuvrer par la jeune femme, sur le ventre et déchira le t-shirt du lycan avant de lui enfoncer son couteau dans le dos et de commencer à tracer une croix sur sa victime à l’aide de son arme, et cette fois-ci, les cris du lycan emplirent la ruelle.

Élise sourit. Ce n’était pas trop tôt.

***

« - Mh ? Encore une semaine ? J’suppose que j’ai pas l’choix, hein ? Ok, je reste. »

Élise reposa le téléphone et rangea le couteau qu’elle venait de finir de nettoyer dans son étui, placé sur son épaule. Elle avait déjà passé une semaine à Alendin, et ces imbéciles des Répurgateurs avaient décidé que simplement envoyer un message soft au « gang » de Loups-Garous n’était pas suffisant. Elle et un autre Répurgateur, censé arriver dans la journée devraient démanteler cette organisation et ramener vivant leur chef pour le remettre à leur commanditaire.

La jeune femme soupira. Au moins, les frais d’hébergement à l’hôtel le plus chic de la ville étaient entièrement pris en charge et même si elle n’avait pas vraiment le temps d’en profiter, elle appréciait néanmoins l’attention.

Elle entendit frapper à la porte au moment où elle repassait son deuxième bracelet agrémenté de la croix des Répurgateurs au poignet. Elle portait, évidemment, celui qu’elle avait reçu au moment de son intégration, mais également celui d’Elamros qu’il lui avait offert – en même temps que son couteau – au moment de son enrôlement. C’était un symbole de la promesse qu’elle avait faite à l’ex-répurgateur, celle de mettre une fin définitive à l’existence de cette caste. Elamros en avait profondément chamboulé l’organisation après la Guerre Civile, transformant les Répurgateurs en une organisation de mercenaires, et elle avait décidé de poursuivre son œuvre.
Le fait qu’elle soit – plus que bien - payée pour exprimer sa folie n’était qu’un bonus.

La jeune femme déverrouilla la porte pour se retrouver face à un homme beaucoup plus grand – et large – qu’elle et à une autre femme, une brunette légèrement plus petite qu’elle. L’homme devait approcher de la trentaine, mais la fille ne devait pas être beaucoup plus vieille qu’elle. L’homme prit la parole :

« - Élise ?
- Et vous êtes ?
- Chris, et ça… »
Il désigna la femme à côté de lui.
« - C’est ma sœur, Claire.
- Contente pour vous, mais vous êtes qui, au juste ? »

La femme leva son bras, faisant tinter un bracelet d’argent.

« - La cavalerie. »

Élise soupira. En envoyant ces deux là, les gars du QG n’allaient certainement pas remonter dans son estime.

***

« - Et maintenant, on en fait quoi ? »

La voix de la brunette résonna dans la cave dans laquelle les trois répurgateurs venaient d’attraper le leader du gang de loup-garou, un certain Pascal Northcliff, après quelques jours de traque dans les rues d’Alendin.

« - J’sais pas ! On a qu’à faire une partie d’cartes avec lui, ‘puis après on aura qu’à aller discuter chiffons autour d’une bière !
- J’te suis pas.
- On est un peu censées le traîner dehors et l’filer à quiconque les mecs qu’ont demandés notre aide auront envoyés pour venir le chercher. C’était dans les ordres de missions, tu les as pas lus ? »
La brunette ne répondit pas, ce qui eut, au moins, pour effet de ne pas énerver encore plus Élise.

« - Ensuite, on touche notre pognon. Vous vous barrez, et moi j’irais vider le minibar d’l’hôtel.
- Ça t’tente pas plutôt d’venir boire un coup avec nous ? »

Élise soupira. Elle avait supportée Claire et son frère pendant près d’une semaine, ce n’était pas pour aller traîner dans un bar avec eux. Ils étaient très doués, elle devait le reconnaître, mais à part ça… elle n’avait pas franchement envie de faire ami-ami avec eux.

« - C’est moi qui paye. »

La jeune femme se retourna en souriant en entendant la voix de Chris.

« - Dans c’cas là… »

D’autres hommes, en tenue militaire descendirent à la suite du répurgateur et s’emparèrent du lycan, pendant que Chris sortait deux liasses de billets d’un sac en toile, qu’il tendit à Élise et Claire.

« - D’la part des gentils monsieurs. »

***

La blondinette reposa son verre. Ils étaient une dizaine de répurgateurs assis autour du comptoir du Septième Ciel, le reste du bar était vide, à l’exception d’une serveuse, du patron, Roger, toujours fidèle à son poste, et d’Elamros.

« - Ok, les gars. Ça fait un an qu’on bosse là-dessus. Roger, tu permets ? »

Le barman hocha la tête, et Élise grimpa sur le comptoir pour faire son discours.

« - On est tous d’accord sur le déroulement de l’opération. Ce soir, c’est le point de non-retour, une fois qu’on aura commencé, on n’pourra pas revenir en arrière. J’ai pas grand-chose d’autre à dire. Elamros ? »

L’ex-répurgateur s’avança et se positionna derrière l’un des hommes qui se tenait en retrait par rapport au comptoir. Il agita vaguement le bras, et le répurgateur se retrouva paralysé par des ombres qui surgirent du sol.

Élise sauta pour descendre du comptoir et s’avança vers le répurgateur neutralisé. Elle sortit son arme à feu, calibre .50, et en posa le canon sur le front du « prisonnier ».

« - Ce soir, nous faisons tomber la caste des Répurgateurs. »

Elle regarda son supérieur dans les yeux, le « Commandant » Seaton, le numéro 3 de l’organisation. Élise sourit, et ses yeux pétillèrent au moment où elle appuya sur la gâchette.

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Et voilààààààà !
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeSam 27 Nov - 0:16

Et voici un nouveau one-shot de ma nouvelle série Retour vers le Futur ! On s'intéresse aujourd'hui aux personnages de Jimmy et de Louise O'Reilly, 3 ans après la période du forum.

A noter qu'avec ses 17 pages sur word et ses quelques 7 200 mots, c'est à ce jour le one-shot le plus long que j'ai posté, woot !

Enjoy !

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Retour vers le futur – 02
L+J=♥


Le jeune voleur soupira. Quelque chose clochait. Le patron lui avait donné sa nuit et lui avait dit que ce serait lui qui se chargerait de sa ronde, ce qui était plutôt inhabituel, le boss ne faisant que très peu de travail « extérieur ». Et puis… il doutait qu’il soit encore un état de faire quoi que ce soit. Il y avait encore trois ans, le Prince était une vraie légende vivante dans la Basse-Ville – et il l’était toujours, plus ou moins – mais aujourd’hui… Jack descendit de la rame de métro et se dirigea vers la sortie, il avait beaucoup de respect pour son chef, il l’avait idolâtré il n’y avait pas si longtemps que ça, mais force était de constater qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même. Un autre effet de la Guerre Civile…

Le voleur chassa ces pensées de son esprit en attrapant la main d’une blondinette.

« Hey, Robin. »

Il était payé pour sortir avec sa copine, il n’allait quand même pas se plaindre, si ?

