Fonda' - Palette de persos "next gen"

De stature massive, il a pour habitude de se vêtir comme s'il était perpétuellement en partance pour un long voyage : la praticité l'emporte sur l'esthétique, de nombreux replis et poches forment les pleins et les déliés de sa tenue vestimentaire. On y trouve de tout, à part peut-être de l'argent : Nehudi a pour habitude de troquer ou de payer en services rendus.
Il porte les cheveux longs, on y aperçoit quelques tresses fines tenues en leur fin par une perle. Un bouc hâtivement taillé encadre des lèvres charnues et bien dessinées, à l'expressivité bien moindre que celle des sombres orbites surmontant son nez mince et droit. Son visage et divers autres endroits de son corps sont ornés de tatouages rituels.

Bien qu'il se caractérise par un parler laconique (Nehudi ne donne jamais son avis sans qu'on le lui demande, à moins qu'il le juge nécessaire), notre homme n'est pas un solitaire. Il aime être au contact des autres et ainsi, passe le plus clair de son temps dans les lieux d'affluence, où son accoutrement attire parfois des regards interloqués. Personnage avenant et d'une grande politesse, il se montre toujours courtois avec tout le monde. Ce qui, pourtant, ne l'empêche pas de très vite se faire une idée des personnes qu'il croise, quoique il n'en paraisse rien. D'un naturel contemplatif, il a l’œil sur tout, et pratiquement rien n'échappe à ses sens aiguisés. Sauf, peut-être, quand il a fumé un peu trop d'herbe.
Fort d'une expérience certaine de la vie, il a choisi de suivre le chemin de l'harmonie et de la tolérance, ce qui n'est pas sans rapport avec sa philosophie et sa religion. L'équilibre entre les divers aspects du monde est le principe qui régit sa vie, ainsi n'a-t-il de haine que pour les velléités contraires à cette règle d'or. L'oscillation entre la vie et la mort dont les Nécromanciens ont fait leur art secret, la nature vampirique et les ingérences des anges et des démons dans la vie des mortels sont pour lui des anomalies. Pire : une dangereuse atteinte à la neutralité de la Nature. Il croit sincèrement que c'est là la raison de la déliquescence du monde depuis maintenant plusieurs dizaines d'années. Toutefois, conformément à ses principes, il ne se montre pas agressif envers eux s'ils ne lui donnent pas une raison explicite de le devenir. On peut, en ce sens, le juger comme étant un homme résigné, ayant baissé les bras devant la tâche à accomplir. Vrai ou faux ? Il hausserait les épaules.
Notre homme est fondamentalement non-violent. Cependant, lorsque la situation l'exige, il sait se résoudre au combat, où il fait alors preuve d'une surprenante absence de pitié. Il se fait seul juge de la valeur ou non de son adversaire, de sa légitimité à vivre ou non. Sa clémence, il l'accorde parfois à ceux qu'il vainc, s'il n'a pas voulu l'affrontement et que les raisons de celui-ci lui semblent pardonnables. Il a coutume de dire que ceux qu'il a tués ne lui ont tout simplement pas laissé le choix, et que la mort, au même titre que la vie, est indispensable au bon fonctionnement de l'univers. Il se bat principalement au moyen de lames et d'objets contondants, souvent enduits de poison; mais ce n'est que sa méthode de prédilection.

Nehudi est le père de Natheus (aka "Snakebite"). Il l'ignore, cependant.