***

Le Prince leva les yeux vers le ciel étoilé, cela faisait bien trop de temps qu’il n’avait pas profité d’une nuit paisible comme cela. Il n’avait pas eu envie de passer une autre soirée enfermé dans son bureau et ainsi, avait décidé de laisser un jeune voleur en profiter également en faisant sa ronde à sa place. Il regarda un moment les toits de la Basse-Ville avec nostalgie, envisageant un instant l’idée d’y monter, comme il avait eu l’habitude de le faire avant la Guerre, et puis, peut-être qu’il pourrait aller chercher…

Son regard retomba tristement sur son bras droit, le long duquel courait une longue cicatrice. Blessure vestige de la Guerre Civile, qui l’avait laissé avec une main à moitié fonctionnelle après de longs mois de rééducation. Impossible donc de grimper sur les toits, et quand à aller chercher son ancienne petite amie… C’était hors de question. Trop de choses avaient changées depuis qu’elle était rentrée chez les Nécromanciens et qu’il avait pris la tête de la Guilde. Le voleur et l’orpheline avaient eu leur moment, et il était passé.

James s’arrêta en face du Septième Ciel, l’une des rares places de la Basse-Ville qui n’avait pas changée. Il hésita, se demandant un moment s’il allait en franchir le seuil, avant de se retourner en entendant un cri dans une ruelle proche. Il se dirigea vers la source du son en courant. C’était probablement une fille de la Surface qui s’était égarée et qui avait due tomber sur un homme éméché.

Le Prince poussa un soupir de soulagement alors qu’il pénétrait dans la ruelle, se retenant de rire en voyant une adolescente perchée sur un tas de cartons en train d’essayer d’effrayer un rat. Il s’approcha rapidement et fit partir le rongeur d’un léger mouvement du pied, avant de tendre sa main gauche à la jeune fille pour l’aider à descendre. Elle sauta, ignorant sa main tendue, et commença à épousseter sa jupe.

« Merci. »

Elle se dirigea vers la sortie, mais James fut plus rapide, et il attrapa l’épaule de la blondinette. Ça ne lui plaisait pas vraiment, mais c’était la première fois qu’il la voyait ici, et il devait faire son boulot.

« Hey, attends une minute.
- Quoi ? »

Il lâcha la jeune fille et se plaça devant elle pour l’empêcher de lui fausser compagnie.

« - Simple vérification d’usage. J’vais d’voir te demander ton nom et c’que tu viens faire dans le coin.
- Va te faire voir !
- Ecoutes, c’est juste pour ta sécurité. Si y t’arrive des conneries, c’moi qui vais d’voir me justifier…
- Ok, ok, c’est bon. »

James dévisagea un instant la blonde, mémorisant son visage. Elle semblait s’être donnée du mal pour essayer de se faire un look plus ou moins punk – le maquillage et les bijoux qu’elle portait ne laissaient pas vraiment de doute – mais ses cheveux coupés courts par une personne qui ne devait sûrement jamais avoir vu de ciseaux avant, et son visage, qui lui faisait furieusement penser à une face de lutin, présentaient un contraste intéressant avec l’impression qu’elle voulait donner. Il pensa un moment que sans tous ces artifices, elle devait être encore plus mignonne qu’elle ne l’était déjà.

« - J’m’appelle Louise. Louise O’Reilly. J’viens d’arriver en ville, et c’que j’viens faire ici… Ça t’regardes pas !
- Louise ? Hm.
- Oui, c’est mon prénom, c’est bon, j’peux y aller, t’es content ?
- Pas tout à fait.»

Le Prince jeta un coup d’œil sur sa montre, il était un peu plus de 22 heures, et il était hors de question qu’il laisse une adolescente se balader à cette heure-ci dans la Basse-Ville. Et puis, son nom lui disait vaguement quelque chose. Il avait connu un O’Reilly, il en était sûr, mais se rappeler qui cette personne était, c’était autre chose…

« - Suis moi, tu trembles, y commence à faire froid. J’vais t’trouver un endroit où passer la nuit. »

La jeune fille haussa les épaules et ils se mirent en route.

***

Pour qui ce type se prenait-il ? La dévisager comme ça, et lui demander son nom ? C’était d’un malpoli ! Tasha lui avait pourtant dit de ne pas aller dans la Basse-Ville, elle commençait à regretter de ne pas avoir suivi le conseil de son amie.

« - Suis moi, tu trembles, y commence à faire froid. J’vais t’trouver un endroit où passer la nuit. »

Louise prit conscience à ce moment, qu’effectivement, ses bras tremblaient et que son t-shirt n’était pas exactement la meilleure protection contre le froid de la nuit. Et qu’elle n’avait pas vraiment un endroit où dormir. Elle espérait juste qu’elle pouvait faire confiance à ce type. Cependant, ils marchaient assez vite, ce qui voulait au moins dire qu’il savait au moins où il allait, mais la jeune fille commençait à avoir du mal à le suivre.

« - Tu peux ralentir un peu ? »

Il ne dit rien, mais changea d’allure pour que Louise puisse le rattraper et marcher au même rythme que lui. C’était un bon point.

« - Tu pourrais m’dire ton nom, non ? J’t’ai donné l’mien, c’est l’moins qui tu puisses faire j’crois. »

L’homme se retourna en souriant :

« - James Connelly. Enchanté. »

Il ouvrit une porte, et la tint ouverte le temps qu’elle rentre. Maintenant qu’elle le voyait plus clairement dans la lumière d’un couloir, il était plutôt mignon. Et gentleman avec ça. Il se dirigea rapidement vers une seconde porte, prononça quelques mots que Louise ne comprit pas et la porte s’ouvrit. Un autre homme se trouvait derrière.

« - Et elle ?
- Elle avec moi, Reno. C’est une invitée.
- ‘Kay. Bienvenue à la maison patron. »

Louise passa la porte et suivit James dans plusieurs couloirs, devant presque courir pour rester à la hauteur du jeune homme.

« - Patron ? »

Il ne répondit pas à la question, et se contenta d’ouvrir une dernière porte, qui menait dans un bureau où trainait divers papiers en vrac ainsi que plusieurs photos accrochées aux murs. L’une d’elle attira particulièrement son attention alors qu’elle s’asseyait. La photographie montrait quatre personnes sur le pont d’un bateau, deux adolescents qui se tenaient par la main - le garçon qui se tenait à côté d’une rousse ressemblait d’ailleurs étrangement à l’homme en face d’elle – et un couple d’adulte se tenait derrière eux. Elle reconnut l’homme comme étant Luis d’Esterbrooke, un trader particulièrement doué qu’elle avait vu en couverture d’un quelconque magazine ; la femme à ses côtés devait donc être son épouse, Sylvia.

Quatre autres cadres accrochés autour de la grande photographie montraient les portraits d’un homme d’une cinquantaine d’années, d’une femme blonde dans la trentaine, d’une adolescente – blonde également – qui devait avoir sensiblement le même qu’elle et finalement d’une jolie jeune femme aux cheveux noirs. D’autre portraits avaient été alignés au dessus de la grande photographie, mais Louise n’eut pas le temps de les regarder en détail.

« - Bienvenue dans les locaux de la Guilde des Voleurs, Louise O’Reilly.
- De quoi ? »

La voix de James l’avait tirée de la contemplation des diverses photos.

« - Je, heu… »

Il sourit en sortant un paquet de cigarettes d’un tiroir. Il en sortit une et tendit le paquet vers Louise. La jeune fille l’attrapa et en sortit une cigarette à son tour, pendant que James lui tendait un briquet.

« - Merci. »

Elle alluma la cigarette et s’arrêta un moment pour regarder les gravures sur le briquet. Une rose entourée d’un serpent avait été dessinée sur chaque côté. James avait du remarquer sa fascination pour le dessin, puisqu’il reprit la parole :

« - C’est le symbole de la Guilde. »

Elle releva la tête et vit l’homme sortir un téléphone portable. Allait-il s’occuper sérieusement d’elle ?

« - Tu peux l’garder si tu veux. J’vais voir si on peut pas t’trouver des vêtements. »

Louisa rangea le briquet soigneusement dans une de ses poches et reprit sa contemplation des photos pendant que James parlait avec elle-ne-savait-qui.

« - Ouais, Syl’ ? J’aurais besoin que tu m’trouves quelques fringues pour une fille… Oui, elle s’baladait seule dans l’coin… La taille ? Heu… »

La jeune fille rougit en sentant le regard de James se poser sur son corps, essayant de deviner la taille de ses vêtements. Il reprit avant qu’elle ne puisse lui répondre.

« - Plus ou moins la même taille qu’Gen… Oui, celle d’aujourd’hui, pas la taille d’y a 3 ans… Le style ? J’en sais rien… Un truc « punk », quequ’chose comme ça… Merci. »

Il reposa son téléphone et fixa ses yeux dans ceux de Louise, la faisant rougir de plus belle.

***

James reposa le téléphona et regarda Louise, mais ses pensées avaient déjà dérivées sur Gen, son ancienne petite amie, il y avait quelque chose en Louise qui la lui rappelait, bien qu’il n’aurait pas su dire quoi. Il avait revu Gen quelques semaines plutôt, alors qu’il était passé au château, et…

« - Heu… excuses-moi.. ? »

La voix de Louise tira le jeune homme de ses pensées.

« - Hum, oui, désolé. J’suppose que j’te dois au moins une présentation un peu plus poussée que juste mon nom, hein ? »

L’adolescente acquiesça, et James reprit :

« - Ok, donc… Je suis James Connelly, j’ai actuellement 19 ans et, comme tu as du le comprendre… » Il écrasa sa cigarette dans un cendrier qu’il fit glisser vers Louise, « je suis le leader de la Guilde des Voleurs. J’suppose que tu sais plus ou moins qui on est... ?
- Vaguement.
- Bien. Pour l’moment c’est tout ce que tu as besoin d’savoir sur moi. Je vais pas t’embêter plus longtemps, mais je voudrais juste savoir d’où tu viens ? J’suppose que pour traîner la nuit ici, tu dois pas être du coin ? »

La jeune fille regarda un moment dans le vide avant de répondre à la question :

« - Nan. J’viens d’Fenris, à l’ouest.
- Mh. ‘Kay. Tu dormiras dans ma chambre ce soir, ça t’va ? »

Louise rougit, et James précisa :

« - J’dormirais ici, dans mon bureau, t’en fais… pas. Excuse-moi. »

Le jeune homme attrapa son portable qui venait de se mettre à vibrer et décrocha en voyant le nom « Elise » s’afficher sur l’écran.

« - Mouais, allô ?
- OUAIS, JAY ! Mon frère d’une autre mère ! Comment ça va ?
- El’, tu sais quelle heure il est ici ?
- Heu… 23 heures et quelques ?
- Ouais, et j’aimerais bien finir de bosser. Histoire d’aller me coucher, tu sais ? Ce que les gens normaux font ?
- J’sais pas c’que tu veux dire. J’ai jamais été normale, Jay.
- Hum. Qu’est-ce que tu veux ? M’dis pas que t’as besoin d’argent encore ?
- C’est la faute du lutin ! Y me dit de brûler des choses ! Alors, après…
- Combien ?
- 500 dollars, histoire de payer mon loyer.
- D’accord. Mais tu vas devoir les mériter. »

Puisque sa demi-sœur vivait dans la même ville que Louise, peut-être qu’elle saurait quelque chose sur son invitée. C’était peu probable, mais il ne perdait rien à tenter le coup.

« - Ok. Qu’est-ce que je dois faire ? Te ramener de la drogue ? Ou une pute, peut-être ?
- Plus simple. J’ai une fugitive avec moi, elle dit qu’elle vient de ton coin. O’Reilly ; Louise. Tu sais quelque chose sur elle ? Une blondinette, un peu plus petite que toi.
- Louise ? Si j’la connais ? Frangin, c’est moi qui l’ai aidée à se tirer. Elle m’a payée un coup à boire, et moi j’lui ai payé l’train. Un peu pour ça que j’peux pas payer mon loyer d’ailleurs… Et puis, l’était mignonne.
- Tu… tu l’as… ? Parce qu’elle était… mignonne ? O… ok. Je veux pas savoir. J’t’envoie ton chèque. Juste, préviens moi la prochaine fois que tu m’envoie une fugueuse.
- T’es l’meilleur. J’te rappelle demain. »

James raccrocha en soupirant. Il avait découvert l’existence de sa demi-sœur, Elise, quand elle était venue lui demander de l’aide, deux ans plus tôt, pour s’enfuir de la ville. La révélation, faite par son ami Luis, avait été un choc pour le jeune chef de la Guilde. Il lui avait ensuite expliqué que son père, Thomas Bachmann, avait eu une aventure avec Eve, une alchimiste Nécromancienne, deux ans après sa naissance, aventure qui avait donnée naissance à sa demi-sœur. Son père n’avait jamais su qu’il avait eu une fille.
Ainsi, depuis qu’elle avait décidée de s’engager chez les Répurgateurs, James et elle étaient en contact quasi-quotidien et il devait fréquemment sortir son chéquier pour réparer les bêtises de sa demi-sœur, ce qui ne le dérangeait absolument pas.

Savoir que Louise connaissait Elise, était également une bonne chose. Mais elle aurait quand même pu le prévenir… d’un autre côté, elle ne semblait pas non plus avoir mis au courant la punkette en face de lui.
Il se leva en entendant frapper à la porte et ouvrit pour se retrouver en face de Sylvia d’Esterbrooke qui lui tendait un sac.

« - Voilà pour toi, Jimmy. J’lui ai pas trouvé de fringues encore, mais j’ai pensé que j’pouvais au moins lui filer un pyjama, histoire qu’elle passe pas la nuit en jupe. Tu lui diras d’te filer ses vêtements, et t’me les laisseras d’vant la porte, que j’me débrouille pour les laver, ok ?
- T’es la meilleure, Syl’.
- Je sais. »

Sylvia laissa le sac entre les mains de James et referma la porte en souriant :

« - J’vais vous laisser tranquille, ‘pas de te déranger plus longtemps. »

Le jeune homme déposa le sac sur les genoux de Louise qui le regarda, intriguée, se rassoir.