Herboriste, grand maître ès potions et onguents, et spécialiste des maux du corps, il sait tout soigner - ou presque. Lorsque quelque chose dépasse les possibilités de sa science naturelle, il le constate très vite, et admet l'avantage d'une chimie plus avancée, plus artificielle aussi. Cependant, il connaît des remèdes contre des affections face auxquelles nombre de médecins resteraient perplexes, et se cantonne à ses mixtures bio, équitables, et dont la palette d'odeurs s'étend du monoï à la bouse de vache malade.
Bien qu'incapable d'utiliser la magie de par sa race lupine, il a appris à identifier, par l'instinct sauvage qui l'habite, de quelle essence pourrait être un sort ou un enchantement. Dès lors, on peut le considérer capable, par exemple, de déterminer si une personne est victime d'un maléfice et quel est à peu près le degré de puissance de celui-ci. En présence de la personne ayant lancé ce même maléfice, il peut deviner qu'elle en est la source, car son essence est la même.
Nehudi ne boit pas une goutte d'alcool, et malheureusement pour les farceurs, il sait immédiatement reconnaître l'odeur éthylique dans n'importe quel mélange. En revanche, il absorbe un large éventail de psychotropes pour les besoins de sa pratique chamanique, et est accro à certains produits. Pour éviter tout problème, il a toujours en sa possession de quoi se sustenter, et sait immédiatement quels sont les substituts adéquats si la drogue vient à manquer.

Avatar utilisé : Oded Fehr

Natheus est l'enfant des pavés de la Basse Ville. Arrivée en ce monde comme une fleur qui pousse dans un caniveau, elle se souvient un peu du visage lisse et doux d'une mère aux yeux verts qui a préféré la laisser aux soins de riches habitants des quartiers Est, plutôt que d'en faire la spectatrice privilégiée de sa descente aux enfers. Elle ne se souvient pas, en revanche, que sa mère faisait partie de ces jeunes gens qui sillonnent les routes à la recherche d'aventure et de succès, poursuivant le rêve naïf d'une vie meilleure. Un rêve trop vite brisé sur les cruels récifs d'un monde où la guerre n'est jamais loin. Des noms de villes s'étaient succédé dans les histoires du coucher, où le héros avait toujours le même nom : Nehudi.
En grandissant sur les chemins, elle apprit la route et ses repères comme on fait un pèlerinage. Celui de sa mère, en vérité, qui tenta vainement de rebrousser chemin, jusqu'à son innocence abandonnée sur une terre natale qui ne voulait plus d'elle. Jusqu'à d'humbles aedeniens devenus grand-parents qui n'avaient ni moyens ni pardon à lui accorder.
Dans les bagages des deux âmes errantes, il y avait l'espoir de croiser au hasard d'un voyage le héros des contes nocturnes. Il mourut avec les vagues où la mère choisit de tisser son linceul. Désespérée, malade, droguée, et seule.

Natheus fut élevée par un couple de retraités. Par un "papa" et une "maman" finalement invités dans sa vie d'indépendance, nouvellement enchaînée par cet abandon précoce. Et puis, ils moururent, et ce sont leurs "vrais" enfants qui héritèrent, protégeant jalousement la fortune contre l'usurpatrice.
Enfant pourrie gâtée, la très jeune Natheus était jolie mais elle ne savait pas ce qu'était la vie. Le travail ? Pour quoi faire ? L'orphelinat comptait avec elle une de ses pensionnaires les plus récalcitrantes. D'ailleurs, au bout de trois fois, c'est avec succès qu'elle fugua définitivement. Dilapidant le peu d'argent dont elle disposait, elle finit bientôt sur la paille à seulement 12 ans. Son caractère revêche, pourtant, lui interdisait toujours de s'user les mains à la tâche, et puis voler avait quelque chose d'appréciable en plus de lui apporter de quoi manger un peu : la satisfaction d'avoir berné quelqu'un par son minois faussement inoffensifs. Mais voler aux voleurs... Là, sa bouille d'ange ne pouvait rien y faire : la Guilde n'aime pas les indépendants, et elle aime encore moins qu'on tire ses poches.

Attrapée par les maîtres en la matière, la petite louve ne fit pas la fière bien longtemps. Cependant, c'était bien le cadet de leurs soucis lorsqu'elle subit sa première transformation. On la livra alors à la garde des lycans. Se découvrant mille affinités avec les gamins de son espèce, elle se sentit pour la première fois à la place qu'elle aurait toujours dû occuper, et on lui découvrit un sens inattendu de la meute. La cohésion du groupe lui apprit mieux que personne les règles de la vie dans la Basse-Ville, et la jeune fille y affirma sa place par un caractère bien trempé et, il faut le dire, une beauté sans cesse croissante.