« - C’est un pyjama, pour que tu dormes dans un truc chaud c’soir. Tu m’laisseras tes vêtements dans un coin, j’irais les faire laver pendant la nuit, ok ? »

Louise rougit en baissant la tête.

« - Merci… »

Cette réponse fit rire James, qui se contenta de faire un grand sourire avant de continuer :

« - C’le moins que j’puisse faire pour une amie d’ma frangine. Et puis, c’pas vraiment mon style d’laisser une jeune fille se débrouiller toute seule. »

L’adolescente redressa la tête, retrouvant un instant son air bravache.

« - Je peux parfaitement me débrouiller toute seule ! J’ai passé une semaine sans qu’on m’aide ici ! Je peux…
- Ok, ok. Je retire, je retire.
- J’me demandais…
- Oui ? »

Louisa désigna les photos accrochées sur le mur derrière James, la photo prise sur le bateau ainsi que les différents portraits accrochés tout autour.

« - C’est qui, ces gens ? » Elle rougit avant d’ajouter : « Si c’est pas trop indiscret… »

Le Prince se retourna pour jeter un œil sur les différentes photographies. Sa vie résumée en quelques clichés…

« - Sur le bateau, c’est Luis d’Esterbrooke et sa femme. Et Gen, mon… enfin, c’est compliqué.
- Comment ça ? »

Le voleur ne releva pas la remarque et continua ses explications :

« - A gauche, c’est mon père, l’ancien leader de la Guilde ; la blonde à droite, ma mère. Sous la grande photo, la femme en noir, c’est ma mère adoptive et la blondinette, ma sœur, mais tu la connais déjà. »

Louise acquiesça et James reprit :

« - Au dessus, c’est plusieurs de mes amis. Entre autres, t’as Sergei Veijvoda, Kyllerno Sorielovitch. Et elles, tu dois en avoir entendu parler… » Il désigna les portraits de deux femmes accrochées avec un décalage par rapport aux autres : « Medea Blackmoore et Rose Ironlake. »

De nombreux autres portraits étaient accrochés au mur, mais James décida qu’il n’était pas important de les mentionner et se retourna vers la jeune fille en jetant un œil sur une horloge placée de l’autre côté de la pièce et remarqua que Louise essayait de camoufler au mieux une fatigue apparente.

« - Ma chambre est juste à côté. » dit-il en désignant une porte derrière son bureau. « Si tu veux aller te coucher. »

L’adolescente acquiesça et se dirigea vers la porte, tenant à la main le sac que Sylvia avait apporté.

***

Elle avait eu tort, James était, au final, une personne très gentille. A part Natasha, sa meilleure amie et Elise, qui s’avérait ainsi être la demi-sœur du jeune homme, personne au cours de sa vie ne s’était montré aussi gentil avec elle.

Et il semblait qu’il connaissait beaucoup de célébrités. Blackmoore, Sorielovitch, Ironlake… Elle connaissait tous ces noms, pour les avoir lus dans des livres d’histoire ou en première page de journaux. Il lui avait semblé également reconnaître Elamros Terry, personnalité qui avait fait la une de nombreux quotidiens 3 ans plutôt, pendant le début de sa relation avec la Présidente d’Aedenais, et qui serait sûrement retenu dans l’Histoire comme l’homme qui avait amorcé le déclin des Répurgateurs. De toutes les personnes que semblait connaître son hôte, c’était probablement celle qu’elle aimait le plus.

Poser le sac de vêtements sur le sol lui rappela soudainement qu’avec toute cette histoire, elle en avait oublié son propre sac. Elle se retourna vers James.

« - Heu… J’ai oublié mon sac… J’ai des vêtements et mes affaires… personnelles, à l’intérieur… »

Le jeune homme releva la tête et fixa son regard sur la jeune fille en souriant, ce qui eut pour effet de la faire rougir, à nouveau.

« - Hm-hm. Tu l’as laissé où ?
- Dans un squat, près de l’entrée du métro Sud. »

James réfléchit un instant et Louise eu peur qu’il refuse qu’on lui ramène ses affaires pour une raison quelconque. Elle avait peur de trop en demander, après tout, il avait décidé de l’héberger et de lui amener de nouveaux vêtements…

« - Ok ! J’irais le chercher, tu l’auras au pied d’ton lit demain matin. »

C’était un soulagement, son sac contenait plusieurs objets qu’elle ne voulait pas perdre ; et le plus important de tous était une photo de ses parents. D’après ses grands-parents, qui l’avaient élevée, ils étaient morts, et elle s’accrochait à ce maigre souvenir depuis son plus jeune âge.

« - Et t’en fais pas, j’regarderais pas à l’intérieur. »

Louise sourit vaguement en refermant la porte et se changea rapidement avant de s’écrouler sur le lit, s’endormant en quelque secondes.

***

James finit de signer quelques papiers et releva la tête pour regarder l’horloge en face de son bureau. Cela faisait presque une heure que Louise était partie se coucher, elle devait sûrement dormir maintenant.

Il se leva et poussa doucement la porte, l’adolescente était, en effet, profondément endormie. Il ramassa rapidement les vêtements qu’elle avait laissée traîner par terre, ainsi que le sac que Sylvia avait apporté et jeta un œil sur Louise, remarquant qu’elle n’avait pas passée le haut de son pyjama. Elle dormait cependant sur le ventre et le regard de James fut attiré par de nombreuses cicatrices qui couraient le long du dos de la blondinette.

Il ressortit le plus doucement possible de la chambre, refermant la porte avec précaution avant de sortir de son bureau et se dirigea vers la sortie des bâtiments.

Il était près de deux heures du matin lorsqu’il arriva au squat indiqué par Louise, dans un vieil immeuble qui tombait en ruines depuis la fin de la Guerre Civile. Il réveilla l’un des squatteurs qui lui indiqua le studio délabré dans lequel la jeune fille avait séjournée. C’était quelque peu gratifiant de voir qu’il pouvait obtenir presque n’importe quoi de certaines personnes juste en mentionnant son nom.

Il fouilla un instant dans le studio avant de trouver deux sacs à dos, caché sous un lit qui avait sûrement connu des jours meilleurs. Il les passa sur son épaule et ressortit, prenant à nouveau la direction de la Basse-Ville. Les cicatrices de Louise lui revinrent à l’esprit, et il ne cessa de se questionner sur leur origine que lorsqu’il s’endormit dans le confort relatif du fauteuil de son bureau.

***

Louise se réveilla vers 8 heures du matin – du moins si le réveil posé à côté du lit était à l’heure – et fut surprise de trouver, posés à côté de la table de chevet les deux sacs qu’elle avait laissé dans le squat. James avait tenu sa promesse. Elle passa rapidement le haut du pyjama qui traînait encore au pied du lit et sortit de la chambre.

Elle arrêta un moment son regard sur le chef de la Guilde, assis dans son fauteuil, enroulé dans une couverture. Elle se sentit soudain coupable d’avoir du le faire veiller tard dans la nuit, alors qu’il avait mentionné en parlant à sa demi-sœur qu’il était fatigué. Sentiment de culpabilité qui ne s’arrangea pas en voyant un sac de sport posé à côté de la porte, à côté d’une feuille sur laquelle elle pouvait lire :

« Pour toi, Louise : ) »


L’écriture manuscrite anarchique ne laissait pas vraiment de doute, c’était probablement James qui avait laissé cette note. Elle souleva le sac et entreprit de le déplacer jusque dans la chambre au moment où elle vit le jeune homme ouvrir les yeux.

« - Mh. Gen ?
- Heu… »

Louise rougit soudainement, elle venait de le réveiller, et il semblait que dans son état de réveil relatif, il la confondait avec la jeune fille rousse de la photographie. Il se frotta les yeux et se leva difficilement pour s’approcher de l’adolescente.

« - Oh. Désolé, Louise, j’t’ai confondu avec…
- C’est pas grave… c’est plutôt moi qui devrait m’excuser d’t’avoir réveillé… »

James s’étira en bâillant.

« - Nah, c’est pas grave. Faut bien que j’me lève de toute façon. »

Louise baissa la tête et fonça vers la chambre en traînant le sac de vêtements derrière elle.

***

James soupira en voyant la porte de sa chambre se refermer.

« - Qu’est-ce que j’ai encore dit.. ? »

Il n’eut pas le temps de réfléchir sur la question, puisque Louise ressortit rapidement, en t-shirt et jean noir, souriante.

« - Ok ! On fait quoi aujourd’hui ? »

Le Prince se gratta la tête en bâillant, il venait de se réveiller et ne voyais pas vraiment où la jeune fille voulait en venir.

« - Comment ça ?
- Bah, j’sais pas ! Fais-moi visiter la ville !
- Heu… Ok… »

Il se dirigea vers sa chambre, en réfléchissant à ce qu’il pourrait bien faire pour garder Louise occupée.

« - Laisses moi me changer, et on ira faire un tour au Château. J’avais prévu d’y aller, alors…
- Hm-hm. »

James ressortit quelques instants plus tard avec une chemise et un jean propre. Il avait prévu de passer au cimetière du Château, poser des fleurs sur les tombes de ses parents – biologiques – il pouvait tout aussi bien amener la jeune fille avec lui.

***

« WHOAH ! C’est beeeeeeeaaaaaau ! »

Louise s’élance en courant au milieu des allées du cimetière, ignorant James qui soupirait une nouvelle fois en essayant de calmer la jeune fille. Sa nuit de sommeil lui avait faite le plus grand bien et elle était prête à affronter tout ce qui se présenterait à elle.

Ils avaient fait un arrêt chez une fleuriste, Coraline quelque-chose, Louise n’avait retenu que le nom du magasin, le Prima Vista, nom qui lui avait particulièrement plu. Elle avait demandé à l’assistante de la fleuriste d’où venait le nom, mais elle s’était contentée de lui expliquer que c’était en hommage à la mère de Coraline. Ce qui n’avait pas beaucoup éclairée l’adolescente.

James et elle s’étaient en suite dirigés vers le Château, la jeune fille manquant plusieurs fois de se perdre en avançant plus vite que le chef de la Guilde. Ils étaient arrivés au cimetière et Louise s’était extasiée sur les décorations florales avant de partir explorer le lieu.

« - A DROITE ! »

La jeune fille tourna brusquement pour suivre la direction indiquée par James et ralentit, laissant au jeune homme le temps de la rattraper. Elle s’arrêta au milieu de l’allée et attendit que son ami l’amène devant les tombes qu’il était venu voir. Ils s’assirent devant une pierre tombale sur laquelle Louise lut :

« Thomas Bachmann, dit ‘Le Juste’
Héros de la ville »


Louise regarda James déposer un bouquet de fleurs – des tulipes si elle ne se trompait pas – et attendit un moment avant de reprendre la parole. Elle tenait à respecter au maximum le recueillement du jeune homme, mais la curiosité – et l’ennui – finirent par avoir raison de sa résolution :

« - C’était ton père ? »

Le Prince acquiesça en silence, et Louise se tut à nouveau pendant une ou deux minutes, jusqu’à qu’elle n’en puisse plus :

« - Il est mort comment ? » Elle rougit et baissa la tête, en réalisant que la question n’était peut-être pas très judicieuse.

« - Pendant la Guerre Civile. Il venait de faire partir un car de civils qu’on faisait évacuer de la ville. »

Il se tut un moment et Louise garda la tête basse, de plus en plus gênée par sa question.

« - On lui as tiré dessus. J’étais juste à côté. »

La jeune fille posa sa main sur l’épaule de James et murmura : « Désolée », mais il ne sembla pas l’entendre, il leva ses mains devant ses yeux et les regarda un moment avant de reprendre :

« - Je l’ai traîné à couvert, et j’ai essayé de le soigner. Mais j’savais pas trop c’que je faisais et… j’ai reçu plusieurs balles dans le bras. Je me suis réveillé plus tard à l’hôpital, il était mort quand Luis nous as amené là-bas.
- J’suis désolée. Mais, il est mort en protégeant des innocents. Ça doit compter pour quelque chose, non ?
- Non. Il est mort, c’est tout. Regarde ces tombes. Il y en a des dizaines d’autres dans le cimetière de la Ville, victimes de la Guerre Civile. Et des milliers pour les soldats morts pendant la Grande Guerre, il y a 39 ans. »

Louise regarda le visage de James en détail, son expression s’était figée en une sorte de masque de colère, mixé de tristesse. Ce qu’il lui racontait la rendait triste, elle aussi. Mais, ces gens étaient morts en héros, non ?

« - Il n’y a pas d’héros à la Guerre, Louise. Il y a les morts, et les survivants. Regarde ces tombes. Qui s’en souviendra dans cinquante ans ?
- Je… j’sais pas ?
- Personne. Les personnes pour lesquelles ils sont morts n’en ont rien à faire. J’ai rencontré un mercenaire avant la Guerre. Sa femme était morte pendant la Grande Guerre. Tout ce qu’elle a eu, c’est une croix plantée dans un cimetière et son nom sur un monument. Y’a aucune justice là dedans, Louise. »

L’adolescente détourna le regard et garda le silence, elle ne savait pas quoi dire. Et elle sentait que rien de ce qu’elle ne pourrait dire ne pourrait détourner le jeune homme de ses pensées. Alors elle garda le silence, jusqu’à ce que James ne finissent pas se lever.

« - Je vais descendre dans les cryptes, voir la tombe de ma mère. Tu veux venir ? »

Louise secoua la tête, elle n’avait pas envie d’embêter James plus qu’elle ne semblait déjà le faire en le dérangeant alors qu’il se recueillait sur la tombe de sa mère. Elle aurait tellement aimée pouvoir rendre visite à ses parents, mais ses grands-parents avaient toujours refusés de lui indiquer où se trouvaient leurs tombes. Elle parcourut lentement les allées, lisant les différents noms gravés, et finit par se rassoir devant celle du père de James avant de s’effondrer en larmes.