Remarquée grâce à ce dernier trait dominant, on lui proposa assez tôt d'en tirer un profit mercantile, et si elle bouda au départ la prostitution, elle s'estime aujourd'hui fière d'être une des plus coûteuses filles de joie de tout Aedenais. Mais son meilleur gagne-pain reste la danse, et le patron du HurriCain n'a pas regretté un centime investi dans le rachat de la donzelle à sa maison close. Employée comme n'importe quelle autre danseuse de charme au bar, elle met le feu aux poutres (huhu) et le pole dance n'a plus de secret pour elle. L'art de dépouiller totalement les clients non plus - et je ne parle pas de vêtements, cette fois.

Aussi chétive que son père est massif, Leira est cette gamine maladive et à la mine renfrognée que vous voyez passer en songeant "petite conne", et qui vous crachera dessus au moindre froncement de sourcils. Furtive et ombrageuse comme la lame du couteau qui vous perce les flancs à l'improviste, elle se meut dans une foule avec la vivacité d'un reptile. Vous ne la traquerez jamais le premier : c'est elle qui vous guette - vous, et tous les autres. Il est à percevoir comme une forme d'élégance, d'honneur haut-perché et orgueilleux, que ce danger latent s'annonce par une flamme turquoise : celle de ses cheveux aussi raides que le fil du rasoir.
Elle pourrait être belle, et on ne peut qu'apprécier la symétrie de ses traits inhabituels chez une louve. La grâce et la finesse de son visage, de son corps tout entier. Elle ne veut pas, pourtant, être belle, et ne fais rien pour en avoir l'air. Vêtements masculins du sweat-shirt aux rangers, elle se fige dans l'espace comme une anomalie, une silhouette de garçon anorexique, un regard de prédateur acculé. Le méchant loup dévoreur est une ombre qui danse à ses pieds.

Leira ne vous aime pas. Ça non. Leira déteste le monde entier par principe. C'est une règle, une condition sine qua non : vous considérer comme une épine dans le pied, qui que vous soyez, partout et pour rien. Mais entamez la conversation avec elle, si son attitude hostile et fière ne vous dégoûte pas à elle seule. Et vous verrez combien cette hypocrite peut se montrer causante, pour se nourrir de vos faux-pas et vous les renvoyer à la figure comme des billets doux déchirés par fatuité. Elle se fout de savoir d'où vous venez, si vous êtes riche, pauvre, beau, laid, futé, stupide - elle n'en a rien à cirer. Si vous passez le test, tant mieux, et tant pis à la fois. Ce qu'elle veut, elle-même ne le sait pas, et c'est pour ça qu'elle se ment à elle-même.
Leira fait semblant de croire qu'elle pourra rester seule toute sa vie, elle affirme que sa sauvagerie n'est pas qu'une pitrerie d'adolescente en crise. Elle souffre, évidemment, mais ça ne date pas d'hier. Elle meurt d'envie que vous lui prouviez qu'elle a tort, mais les mots ne suffisent pas. Elle voudrait qu'on l'aime, bien sûr, mais elle a peur d'aimer les autres comme elle a un jour aimé sa mère avant de la voir se coller une balle dans le crâne. Leira est tombée dans le coma, sa fragile prestance est un fil tendu au dessus d'un abîme irréversible. Elle attend, pendue entre l'amer et l'oubli, qu'on vienne la détacher pour tomber avec elle ou pour la ramener par-dessus bord en lui promettant que la mort se tiendra sage et loin, très loin.
Elle vous déteste parce que vous n'en serez jamais capable. Elle se hait de ne pas vous laisser d'autre choix.

À définir.

Fille de Sergei Veijvoda et d'Amy Corrghan (décédée lorsque Leira avait six ans).

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