***

James regarda un moment à travers la fenêtre de son bureau avant de recommencer à lire les différents dossiers qui s’empilaient en face de lui. Dans ces moments là, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment son père s’y prenait pour ne pas se laisser déborder par son travail. Peut-être devrait-il se trouver un assistant également ? Son père avait Luis, Jennifer – sa mère adoptive, et d’autres personnes plus ou moins compétentes pour l’épauler. James n’avait que… James.

Louise s’était, cependant rendue utile – et presque, il devait l’avouer, indispensable – durant cette dernière semaine en l’aidant à remettre de l’ordre dans divers dossiers et en se proposant de jouer les secrétaires pour lui. Et elle s’était trouvée être réellement douée.
Il apposa sa signature sur une demande de protection de la part d’un Noble, qui semblait être persuadé que quelqu’un voulait le tuer. Il avait déjà dégoûté trois gardes du corps et James se demandait quelle personne il enverrait cette fois-ci. Il reposa son stylo en soupirant, au moins il payait bien.

Le Prince se leva après avoir jeté un œil sur l’horloge, la nuit commençait à tomber et il décida qu’il avait assez travaillé pour la journée. Il sortit de son bureau et se dirigea vers la sortie des locaux, Louise était partie quelques heures plus tôt, et il commençait à s’inquiéter pour la jeune fille. Elle pouvait prendre soin d’elle, il n’y avait pas de problèmes, mais elle était tellement tête-en-l’air…

« J-James ! »

Le jeune homme se retourna en entendant la voix – suraigüe – de Louise l’appeler depuis une ruelle proche. Il tourna et chercha un instant un signe quelconque de l’adolescente, pensant un moment s’être trompé de ruelle. C’était très peu probable, mais ce n’était pas à exclure…

« Heu… en haut ! »

James leva la tête et finit par apercevoir la jeune fille perchée sur un toit. Comment s’était-elle retrouvée là ? Il secoua la tête et décida de lui poser directement la question :

« - Louise ? Qu’est-ce que tu fais là-haut ?
- Bah, heu… »

L’adolescente fondit en larmes et James soupira en se demandant ce qu’il pourrait bien faire d’elle.

« - J-je… Y’a des gamins qu’ont grimpés sur les toits et j’ai voulu les suivre et… j’arrive pas à redescendre… »

Nouvelle crise de larmes. La situation était assez logique au final. Cependant, la faire descendre n’allait pas être facile. Avant, il aurait simplement grimpé et l’aurait aidé redescendre à partir de là, mais compte tenu de l’état de sa main droite – et donc de son incapacité à escalader les murs – ça n’allait pas être possible. La seule solution…

« - Lou’, va falloir que tu m’fasses confiance et que tu sautes.
- JE VEUX PAS ! »

La réaction de la jeune fille avait été plus violente que ce qu’il aurait pu penser. Au moins, Gen, elle, n’avait jamais eu de problèmes pour faire des escapades sur les toits. James secoua la tête, ce n’était pas la peine de commencer à comparer les deux femmes, ça ne l’aiderait pas à faire descendre Louise de son perchoir, et il aurait tout le temps d’examiner les qualités respectives de Louise et de Gen plus tard.

« - Y’a pas d’autres moyens. Ecoutes, tu va sauter, et je te rattraperais. Ça fait peur, je sais, mais faut que tu m’fasses confiance. Je te rattraperais, fais-moi confiance, j’te laisserais pas tomber. » Le choix des mots n’était peut-être pas le plus judicieux ici, mais il n’avait rien trouvé de mieux.
« - Promis ?
- Promis. »

Il vit la jeune fille se lever et s’approcher du bord du toit, il fit de même et se plaça juste en dessous d’elle en tendant les bras au moment où Louise se laissa tomber. Il la rattrapa facilement, mais fut renversé par l’impact, se retrouvant allongé au sol, Louise au dessus de lui, à moitié en train de pleurer et à moitié en train de rire.

« - Ç-ça va ?
- Hm. »

James se redressa du mieux qu’il put, compte tenu du fait que la jeune fille le serrait dans ses bras et ne semblait pas vouloir le lâcher.

« - J’suis désolée, vraiment. J’ai été stupide. »

Il passa ses bras autour de la jeune fille et la serra à son tour dans ses bras.

« - Nan, j’peux pas t’blâmer pour avoir essayé. J’t’apprendrais à grimper, et à descendre, ok ? »

Il sentit Louise, dont le visage était enfoui dans son épaule, acquiescer et il sourit.

***

« - Pourquoi t’as pas soigné ta main ? »

Louise tenait le bras de James dans la sienne. Elle avait voulu utiliser ses pouvoirs – hérités, de ce qu’elle avait compris, de ses grands-parents – pour soigner la blessure du dirigeant de la Guilde, et avait été surprise de le voir refuser son aide. Il avait fini par lui expliquer qu’il avait hérité de sa mère les mêmes pouvoirs qu’elle et qu’il refusait de se soigner. Refus qu’elle ne comprenait pas, ce qui avait mené à sa question.

« - Pour la même raison, je pense, que celle qui t’a poussée à ne pas faire disparaître les cicatrices sur ton dos. »

La jeune fille écarquilla les yeux, comment savait-il ? Ça n’avait pas vraiment d’importance – elle aurait finie par lui en parler – mais c’était intriguant. Sa réputation qui le décrivait comme l’un des meilleurs informateurs de la Guilde n’était pas usurpée, elle pouvait lui accorder ça.

« - J’te suis pas.
- C’est un souvenir. De c’que j’étais, de ce que je suis maintenant. Des ravages de la Guerre. »

Louise secoua la tête, elle comprenait ce qu’il voulait dire, elle ressentait plus ou moins la même chose, mais quelque chose lui échappait toujours.

« - Mais, c’est handicapant, non ?
- J’ai été chanceux de ne pas mourir. Je peux me passer de mon bras, c’est un sacrifice négligeable comparé au prix que certains ont payé. Je m’en serais voulu de m’en sortir sans problèmes. C’était difficile, mais c’est derrière moi maintenant. »

La jeune fille lâcha le bras de James et détourna le regard, elle s’en voulait d’avoir fait remonter des souvenirs douloureux à la mémoire du jeune homme. Elle sentit la main de son interlocuteur se poser sur son épaule.

« - Hey, ça va, t’en fais pas. »

Elle releva la tête et rougit en voyant les yeux du Prince se fixer dans les siens.

« - Tu veux me parler de tes… enfin… tu vois ? »

Louise acquiesça, c’était le moins qu’elle pouvait faire pour essayer de se racheter. Ce n’était pas non plus comme si elle tenait vraiment à garder cette histoire pour elle. La seule personne au courant était Tasha, sa meilleure amie, mais elle sentait le besoin d’en parler à quelqu’un d’autre.

« - Mes grands-parents, c’étaient des Anges, je sais pas trop comment ils se sont retrouvés ici, mais ils ont eu un fils, Liam, mon père. Ils ont pas appréciés qu’il se marie avec ma mère, je crois. Et puis, mes parents sont morts dans un accident de voiture, j’m’en souviens pas trop, j’étais trop petite. »

Elle fit une courte pause avant de reprendre :

« - Alors, ils sont partis d’Aedenais avec moi, et ils m’ont élevés. Ils m’ont élevés comme ils avaient élevés mon père, comme ils auraient éduqué un Ange. Mais, j’penses que tu comprends que c’genre d’éducation, ça s’marie pas super bien avec une jeune fille adolescente. »

James acquiesça, elle n’était pas réellement qu’il comprenait vraiment ce qu’elle voulait dire, mais Louise continua :

« - Dès que je faisais quelque chose qui ne leur plaisait pas, quoi que ce soit. Traîner un peu trop longtemps avec une amie après les cours, acheter du maquillage, des bijoux… ce genre de trucs. Ils… » elle se mordit la lèvre, espérant que la douleur ferait passer son envie de pleurer, « ajoutaient une cicatrice sur mon dos. Avec ce qui leur tombait sous la main.
- Je suis désolé, tu… c’est pas la peine de continuer, si tu veux pas. »

L’adolescente secoua la tête, maintenant qu’elle était lancée, elle n’allait pas s’arrêter avant la fin de son histoire, qui arriverait de toute manière, assez rapidement.

« - Ils me répétaient que mon père avait été une déception et qu’il ne referaient pas les mêmes erreurs avec moi. Donc, ils m’empêchaient de faire tout et n’importe quoi. Je n’avais même pas le droit de me faire couper les cheveux. Ils disaient que mes cheveux blonds, c’était un symbole de pureté ou je-ne-sais-quoi et que je devais en prendre soin. Je les ai coupés un peu avant de fuguer. »

Cette « aventure » avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Quelques temps avant sa fugue, Tasha avait voulu offrir un cadeau à sa meilleure amie, et avait décidée – malgré les protestations de cette dernière – de la relooker. Lorsqu’elle était rentrée après cette journée, dans les mêmes vêtements qu’elle portait lorsqu’elle était arrivée à Aedenais, la correction infligée par son grand-père avait décidée Louise à partir. Le lendemain matin, elle avait fourrée ses affaires dans un sac et avait quittée la maison.

C’était à ce moment-là qu’elle avait croisée Elise dans un pub, les deux jeunes femmes avaient immédiatement sympathisées, et après plusieurs verres achetés grâce à une fausse carte d’identité – gracieusement fournie à Elise par son frère – sa nouvelle amie avait décidé d’aider Louise à s’échapper de Fenris. Deux jours plus tard, elle était sur un bateau, en train de traverser l’océan pour rejoindre le continent où se trouvait Aedenais. Quelques jours plus tard, elle s’était trouvée dans un train en direction de la Cité de Brume, et voilà où elle en était.

Louisa sortit une cigarette d’un paquet qui traînait sur le bureau et l’alluma avec le briquet que James lui avait offert.

« - Et donc, consentirais-tu enfin à me dire pourquoi être venu à Aedenais en particulier ? »

L’adolescente soupira. Elle lui avait raconté toute son histoire jusqu’à son arrivée dans la Basse-Ville et il continuait à lui poser des questions ? Elle le regarda dans les yeux et décida que ça valait peut-être le coup. Elle commençait à vraiment l’aimer, après tout. Elle détourna le regard et resta un moment à regarder dans le vide avant de reprendre :

« - Ok. J’t’ai dit qu’mes grands-parents m’avaient dit que mes parents étaient morts dans un accident de voiture, mais… je les croyais pas. Ils m’ont tellement menti que… je devais vérifier, tu vois ? Et donc, quand j’suis arrivée, j’ai regardé des vieux journaux de l’année de mes trois ans. »

Louise vit James acquiescer, son visage se durcit, il devait sûrement savoir ce qui était arrivé à ses parents, au final. Ce n’était pas si étonnant d’un côté.

« - Je suppose que tu sais déjà ce qui s’est passé ?
- Oui. »

La jeune fille sentit quelques larmes glisser le long de ses joues et vit James se lever et l’embrasser sur le front avant de l’enlacer.

« - Ça va aller. J’te promets de faire de mon mieux pour t’aider à retrouver ton père, ok ? »

Louise hocha la tête en pleurant.

« - Tu… tu peux rester avec moi, cette nuit ? »

Le jeune homme hocha la tête. Elle ne voulait pas rester seule dans le noir, cette nuit, elle avait besoin de le sentir à côté d’elle.

***

James ouvrit les yeux et regarda l’heure sur le réveil posé sur la table, deux heures du matin. Louise s’était endormie en lui tenant la main trois heures plus tôt et il avait dû s’endormir à son tour un peu après. Il se leva doucement de sa chaise, enlevant le plus délicatement possible sa main de celle de la jeune fille.

Il pensa un instant retourner dans son bureau vérifier quelques dossier, avant de se rappeler de sa promesse de ne pas quitter la chambre pendant la nuit. Louise n’avait pas eu une enfance facile, et après ce qu’elle lui avait raconté un peu plus tôt dans la soirée, il comprenait beaucoup mieux l’attitude de la jeune fille. Les deux imbéciles qui l’avaient élevée avaient dus la laisser complètement traumatisée. Comment avait-il pu traiter une enfant comme ça ? C’était probablement pour le mieux qu’un océan les sépare de leur petite fille – et surtout de James lui-même. Penser que deux personnes – des Anges – aient pu infliger ce genre de traitement à une personne de leur famille…

Il finit par se diriger vers le petit bureau de sa chambre et ouvrit l’un des tiroirs avant d’un sortir un album de photos dont il fit défiler les pages. Il devait avoir toutes les photos et une localisation vague du lieu de résidence de toutes les personnes extérieures ayant travaillées pour la Guilde pendant les cinq dernières années.
Anders, Samuel ; Veijvoda, Sergei… il continua un moment avant de s’arrêter sur une page où la photo d’un homme d’une trentaine d’année attira son attention.
O’Reilly, Liam ; dernière adresse connue : Avenue Y, Quartier Ouest. Statut : Porté Disparu après la Guerre Civile.

« - ‘Chier. »

Il posa l’album ouvert sur le bureau. Il avait promis à Louise de retrouver son père, tout ça pour découvrir que personne n’avait entendu parler de lui depuis trois ans…
Le Prince soupira, au moins il n’était – probablement – pas mort, c’était un soulagement. Il réfléchit un instant et décida qu’il ne parlerait pas de sa découverte à la jeune fille. Apprendre que sa mère s’était suicidée et que son père avait été emprisonné pour meurtre avait du être assez dur comme cela, il ne voulait pas ajouter le poids de la disparition de Liam sur l’esprit de Louise.

Il commença à refermer le tiroir quand une feuille posée au fond attira son attention, chose étrange puisqu’il n’avait aucun souvenir d’avoir rangé autre chose que l’album ici. James la sortit et la tint devant ses yeux un moment, souriant en reconnaissant l’écriture de Louise.

L+J=♥

Il rangea la feuille en souriant et referma le tiroir avant d’aller se rassoir à côté de la jeune fille, prenant sa main dans la sienne.

***

Louise ouvrit les yeux, réveillée par les premiers rayons du soleil qui commençaient à pénétrer dans la chambre. James dormait encore sur une chaise à côté du lit et tenait toujours sa main. La jeune fille se déplaça lentement et posa la main du voleur contre sa joue en refermant les yeux.

Pour la première fois de sa vie, tout allait bien.

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That's all, folks ! comme dirait l'autre.

A la prochaine!
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Jan - 20:15

L'début de cette nouvelle année à amené quelques bonnes résolutions que j'essaierai de tenir au mieux (vous rigolez, et vous avez bien raison, mais est-ce que vous allez les tenir les vôtres, hein ? HEIN ?) et quelques une concernent mes écrits variés, et principalement le fait de, comment dire... ouais, bosser dessus plus régulièrement dessus (arrêtez de rire, c'est pas sympa !). Ce qui fait que d'ici, disons mars/avril (moment où, généralement, plus aucune de mes résolutions ne tient) j'devrais avoir finir (entre autres) tout c'que j'avais annoncé un peu plus tôt. J'm'engage donc, devant vous, à sortir tout ça avant le 31 mars.

Vous avez cinq minutes pour calmer votre fou rire, allez-y, j'vous les accorde.

... c'est bon ? Reprenons donc.

Dans un futur un peu plus proche, j'devrais profiter de mes deux semaines de VACANCES. SANS REVISIONS POUR 3 PARTIELS LE JOUR DE LA RENTREE. DES. VACANCES. FUCK. YEAH. Hm, pardon. J'profiterais de mes vacances pour finir le 3ème Retour vers le Futur dont je vous donne le titre en avant-première : Stories about three people (and how everything went wrong for each one of them) et les 3 "sous-titres" ( Witch Hunters/Chasing Jimmy/For what it's worth) qui terminera cette série de one-shots jusqu'à c'que j'ai l'insipiration pour les reprendre. J'devrais aussi finir Frederick&Eleonore, le dernier one-shot de ma saison 2. Il était temps.

Sur une autre note, dès que j'aurais récupéré une tablette graphique (c'qui devrait plus trop tarder), j'devrais pouvoir me remettre sur quelques projets abandonnés depuis un moment, dont entre autres :

- Une carte de la ville
- Une carte de la région
- Les emblèmes/whatever des différents groupes que je peux mentionner
- Les pochettes des CDs des Wandering Zombies, brièvement mentionnés dans un RP quelconque, explorés un peu plus en détails dans F&E et vaguement dans Stories (...).

Et... je crois qu'c'est tout.

J'retourne réviser. La neuroscience, c'est chiant. La psychlogie cognitive, aussi. J'tenais à le dire.
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MessageSujet: Re: Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates]   Les petites histoires d'Elamros : Roses are red, violets are blue, Valentine's Day sucks. [Updates] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Jan - 3:12

Pas de Retour vers le Futur 3, mais juste un petit texte sur une idée qu'y me traînait dans la tête depuis quelques temps, je ne sais pas si ça ira plus loin que ce "prologue" ou c'que ça donnera vraiment plus tard, mais... ON. S'EN. FOUT. _o/

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"Untitled" - Prologue


Je ne suis pas exactement le genre de personne que l’on se serait attendu à trouver devant sa télévision un samedi soir. Les personnes ne me connaissant que de vue, auraient pensées qu’à 25 ans, avec un corps et un visage qui me font aisément passer pour une jeune femme d’à peine 18 ou 19 ans, ma place aurait été dans un bar ou une boîte de nuit. Les personnes me connaissant un peu plus, ou tout du moins connaissant mon métier, m’aurait peut-être plus vu dans une salle de gym ou de boxe ou de je-ne-sais-quoi d’autre en train de m’entraîner. Et ils n’auraient pas eu tort, puisqu’en temps normal, la salle d’entraînement de la base était l’endroit où je passais la plupart de mes soirées. Lorsque l’on fait partie d’un corps de mercenaires d’élite, on n’a pas réellement d’autre choix.

Mais ce soir là, le Lieutenant Millstone était parti en permission pour la semaine, et j’étais redevenue simplement « Emma » et j'étais bien décidée à passer ma nuit devant des jeux vidéos. Mes jours de permissions étaient assez rares pour que je me permette de penser à les passer avec une gueule de bois ou enfermée à frapper un punching-ball comme tout les autres jours.

C’est ainsi, que pour une énième fois, je mettais le premier des quatre CDs du jeu dans la console et m’apprêtais à me replonger dans l’histoire de ce mercenaire cynique et misanthrope qui finissait par trouver une raison de se battre en la présence d’une jeune et jolie révolutionnaire idéaliste, dont il finissait, évidemment, par tomber amoureux. C’était une histoire somme toute classique, mais il y avait quelque chose qui faisait que je la rejouais à chaque fois que j’en avais l’occasion. Peut-être était-ce parce que moi aussi, après 5 ans passés à voyager à travers le monde, un fusil à la main, et autant d’années à être entraînée et conditionnée à ce métier, je cherchais une raison de me battre. Peut-être était-ce aussi simplement, parce que j’appréciais comme tout le monde une belle histoire d’amour. Les deux théories me plaisaient et me satisfaisaient tout autant.

Je venais de finir le premier CD quand j’entendis mon téléphone portable sonner. Il me fallu quelques instants pour le retrouver et le décrocher en voyant le nom de « Jessica » s’afficher sur l’écran.

- Emma ! Le soleil de mes nuits !
- Jess’ ! Ma seule et unique lumière en ce monde !

C’était un rituel quelque peu stupide entre nous deux. Jessica avait toujours été très ouverte par rapport au fait qu’elle n’était que peu attirée par les hommes et qu'elle, de ses propres mots, aimait beaucoup plus les jolies jeunes femmes et surtout toi ma chérie. Je n’avais jamais réellement eu de quelconques préférences pour les femmes, mais un soir où j’avais bu un peu plus que je n’aurais dû, je lui avais confiée que si jamais je décidais de « passer de l’autre côté » (la formulation n’était pas très bien choisie, mais après plusieurs verres, le choix de mes mots n’avait pour moi plus beaucoup d’importance), ce serait avec elle. Ces deux phrases étaient nées.

- J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, Em’.
- Envoie la bonne, j’suis d’bonne humeur.
- Comme tu veux. Tu sais comme t’dis toujours qu’tu veux te trouver une raison d’te battre ? Bah, pt’être que tu vas bientôt la trouver.
- J’te suis pas trop. J’ai pas dormi, et il est 7 heures du matin, va falloir être plus claire.
- J’suis pas sûre que j’peux.
- Hm. Et la mauvaise ?
- Ta permission est annulée.
- Et merde. Une mission ?
- Yup.
- T’as des détails ?
- Nope.
- Briefing ?
- Dans vingt minutes.
- ‘Chier.
- A tout de suite, mon sucre d’orge.

Jessica avait raccrochée avant que je n’ai eu le temps de lui répondre. Je me relevais pour éteindre la télévision et attrapait les clés de ma voiture en jurant.

Etait-ce donc trop demander que de n’avoir juste un peu de temps pour moi ? Pour me reposer ? Il fallait croire que oui.

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Et, heu, voilà.
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